Fermeture du chemin Roxham: un échec camouflé en victoire

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cgelinas
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2 mars 2024


Le 24 mars prochain [2024] marquera le premier anniversaire de la fermeture du chemin Roxham.

Une fermeture qui avait été présentée comme une victoire de la CAQ, alors que le Québec n’avait été ni informé, ni consulté sur la décision du fédéral.

Mais surtout, les conséquences de cette saga sur le Québec se font encore sentir: on essuie encore les coûts et nous sommes revenus au point de départ à la suite de modifications apportées par le fédéral aux règles pour créer un nouveau chemin Roxham.

Ce sont des modifications à l’Entente sur les tiers pays sûrs, Entente signée entre les États-Unis et le Canada le 5 décembre 2002, qui ont conduit à la fermeture du Chemin Roxham. Un mois avant sa fermeture, 4517 personnes avaient traversé la frontière par ce chemin, uniquement pendant le mois de février 2023. En 2021-2022, les entrées irrégulières à la frontière ont entraîné un déficit de 470 millions et accentué fortement la pression sur les services publics, notamment les hôpitaux, les services sociaux et la demande en logement.

[Éditeur: les effets sont d'ailleurs encore pire, aujourd'hui car c'est pire qu'à cette époque.]

Visa

Au même moment qu’on fermait le chemin Roxham, le gouvernement fédéral a modifié les critères pour l’obtention d’un visa de visiteur, permettant à des milliers de personnes d’obtenir un visa de touriste et profiter de cette occasion pour demander l’asile une fois arrivés à un aéroport au Canada. Le changement sur les visas mexicains annoncé cette semaine arrive trop tard et est trop peu, le Québec a déjà subi les conséquences des décisions unilatérales du Canada.

De janvier à septembre 2023, ils sont plus de 17 000 à avoir soumis une demande de statut de réfugié au Québec, principalement à l’aéroport de Montréal, sur un total de 26500 pour l’ensemble du Canada.

En deux ans, de novembre 2021 à octobre 2023, c’est 118 000 demandeurs d’asile que le Québec a accueillis. Ils sont maintenant plus de 160 000. Ils s’ajoutent aux 350 000 travailleurs et étudiants étrangers sur le sol québécois.

Répercussions

Cette situation entraîne inévitablement des répercussions sur le logement.

Certains demandeurs d’asile sont maintenant confrontés à l’itinérance. En septembre 2023, on apprenait que le Québec ne comptait pas moins de 10 000 sans-abris, une hausse de 44% en 5 ans.

Les demandeurs d’asile sont également de plus en plus nombreux à avoir recours à l’aide sociale au Québec. Alors qu’ils étaient 19 455 en 2022, ils sont plus de 40 000 en 2023.

Nous souhaitons accueillir et intégrer dignement les demandeurs d’asile, pourtant le fédéral continue de nous imposer des politiques qui vont à l’encontre du bien du Québec. Il y a un coût à rester dans le Canada, et ce coût s’élève à un milliard pour les trois dernières années uniquement pour l’accueil des demandeurs d’asile. Cette somme n’a jamais été remboursée par Ottawa et s’ajoute à toutes les autres demandes de la CAQ. Une raison de plus pour un jour disposer pleinement et entièrement de tous nos pouvoirs.

[Éditeur: cette sortie du PQ ne dit RIEN à propos des 900,000 étudiants étrangers et plus de 650,000 travailleurs temporaires étrangers, au Canada, en 2022. C'est tellement insuffisant comme sortie mais au moins, ça dénonce une toute petite partie de l'imposture liée au remplacement accéléré de notre démographie.]



Source: TVA



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Claude Gélinas, Éditeur
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