Legault dit qu’il ignorait que Le Bouyonnec était toujours impliqué

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cgelinas
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7 décembre 2023


L’opposition demande la suspension du sous-ministre et proche de François Legault Stéphane Le Bouyonnec le temps que le gouvernement fasse enquête sur ses liens avec une entreprise qui offre des prêts à taux d’intérêt élevé en Ontario, une activité illégale au Québec, selon l’opposition.

François Legault affirme qu’il l’ignorait lorsqu’il l’a nommé.



Ce qu'il faut savoir...

  • Le 23 octobre 2023, Stéphane Le Bouyonnec est entré en fonction comme sous-ministre du ministère de la Cybersécurité et du Numérique
  • Il reçoit un traitement annuel de 253 942, en plus d’une allocation mensuelle de 1573 $ pour ses frais de séjour à Québec.
  • Il a toujours des intérêts de 500 000 $ dans l’entreprise Finabanx, une société de prêts privés à 87 % d’intérêts et plus.
  • Cette pratique est interdite au Québec, et l’opposition demande sa suspension.
  • Il devra aussi expliquer en cour des paiements douteux que l’entreprise aurait faits, selon le témoignage d’un ancien haut dirigeant, pour rembourser une dette de ses partenaires au crime organisé.
  • François Legault a déjà renvoyé M. Le Bouyonnec, qui était candidat pour la CAQ, en 2018 pour cette raison. Il affirme qu’il ignorait que l’ancien président de la CAQ possédait toujours des parts dans l’entreprise lorsqu’il l’a nommé dans la haute fonction publique.

« J’ai demandé à Mme [Dominique] Savoie [la secrétaire générale du Conseil exécutif] de faire toutes les vérifications, mais non, je n’étais pas au courant », a lancé le premier ministre jeudi après la période de questions.

Au matin, La Presse a révélé que M. Le Bouyonnec, qui avait été forcé de démissionner comme candidat et président de la CAQ en 2018 à cause de son implication dans l’entreprise Finabanx, une société de prêts privés à 87 % d’intérêts et plus, a toujours des liens avec l’entreprise avec un investissement de 500 000 $. Il devra même expliquer en cour des paiements douteux qu’elle aurait faits, selon le témoignage d’un ancien haut dirigeant, pour rembourser une dette de ses partenaires au crime organisé.

« Il doit être suspendu », a lancé le chef par intérim du Parti libéral, Marc Tanguay en point de presse au matin. Le député de Québec solidaire Vincent Marissal estime qu’il peut « difficilement rester en poste », et le péquiste Pascal Bérubé estime qu’il s’agit d’un cas classique de « nomination partisane » et déplore que M. Le Bouyonnec ait eu droit à une augmentation salariale de 15,9 %.

M. Tanguay est resté pantois à la lecture du texte. « J’ai lu ça et je me suis dit “il est encore là-dedans lui, ben voyons donc” », a-t-il laissé tomber. Il se demande à quoi a pensé François Legault. Avant d’embaucher M. Le Bouyonnec, c’était pourtant « l’une des premières questions » à poser : « heille, as-tu toujours des intérêts dans cette histoire-là ».

« C’est inacceptable. Quand on est Québécois, qu’on adhère aux lois, ce n’est pas plus acceptable à l’extérieur du Québec. On parle de pauvre monde qui sont pris à la gorge et qui ont des prêts à taux usuraires, c’est pas chic », a déploré Marc Tanguay.

Haute fonction publique

M. Le Bouyonnec a intégré la haute fonction publique en décembre 2020 comme secrétaire général associé, internet haute vitesse, au sein du ministère du Conseil exécutif de François Legault. Puis, en octobre dernier, Québec l’a promu sous-ministre à la Cybersécurité et au Numérique auprès d’Éric Caire.

M. Tanguay croit d’ailleurs que le ministre de la Cybersécurité Éric Caire, reconnu dans l’opposition pour talonner le gouvernement libéral sur les enjeux éthiques, devrait appuyer cette demande de suspension. Il aura été toutefois rapidement déçu : quelques minutes plus tard, M. Caire a refusé de se prononcer sur la situation et a préféré laisser le secrétariat aux emplois supérieurs se pencher sur la question.

Illégal au Québec

L’illégalité de cette pratique au Québec est également dénoncée par Québec solidaire. Vincent Marissal estime que M. Le Bouyonnec « peut difficilement rester en poste » pour cette raison. Il déposera une motion en chambre pour demander au gouvernement d’exiger « que les hauts fonctionnaires n’aient aucun intérêt dans des entreprises poursuivant des activités dans d’autres juridictions qui sont illégales au Québec. »

Il estime que les hauts fonctionnaires sont « tenus à des standards élevés en matière d’éthique, ce qui implique de respecter les lois québécoises et les normes qui les sous-tendent », « que les sociétés privées offrant des prêts à taux élevés sont proscrites au Québec ».

Le péquiste Pascal Bérubé estime de son côté qu’il s’agit d’un cas classique de « nomination partisane » et que le premier ministre se retrouve devant un dilemme : il doit résilier le contrat de M. Le Bouyonnec, l’ancien président de la Coalition avenir Québec, ou sinon, il doit faire la démonstration qu’il est la « meilleure personne » pour occuper ce poste.

« Au début janvier, le gouvernement a fait passer son salaire de 197 000 à 228 000 $, une hausse de 15,9 %. De quoi se renflouer », a-t-il déploré. Il se demande « où réside l’intérêt du gouvernement du Québec et du public qu’il soit le sous-ministre d’Éric Caire ».

« A-t-il une quelconque compétence qui est indispensable au gouvernement du Québec ? Non. C’est un cas classique de nomination partisane. “C’est terminé les petits amis”, disait-il ».



Source: La Presse



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Le 23 octobre 2023, Stéphane Le Bouyonnec est entré en fonction comme sous-ministre au ministère de la Cybersécurité et du Numérique d'Éric Caire.

Il reçoit un traitement annuel de 253 942$, en plus d’une allocation mensuelle de 1 573 $ pour ses frais de séjour à Québec.

Et pendant ce temps, il a toujours des intérêts de 500 000$ dans l’entreprise Finabanx, une société de prêts privés à 87% d’intérêts... et plus.

Rappelons que le "prêt usuraire" ou "prêt à usure" est officiellement reconnu au Canada comme une infraction au Code criminel lorsque le taux d'intérêt effectif exigé (comprenant tous frais et pénalités de retard) excède un taux annuel de 60%.

https://www.justice.gc.ca/fra/pr-rp/sjc ... 2060%20%25.

Le prêt usuraire est un crime motivé par l'appât du gain.

Qu'est-ce qu'un individu comme Stéphane Le Bouyonnec avait comme plan de faire, en tant que sous-ministre du ministère d'Éric Caire chargé d'introduire l'ID numérique, au Québec?

Et tant d'autres questions sur le jugement d'Éric Caire dans son choix de cet individu.

Le 7 décembre 2023, avec raison, l'opposition a demandé la suspension du sous-ministre et proche de François Legault Stéphane Le Bouyonnec.

https://twitter.com/monsefderraji/statu ... 8948006064

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Source: Ma publication, dans Minds



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