Un beau cadeau de Noël aux pétrolières
Posté : 28 mai 2018, 16:03
Samedi matin, le projet de loi 106 sur la politique énergétique et les hydrocarbures a été adopté à l’Assemblée nationale après une nuit de débats. Le bâillon a dû être imposé. Notre gouvernement a encore eu à serrer la vis de la démocratie pour mieux nous « sauver ».
S’il est bien un endroit où la loi fait réagir, c’est à Anticosti, cible des pétrolières s’il en est une. Un « beau cadeau de Noël aux pétrolières », a déclaré le maire de L'Île-d'Anticosti, John Pineault, à qui nous volons la formule pour tirer ce billet. Le drapeau du Québec y sera en berne jusqu’aux prochaines élections. Espérons pour eux que le résultat des élections ne les force pas à garder le fleurdelisé en berne quatre ans de plus... Quoi qu’il en soit, la réaction des autorités locales tranche avec celle de Pétrolia, dont les dirigeants accueillent favorablement l’adoption du projet de loi.
Le projet de loi n’est pas à rejeter en bloc : la partie sur la transition énergétique est intéressante et contient des engagements non-négligeables.
Par contre, il fait du sous-sol québécois un bar ouvert, intégralement disponible aux compagnies pétrolières et gazières.
Le sous-sol québécois sera désormais offert aux intérêts particuliers.
De « belles » pratiques telles que la fracturation hydraulique, la fracturation à l’acide et la stimulation des puits à l’acide sont à anticiper. Quant aux redevances, elles demeurent pour le moins faiblardes.
De plus, si une entreprise souhaite exploiter un gisement pétrolier ou gazier, elle pourra alors faire une demande à la Régie de l’énergie et avoir un permis de production. Si le terrain en question est privé, l’entreprise pourra –si le propriétaire ne veut pas s’entendre avec elle- l’exproprier ! Le résident n’a alors que trois choix : accepter l’exploration, vendre son terrain ou en subir les conséquences et perdre son terrain.
Le gouvernement n’a que faire de l’opposition citoyenne, laquelle est de grande ampleur. Il est là pour nous sauver, et cela implique souvent de contourner les volontés d’un peuple ignare et inconscient.
En 2004, les rappeurs du groupe Loco Locass chantaient ceci : « On est loin de "Maître chez Nous" », maintenant comme jamais, il y a un traître chez nous ! ».
Ils ne croyaient pas si bien dire.
Source: Journal de Montréal
S’il est bien un endroit où la loi fait réagir, c’est à Anticosti, cible des pétrolières s’il en est une. Un « beau cadeau de Noël aux pétrolières », a déclaré le maire de L'Île-d'Anticosti, John Pineault, à qui nous volons la formule pour tirer ce billet. Le drapeau du Québec y sera en berne jusqu’aux prochaines élections. Espérons pour eux que le résultat des élections ne les force pas à garder le fleurdelisé en berne quatre ans de plus... Quoi qu’il en soit, la réaction des autorités locales tranche avec celle de Pétrolia, dont les dirigeants accueillent favorablement l’adoption du projet de loi.
Le projet de loi n’est pas à rejeter en bloc : la partie sur la transition énergétique est intéressante et contient des engagements non-négligeables.
Par contre, il fait du sous-sol québécois un bar ouvert, intégralement disponible aux compagnies pétrolières et gazières.
Le sous-sol québécois sera désormais offert aux intérêts particuliers.
De « belles » pratiques telles que la fracturation hydraulique, la fracturation à l’acide et la stimulation des puits à l’acide sont à anticiper. Quant aux redevances, elles demeurent pour le moins faiblardes.
De plus, si une entreprise souhaite exploiter un gisement pétrolier ou gazier, elle pourra alors faire une demande à la Régie de l’énergie et avoir un permis de production. Si le terrain en question est privé, l’entreprise pourra –si le propriétaire ne veut pas s’entendre avec elle- l’exproprier ! Le résident n’a alors que trois choix : accepter l’exploration, vendre son terrain ou en subir les conséquences et perdre son terrain.
Le gouvernement n’a que faire de l’opposition citoyenne, laquelle est de grande ampleur. Il est là pour nous sauver, et cela implique souvent de contourner les volontés d’un peuple ignare et inconscient.
En 2004, les rappeurs du groupe Loco Locass chantaient ceci : « On est loin de "Maître chez Nous" », maintenant comme jamais, il y a un traître chez nous ! ».
Ils ne croyaient pas si bien dire.
Source: Journal de Montréal