« Je n’ai pas fini » : Justin Trudeau se prépare pour les prochaines élections

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cgelinas
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22 décembre 2023


L’année 2023 a été « rough » pour Justin Trudeau, de son propre aveu, mais le premier ministre du Canada ne compte pas « reculer » pour autant, bien au contraire. Dans une entrevue de fin d’année avec Patrice Roy, il affirme qu’il sera au rendez-vous aux prochaines élections qui, dit-il, n’auront pas lieu avant 2025.

[Éditeur: ça, c'est une authentique "parole de politicien".]

Après huit ans au pouvoir, Justin Trudeau n’est pas sur le point de lâcher. Malgré une baisse dans les sondages, une année marquée par une crise du logement sans précédent, une inflation persistante et une économie au ralenti, le premier ministre affirme qu’il compte rester à son poste. La job n’est pas finie, assure-t-il.

[Éditeur: Justin Trudeau détruit le Canada pour le compte des mondialistes schwabbo-onusistes. Il agit en terroriste politique, contre les Canadiens.]

Plus que cela, dit Justin Trudeau, il souhaite obtenir un nouveau mandat pour tenir ses promesses envers les jeunes qui avaient voté pour la première fois en 2015. Ces jeunes ont maintenant presque 30 ans et se retrouvent dans une situation très très difficile, explique-t-il en faisant référence à la crise du logement. Je ne vais pas lâcher, je vais continuer de me battre pour eux.

Le désir du changement est réel, concède M. Trudeau. Mais le changement, on l’a, avance-t-il en évoquant une série de préoccupations, notamment la transition numérique, les changements climatiques et le recul des droits des femmes, notamment aux États-Unis pendant et depuis la présidence de Donald Trump.

Le changement, les gens vont l’avoir dans les prochaines élections. La question, c’est [de savoir] qui peut être là pour créer des opportunités, qui peut [...] aider les Canadiens dans ces moments de changement. Justin Trudeau affirme que le Parti libéral du Canada (PLC) est le parti avec la vision, la responsabilité et la capacité de mener ces changements à bien.

Il accuse son adversaire, le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, d’offrir aux Canadiens des solutions alternatives [...] qui vont dans la mauvaise direction.

[Éditeur: tout est mieux que le fond du baril libéraleux, en ce moment.]

Selon lui, il faut redoubler d’efforts pour faire face aux problèmes grandissants dans le monde. Or, soutient-il, l’alternative offerte par M. Poilievre et les autres, c’est de reculer, de faire moins [...] ou de ne rien faire pour des questions comme l’environnement, l’économie, l’inclusion ou les droits de la personne.

Y aura-t-il des élections fédérales en 2024? M. Trudeau n’y va pas par quatre chemins pour répondre : Absolument pas. Pas si j’ai mon mot à dire là-dessus.

Moi, j’ai l’intention de continuer de s’assurer qu’on puisse gouverner de manière solide et progressiste dans ces moments difficiles.

Et si les élections ont lieu, comme prévu, en 2025, compte-il se représenter comme chef du PLC? Mais oui, [ce sera] avec moi comme chef, répond-il du tac au tac.

Le premier ministre confie toutefois qu'il a eu des moments de doute et qu'il s'est remis en question. Est-il encore la bonne personne pour la fonction qu'il occupe? C’est un questionnement qu’on doit se faire quasiment chaque jour, affirme-t-il.

Oui, il y a eu des moments où je me suis dit : "Peut-être pas." [...] Il y a eu des moments où je me devais de faire cette réflexion-là, mais je l’ai faite et je suis ici.

La crise du logement

Plusieurs autres questions ont été abordées lors de cette entrevue de près de 25 minutes, dont la crise du logement qui frappe de plein fouet le Canada.

Cette crise a notamment été aggravée par une flambée de l'inflation et par des taux hypothécaires qui privent un grand nombre de Canadiens d'un logement salubre et abordable. Plusieurs n'ont tout simplement plus d'endroit pour se loger et sont contraints à l'itinérance.

Dans son dernier rapport sur la pénurie de logements, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) disait estimer qu'il faudrait construire au moins 3,5 millions de logements de plus d'ici 2030 pour rétablir l'abordabilité au pays.

M. Trudeau explique que son gouvernement travaille sur cette question depuis 2017 avec une stratégie nationale sur le logement pour réengager le gouvernement fédéral dans ce dossier, affirmant avoir accéléré les investissements à la sortie de la pandémie.

Il accuse notamment les conservateurs de s’être désinvestis de cette question lorsqu’ils étaient au pouvoir, avant son arrivée en 2015. Oui, cela fait huit ans, mais [...] cela a des échos pendant longtemps, explique-t-il.

Malheureusement, ça prend du temps pour bâtir de nouvelles unités, mais on y est et on est en train de voir un grand changement dans le pays, dit-il encore, saluant notamment la collaboration du Québec, le seul gouvernement provincial qui s’est engagé à égaler la même somme de 900 millions de dollars avancée par le fédéral.

L'immigration

Qu’en est-il de la hausse du nombre d’immigrants qui arrivent au pays? Y a-t-il un lien à faire avec la crise du logement? Oui, certainement, répond M. Trudeau. Toutefois, cela concerne surtout les immigrants temporaires, précise-t-il en citant les demandeurs d’asile, les étudiants étrangers et les travailleurs saisonniers.

Selon les dernières données de Statistique Canada, le pays compte actuellement 2,2 millions de résidents non permanents sur une population de 40,1 millions de personnes. C'est donc dire qu'environ 1 résident sur 20 au Canada est un immigrant temporaire, sans compter les personnes sans papiers.

Selon M. Trudeau, le Canada ne sera pas fermé aux immigrants en situation irrégulière, mais il faut que ça soit responsable.

La politique sur le carbone

En ce qui concerne la tarification sur le carbone, le premier ministre a défendu sa décision de la suspendre pendant trois ans pour les Canadiens qui chauffent leur demeure au mazout. Cette mesure s’appliquera notamment dans les provinces de l'Atlantique, où près de 30 % des foyers dépendent de ce moyen de chauffage.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a déjà mis au défi Justin Trudeau de faire de la taxe carbone la question clé des prochaines élections tout en appelant les libéraux à exempter de cette tarification tous les moyens de chauffage domestique, pas seulement le mazout.

À la question de savoir s’il envisage d’autres reculs sur cette question, il affirme que son gouvernement n’a pas reculé et ne reculera plus jamais. En effet, explique-t-il, ce qui coûte cher, c’est l’inaction, et M. Poilievre n’offre aucun plan pour lutter contre les changements climatiques et donc aucun plan pour l’économie, dit-il.

La guerre Israël-Hamas

Sur la scène internationale, la guerre israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza a également été abordée lors de cette entrevue. Le premier ministre affirme que la position d’Ottawa a évolué depuis le début du conflit, le 7 octobre dernier, mais le Canada continue de soutenir le droit d’Israël à se défendre.

Selon M. Trudeau, il ne peut pas y avoir de cessez-le-feu au Moyen-Orient si le Hamas n’abandonne pas ses armes, ne relâche pas les otages et ne cède pas le pouvoir dans la bande de Gaza. Sans ces conditions [...], on ne peut pas parler de paix, dit-il.

Il explique que le Canada a finalement voté à l'Assemblée générale des Nations unies en faveur d’une résolution réclamant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza en raison de la crise humanitaire [...] qui est épouvantable.

L’appui pour l’État d’Israël – que j’appuierai pour toujours – commençait à être à risque parce que le monde commençait à se retourner contre Israël, dit-il encore. Les Israéliens peuvent, selon lui, gagner des batailles sur le terrain, mais la guerre, ils vont la perdre dans les années à venir s’ils ne changent pas d’approche.

Le conflit israélo-palestinien a laissé entrevoir des divisions au sein du PLC, plusieurs députés ayant exprimé leur désaccord avec la position du Canada dans cette guerre. Cependant, selon M. Trudeau, les défis que doit relever son parti reflètent ceux de la société canadienne.

Nous sommes le caucus [qui compte] le plus grand nombre de musulmans et de juifs en même temps. C’est le reflet du Canada, c’est à la fois la force et le défi du Parti libéral, assure-t-il. On deale avec ça et on reste ancrés dans nos valeurs.

Le premier ministre s’est par ailleurs dit ouvert à ce que le Canada participe à une éventuelle force internationale qui aurait pour mission d’assurer la fin des violences dans la bande de Gaza.

À propos de l’Ukraine, il affirme que le soutien du Canada ne changera pas, même si l’appui international semble s'essouffler. J’ai toujours dit qu’on n’a même pas de débat politique là-dessus au Canada, dit M. Trudeau. Malheureusement, les conservateurs se sont reculés un petit peu sur leur défense de l’Ukraine, mais je suis confiant que le Canada [restera] avec l’Ukraine.



Source: MSN / Radio-Canada



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Claude Gélinas, Éditeur
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