Nouveau régime canadien d’assurance dentaire: entre popularité et confusion

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cgelinas
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25 mars 2024


Alors que le Québec veut se retirer du nouveau régime canadien d’assurance dentaire créé par Ottawa, force est d'admettre que ce régime a la cote auprès des Québécois.

C’est dans cette province que le programme est le plus populaire au pays.

[Éditeur: tout le monde veut des services gratuits mais la facture va être colossale et augmentera la dette qui devra être assumée par les générations futures. C'est comme si les séniors étaient irresponsables au point de se faire payer des services dentaires aux frais des générations montantes.]

Près de 1,4 million de Canadiens se sont inscrits jusqu’à maintenant au régime d’assurance dentaire. Le tiers de ces inscriptions sont au Québec. Mais à quelques semaines des premiers rendez-vous, il y a encore bien de la confusion au sujet de ce programme, tant du côté des professionnels de la santé que de celui des bénéficiaires.

Le NPD en tournée

Pour s’assurer de faire connaître ce programme, le député néo-démocrate Alexandre Boulerice a entrepris la tournée des résidences pour personnes âgées (RPA) de sa circonscription, une occasion de fournir de l’information et de rappeler aux électeurs que le programme fait partie de l’entente que le Nouveau Parti démocratique (NPD) a conclue avec les libéraux pour qu’ils puissent se maintenir au pouvoir.

[Éditeur: le NPD permet au Régime de Justin Trudeau de demeurer au pouvoir. C'est un scandale sans fin, en soi. Que les "personnes âgées" n'en prennent pas conscience est tout aussi scandaleux, à mon sens.]

Dans la cafétéria d’une RPA de la rue Papineau, à Montréal, le député distribue des dépliants avant de s’adresser aux résidents. « Si vous vous inscrivez, vous allez pouvoir aller chez le dentiste et vous n’allez pas avoir à débourser de l’argent et, après, vous faire rembourser », explique le chef adjoint du NPD. « La facture va être envoyée directement à Ottawa. Ça peut être une prothèse, des implants ou un dentier. Tout ça est couvert », précise-t-il à une foule captivée par ce sujet.

[Éditeur: tout est mis sur la carte de crédit des générations futures. C'est honteux.]

Parmi les résidents particulièrement attentifs se trouve Jules Plourde. J’ai une prothèse en haut, mais celle d’en bas, maintenant, elle est trop grande, alors je ne la porte plus depuis au moins quatre ou cinq ans raconte-t-il en s’excusant pour le problème d'élocution que cela lui occasionne.

[Éditeur: les besoins sont réels, naturellement mais le moyen de les adresser va engendrer un endettement monstrueux.]

Âgé de 82 ans, il fait partie des premiers groupes d’âge à s'inscrire, et maintenant, il attend impatiemment de pouvoir prendre rendez-vous. Son député lui annonce qu’il faudra attendre jusqu'au mois de mai [2024].

« Faire des prothèses, c’est au moins 3000 $ minimum, et ça, on ne les a pas tous, les sous », dit-il. « Notre bas de laine commence à s'amincir pas mal », poursuit M. Bordeleau. Mais il devra probablement puiser dans ses économies.

[Éditeur: et bien justement, comment se fait-il que le bas de laine soit aussi peu garni? Le Régime Trudeau et sa gestion "mondialo-centrique" avec l'Ukraine en priorité nous ruine. Et il y a l'irresponsabilité financière de nombreuses personnes qui se sont payés des voyages en Floride plutôt que d'économiser et qui, aujourd'hui, telles des cigales, veulent endetter les fourmis, pour faire image.

Il y a des cas authentiques de dépossession systémique qui n'ont rien à voir avec les efforts des individus et ces gens-là devraient toujours être assistés mais il va y avoir de l'abus, aussi, avec ce programme dentaire national.]


Les honoraires remboursés par le gouvernement sont souvent beaucoup moins élevés que la grille de tarification des denturologistes, et Ottawa leur permet de facturer la différence aux patients.

[Éditeur: ça, c'est une autre affaire parce qu'on se doute bien que les prix des services dentaires vont augmenter afin que les clients paient quand même "la différence".]

Les denturologistes sur la ligne de front

Puisque les personnes âgées sont les premières personnes admissibles à ce régime, l’engouement pour ce programme complique la tâche des denturologistes. En effet, les personnes âgées représentent près de 80 % de leur clientèle.

Le président de l’Ordre des denturologistes ne remet pas en doute la nécessité du programme et il invite ses membres à y adhérer, mais Raymond Lagacé n’hésite pas à dire que les denturologistes sont les cobayes de ce régime et qu’ils en font présentement les frais.

Les gens reportent tous leur rendez-vous, évidemment, ils attendent que ce soit gratuit, constate Linda Gaudreault. Cette denturologiste de Saguenay estime que sa clientèle a chuté de 75 % depuis que le gouvernement a annoncé son programme, en décembre [2023]. À l’inverse, elle s’attend à crouler sous la demande lorsque les frais seront remboursés. « Le problème principal, c’est que ça a été annoncé trop rapidement. Ce n’était pas prêt à mettre en application », ajoute-t-elle.

Elle reproche aussi au gouvernement de ne pas avoir donné l’heure juste à propos de la tarification. Elle donne l’exemple d’une prothèse supérieure pour laquelle le programme va lui rembourser 1226 $. J’ai fouillé dans mes dossiers pour voir à quelle date on chargeait ces honoraires-là. C'est il y a plus de 10 ans. Les patients vont avoir de 30 à 40 % [du montant] à payer.

Le ministre fédéral des Services publics et de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos, admet de son côté qu’il existe des écarts dans les grilles tarifaires, mais cela ne l’inquiète pas. Il y a des questions légitimes que plusieurs se posent. C'est normal, puisque c’est la première fois de l'histoire du pays qu’un tel programme est mis en place, dit-il.

Il reconnaît par ailleurs que bien des fils restent à attacher. En tout, c’est neuf millions de Canadiens qui seront admissibles, la moitié en 2024 et l’autre moitié en 2025. Alors on va probablement en parler un bon bout de temps, conclut-il.

[Éditeur: en effet, on va en parler mais plusieurs le feront avec des dents bien entretenues. Il y a du bon à ça, bien entendu mais comme toujours, à quel prix, pour les fonds publics?]




Source: MSN / Radio-Canada



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Claude Gélinas, Éditeur
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