Compressions chez Bell: la ministre St-Onge se dit «déçue» et «en désaccord»

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cgelinas
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9 février 2024


La ministre fédérale du Patrimoine, Pascale St-Onge, fustige Bell pour sa décision de mettre fin à des bulletins de nouvelles télévisés, de supprimer 4800 emplois et de vendre 45 stations de radio régionales.

[Éditeur: 4800 emplois de perdus, au moment où l'économie en arrache et où l'immigration-massive-record continue, c'est clair que ça va avoir des impacts, un peu partout autour de ces nouveaux sans-emplois.]

«Malgré que Bell Canada a eu des allégements de 40 millions $ pour les aider à faire leurs bulletins de nouvelles de la part du CRTC – des allégements réglementaires de leurs obligations – ils choisissent aujourd'hui de couper (...) ce qui est extrêmement décevant», a-t-elle dit jeudi dans le foyer de la Chambre des communes.

Elle a fait valoir que l'heure est plutôt à «se serrer les coudes» au sein de l'industrie des médias, alors que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) est en processus d'adapter son cadre réglementaire à l'ère numérique, environ un an après l'adoption du projet de loi C-11 en la matière.

«Il y a eu des allégements qui leur ont déjà été donnés pour la période intérimaire, mais à un moment donné, des entreprises qui font des milliards de dollars (et) qui se sont engagées auprès de la population canadienne doivent respecter leur bout de leurs engagements», a poursuivi la ministre.

Mme St-Onge a soutenu que lorsque Bell a pu faire des acquisitions, cela venait «avec la promesse que ça allait permettre de continuer à faire les bulletins de nouvelles, à soutenir l'industrie culturelle». Ainsi elle s'est dite «extrêmement déçue et en désaccord avec la décision de Bell».

«On voit que Bell décide de protéger des dividendes à des actionnaires. Croyez-moi, je suis contente qu'il y ait des actionnaires qui fassent de l'argent, mais aujourd'hui ils ont préféré mettre à la porte 4800 personnes», a tonné l'élue.

Le C-11 vise à moderniser la Loi sur la radiodiffusion. Le CRTC procède à des changements réglementaires pour que la nouvelle législation entre réellement en vigueur.

Durant la période de questions, Mme St-Onge a blâmé les conservateurs pour les compressions annoncées jeudi en raison de leur opposition maintenue pendant des années contre cette pièce législative et une précédente mouture du projet de loi.

«Ça fait trois ans que le cadre réglementaire aurait été adopté s'ils ne s'étaient pas opposés avec des propos insensés comme ceux de la censure. Ça, c'est sur leur dos, ce qui se passe aujourd'hui chez Bell», a lancé la ministre.

En point de presse depuis Vancouver, le chef conservateur Pierre Poilievre a réitéré qu'il allait abroger C-11 et d'autres «lois de censure» s'il devient premier ministre.

[Éditeur: C-11 est une guerre ouverte des Libéraux de Justin Trudeau et de Pablo Rodriguez contre les Canadiens.]

«Nous voyons de grandes entreprises médiatiques démarrer à partir de zéro, mais elles ont besoin de la liberté d'expression d'internet et d'une démocratie ouverte pour y parvenir», a-t-il déclaré.

Le bureau de M. Poilievre n'a pas voulu réagir plus directement à l'accusation de Mme St-Onge, référant La Presse Canadienne aux commentaires généraux formulés par le chef conservateur à Vancouver.

Mme St-Onge a aussi noté qu'une entente a été conclue avec Google par le biais d'un autre projet de loi plus récemment adopté, C-18. Cette loi vise à forcer les géants du numérique à indemniser les médias pour des reportages ou articles de nouvelles que ceux-ci partagent sur leurs plateformes.

Google a consenti à verser 100 millions $ par an à un collectif de médias. Il s'agit de la seule entente annoncée à ce jour dans la foulée de C-18. La maison mère de Facebook, Meta, échappe à la loi puisqu'elle a choisi d'interdire le partage de contenus journalistiques ainsi que l'accès, via ses plateformes, aux utilisateurs canadiens.

[Éditeur: on appelle ça du racketeering libéral et Google n'aurait jamais dû payer ça.]

«Combien d'autres travailleurs devront être sacrifiés pour que la ministre réalise que C-18, ça ne sauvera pas l'information au Québec?» a lancé en Chambre le porte-parole bloquiste en matière de patrimoine, Martin Champoux.

Le député a rappelé que sa formation politique réclame depuis l'automne dernier la création d'un fonds d'urgence pour les médias et propose l'élargissement de l'accès à des crédits d'impôt.

[Éditeur: non, vraiment pas, ce sont des mercenaires-menteurs et ils doivent être supprimés... pas subventionnés!]

C'est à ce moment, au milieu de la période des questions, que Mme St-Onge a répondu à M. Champoux en lançant des flèches aux conservateurs.



Source: MSN / La Presse canadienne



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Claude Gélinas, Éditeur
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