Mise à jour économique: Ottawa dévoile des mesures « responsables », mais « modestes »

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21 novembre 2023


Avec la baisse de l'inflation et l'éloignement du spectre d'une récession au Canada, la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, a affiché un optimisme prudent, mardi, lors du dévoilement de l'énoncé économique de l'automne 2023.

Le plus grand défi est de trouver un équilibre entre les investissements dont les Canadiens ont besoin et le fait de nous assurer que notre plan économique est financièrement responsable, a dit Mme Freeland en conférence de presse. Et nous avons trouvé cet équilibre dans notre plan dévoilé aujourd'hui.


En plus d'un portrait en chiffres de l'état de l'économie canadienne, ce document de plus de 150 pages présente une série de mesures centrées sur deux grands enjeux: la crise du logement et la hausse du coût de la vie.

Plusieurs de ces initiatives ont déjà été révélées dans les médias au cours des derniers jours, dont un financement supplémentaire de 15 milliards de dollars en prêts pour la construction de plus de logements destinés à la location, ainsi qu'un financement supplémentaire de 1 milliard de dollars sur trois ans pour la mise en chantier de logements abordables destinés aux personnes les plus vulnérables.

Ces deux mesures ne devraient toutefois pas entrer en vigueur avant 2025-2026, selon les prévisions du gouvernement.

L'autre mesure-phare pour remédier au problème de manque de logements est la restriction des locations de courte durée de type Airbnb. Le fédéral vient ainsi appuyer les mesures mises en place par certaines provinces, comme le Québec et la Colombie-Britannique, et des municipalités, telles que Toronto, Montréal et Vancouver.

Le gouvernement compte ainsi refuser les déductions fiscales pour les dépenses engagées afin de tirer un revenu de la location à court terme, y compris les frais d'intérêt, dans les provinces et les municipalités qui ont interdit ce type de location.

Cette mesure s'appliquera dès le 1er janvier 2024.

Par ailleurs, le gouvernement annonce une nouvelle charte hypothécaire canadienne qui prévoit une série d'engagements de la part des institutions financières du pays, afin d'offrir des mesures d'allègement personnalisées, notamment aux détenteurs d'hypothèques à risque, dont des prolongations provisoires de la période d'amortissement.

Ces mesures aideront un plus grand nombre de personnes à surmonter le stress financier temporaire causé par la hausse des taux d'intérêt et leur permettront de garder leur chez-soi, assure le gouvernement.

En ce qui concerne la hausse des prix des aliments, le gouvernement a confirmé des mesures annoncées plus tôt cette année, dont des initiatives pour renforcer la concurrence au pays, en introduisant des modifications législatives en ce sens.

Le gouvernement libéral promet ainsi de renforcer les outils et les pouvoirs dont dispose le Bureau de la concurrence pour sévir contre les abus de grandes entreprises en position dominante.

Le Bureau de la concurrence sera également doté de moyens pour mieux détecter et contrer les acquisitions anticoncurrentielles.

Le gouvernement promet aussi de rendre l'accès aux soins de santé mentale plus abordable pour les Canadiens en éliminant la TPS/TVH sur les services professionnels rendus par les psychothérapeutes et les thérapeutes en counseling.

Des mesures relativement modestes

Au total, toutes les mesures annoncées mardi représentent des dépenses supplémentaires de 10,8 milliards de dollars.

Selon le scénario de référence du gouvernement, le déficit budgétaire demeure pratiquement le même que ce qui était prévu lors de la présentation du budget au printemps dernier, soit environ 40 milliards de dollars.

Le manque à gagner dans les finances publiques en 2027-2028 a toutefois été revu à la hausse dans cet énoncé économique avec 23,8 milliards de dollars au lieu des 14 milliards prévus dans le dernier budget.

Consulté par Radio-Canada, Louis Lévesque, économiste et ancien sous-ministre fédéral, estime qu'il s'agit de mesures relativement modestes compte tenu de l'ampleur des défis auxquels fait face le Canada, surtout en matière de logement.

Si le gouvernement réussit à s'entendre avec les municipalités pour faciliter la construction de nouveaux logements, pas seulement du point de vue financier, mais aussi sur le plan de l'allègement réglementaire, il y a espoir que, dans les prochaines années, le rythme de construction de logements augmente, indique M. Lévesque.

Mais je pense qu'il ne faut pas avoir trop d'attentes pour des impacts immédiats à long terme, ajoute-t-il.

Selon lui, ce qui retient l'attention est surtout les dépenses du gouvernement en matière de frais de service sur la dette qui devraient atteindre 30,6 milliards de dollars sur cinq ans. C'est trois fois plus que les dépenses en lien avec les mesures annoncées aujourd'hui, fait-il remarquer.

Selon lui, l'évolution des taux d'intérêt sera à surveiller aussi bien à court terme qu'à long terme.

Le gouvernement libéral souligne enfin que la récession sera évitée au Canada, même selon son scénario plus pessimiste. Dans un scénario où la croissance ralentit, comme le veut la Banque du Canada, pour ramener l'économie à son potentiel, mais sans récession, c'est un consensus assez large que je partage, a commenté M. Lévesque.



Source: MSN / Radio-Canada



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21 novembre 2023


Face à un contexte économique morose, la marge de manoeuvre d’Ottawa s’amenuise et les déficits se creusent, sans qu’on entrevoie de retour à l’équilibre budgétaire.

Le gouvernement Trudeau annonce tout de même quelques milliards de dollars en nouvelles dépenses pour la construction de milliers de logements supplémentaires, dans son énoncé économique de l’automne, et y va de mesures gratuites pour calmer la hausse du coût de la vie.

La gestion financière exercée par le gouvernement est « responsable », a soutenu la ministre des Finances, Chrystia Freeland, qui a présenté mardi un énoncé économique sans grand éclat à la Chambre des communes. Au net, elle met tout de même sur la table près de 13,2 milliards en nouvelles dépenses sur les six prochaines années. La plupart sont destinées à rendre le logement plus accessible et plus abordable au pays.

À court terme, le Canada devrait échapper à une récession, indique par ailleurs le document en se basant sur les prévisions d’économistes du secteur privé. Le déficit budgétaire, lui, devrait rester stable, à 40 milliards de dollars, pour l’année en cours ; il était anticipé à 40,1 milliards dans le budget de mars dernier [2023].

Cela n’empêche toutefois pas l’horizon de s’assombrir.

Comme dans son budget du printemps dernier, le gouvernement n’anticipe toujours pas de retour à l’équilibre budgétaire. Au contraire, même : les déficits seront plus importants que prévu. Ils continueront certes de décroître, mais à un rythme plus lent. En 2027-2028, le déficit devrait s’élever à 23,8 milliards de dollars, évalue désormais Ottawa. En mars dernier, il l’estimait plutôt à 14 milliards, soit une dizaine de milliards de dollars plus bas.

Sont en cause notamment la dégradation du contexte économique, l’inflation et les forts taux d’intérêt qui pèsent sur les revenus et les dépenses du gouvernement.

En chambre, la ministre des Finances a toutefois insisté sur le fait que « le Canada maintient le plus faible déficit et le plus faible ratio dette/PIB [produit intérieur brut] du G7 », celui-ci s’établissant à 42,7 % pour l’année en cours.

Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a quant à lui qualifié le discours de la ministre Freeland de « dégoûtant ». Il lui a notamment reproché l’explosion des frais d’intérêts sur la dette : ceux-ci devraient en effet passer de 46,5 milliards de dollars en 2023-2024 à 60,7 milliards en 2028-2029.

Une charte et des milliards pour le logement

Les nouvelles dépenses contribuent elles aussi à maintenir les finances publiques fédérales dans le rouge.

Le gouvernement Trudeau allonge notamment 15 milliards de dollars en nouveau financement de prêts à compter de 2025-2026 dans le cadre du Programme de prêts pour la construction d’appartements, et consacre un milliard de dollars sur trois ans à compter de 2025-2026 au Fonds pour le logement abordable. Des sommes trop tardives pour répondre à « l’urgence » de la situation, déplorent le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Bloc québécois.

De plus, pour aider les municipalités « à faire appliquer les restrictions prévues à l’égard des locations à court terme » de type Airbnb, le gouvernement fédéral prévoit un financement de 50 millions de dollars sur trois ans à compter de 2024-2025.

Le gouvernement Trudeau met aussi en avant une série de mesures qui ne lui coûteront pas un sou. Il lancera entre autres la « nouvelle charte hypothécaire canadienne », un document destiné aux institutions financières qui leur rappelle six grands principes qu’elles doivent mettre en oeuvre pour aider les détenteurs d’un prêt hypothécaire étranglés par la forte remontée des taux d’intérêt. Cette charte n’est cependant pas contraignante.

Parmi les autres mesures sans coûts associés, Ottawa propose de modifier la Loi sur la concurrence et de lui donner plus de mordant « pour sévir contre les abus de grandes entreprises en position dominante » et ainsi favoriser la stabilisation des prix. Il prévoit aussi d’appuyer le droit à la réparation en incluant dans la loi une clause qui viendrait « empêcher les fabricants de refuser, de manière anticoncurrentielle, de fournir les moyens de réparer des appareils et des produits ».

Des mesures absentes

Aux abonnés absents : les fonds destinés au programme national d’assurance médicaments, dont le NPD demandait la création avant la fin de l’année et en l’absence duquel le parti menaçait de déchirer son entente avec les libéraux. Le chef néodémocrate, Jagmeet Singh, a cependant dit ne pas avoir été surpris, puisqu’il souhaite plutôt « un projet de loi pour créer la fondation » de ce programme. « On continue de mettre la pression pour réaliser ça », a-t-il dit.

Pour sa part, le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, a déploré la « vacuité » du document. Son parti souhaitait notamment des mesures d’urgence pour la lutte contre l’itinérance et l’aide aux aînés.

Le milliard de dollars promis par les libéraux pour la mise sur pied d’un programme national d’alimentation dans les écoles n’a pas non plus été annoncé.



Source: MSN / Le Devoir



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Le gouvernement de Justin Trudeau annonce, par le biais de son énoncé économique présenté mardi, une série de mesures visant à montrer qu’il est au diapason des préoccupations de la population quant au coût de la vie, tout en s’adonnant à une certaine retenue dans les nouvelles dépenses.

L’accent est surtout mis, dans le document d’environ 150 pages, sur de nouvelles propositions pour répondre à la crise du logement.

«On est (concentrés) sur ça et on continue de faire des investissements ciblés qui vont créer plus de logements pour les Canadiens», a déclaré la ministre des Finances, Chrystia Freeland, devant les journalistes.

Celle qui est aussi vice-première ministre a également insisté sur des initiatives visant à renforcer la concurrence et, espère-t-elle, stabiliser les prix des aliments.

Parmi les mesures annoncées au chapitre du logement, le fédéral s’engage à injecter 15 milliards $ supplémentaires à son Programme des prêts pour la construction d’appartements. Le ministère des Finances prévoit un «financement de prêts total s’élevant à plus de 40 milliards de dollars».

Selon les estimations fédérales, en prenant en compte cette bonification, ce programme aura permis, d’ici à 2031-2032, le financement de 101 000 nouveaux logements.

Le gouvernement Trudeau a aussi promis mardi d’élargir l’étendue d’une de ses promesses phares de la session parlementaire. Cet automne, Ottawa a mis de l’avant dans son projet de loi C-56 une élimination de la TPS sur la construction de nouveaux logements locatifs. La mesure ne concernait pas les coopératives d’habitation, comme initialement annoncé, ce qui déplaisait au Nouveau Parti démocratique.

Dans leur énoncé économique, les libéraux promettent de faire des modifications afin de finalement inclure les coopératives d’habitation, changement qui plaira vraisemblablement aux néo-démocrates.

Sévir contre des entreprises comme AirBnb

Parmi les autres mesures figurant dans l’énoncé économique d’automne, on promet la création d’une charte hypothécaire canadienne. Cette initiative, qui a fait l’objet de fuites dans divers médias au cours de derniers jours, vise à obtenir, pour les titulaires d’hypothèques, des «mesures d’allégement hypothécaire justes, raisonnables et opportunes de la part de leur institution financière sous réglementation fédérale».

Mme Freeland a aussi relevé que des mesures mises de l’avant ont pour but de «sévir» contre des plateformes de location à court terme comme AirBnb. «Ces entreprises empêchent un trop grand nombre de logements d’être disponibles pour nos communautés», a-t-elle lancé en point de presse.

Une source gouvernementale bien au fait des considérations qui ont mené à cet énoncé économique a confirmé à La Presse Canadienne que les préoccupations sur le logement ont dominé l’élaboration du document publié mardi.

Cette source, qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat pour pouvoir parler plus librement, a affirmé que le gouvernement a voulu se concentrer sur du soutien pour les Canadiens qui en ont le plus besoin, mentionnant que les jeunes familles peinent particulièrement à joindre les deux bouts.

Ainsi, Ottawa promet de mettre en place un congé payé pour les femmes qui font une fausse couche, de même qu’un congé parental pour les parents adoptifs. Parmi d’autres mesures ciblées, on retrouve le retrait de la TPS sur les soins de psychothérapie.

Mais les nouvelles dépenses restent limitées par rapport à ce qui a pu être constaté dans d’autres énoncés économiques déposés par les libéraux au fil du temps. Le nouveau document du ministère des Finances prévoit 2,1 milliards $ par année, en moyenne, sur cinq ans.

«Nous veillons à ce que les finances du Canada restent viables parce que, de cette façon, nous pourrons continuer d’investir dans les Canadiens et les Canadiens (pour) les années à venir», a soutenu Mme Freeland.

Les «mains liées»

Ottawa semble ainsi vouloir envoyer le message qu’il fait preuve de parcimonie en déliant, quelque peu, les cordons de sa bourse.

«Si on regarde en termes d’équilibre budgétaire ou d’augmentation des dépenses, il n’y a pas beaucoup de choses. Le déficit va rester à peu près le même que ce qu’on avait projeté lors du dernier budget, malgré des dépenses supplémentaires», a analysé en entrevue la politologue Geneviève Tellier, de l’Université d’Ottawa.

Aux yeux de Robert Asselin, du Conseil canadien des affaires, le gouvernement Trudeau est «contraint» à limiter ses nouvelles dépenses. Il a attribué notamment cette posture à l’importante cagnotte qui sert au service de la dette fédérale.

«Quand on (y) dépense disons 10 % de ses revenus (…), ce sont 10 % qu’on n’a pas pour mettre ailleurs», a-t-il expliqué. Selon cet ancien conseiller de divers premiers ministres libéraux, l’actuel gouvernement «a les mains de plus en plus liées, malheureusement».

«Il est (aussi) contraint (…) par un ralentissement économique (et) par une inflation qui ne diminue pas aussi rapidement qu’on devrait. Ça fait en sorte que les facteurs externes décident un peu du cadre financier, en ce moment, à l’insu du gouvernement», croit l’expert.

Questionnée sur les dépenses liées à la dette, Mme Freeland a vanté la cote triple AAA du Canada qui a été préservée. «La chose qui permet au gouvernement de faire (ces) investissements essentiels dans les Canadiens et les Canadiennes, c’est de faire ces investissements de manière responsable», a-t-elle poursuivi.

Plus de compressions

Les libéraux ont signalé mardi que les ministères devront se serrer la ceinture encore plus que ce qu’ils doivent déjà faire en fonction d’engagements gouvernementaux qui se retrouvaient dans le dernier budget.

En effet, le document budgétaire prévoyait «un plan visant à cerner des économies de 15,4 milliards de dollars», a-t-on rappelé mardi. L’énoncé prévient qu’on cherche désormais que «les ministères et les organismes réalisent des économies supplémentaires de 345,6 millions de dollars en 2025-2026, et de 691 millions de dollars par année par la suite».

La source gouvernementale qui s’est entretenue avec La Presse Canadienne a aussi souligné que le gouvernement Trudeau a voulu demander au secteur privé, tant au niveau des banques que des fonds de pension, d’en faire plus.

Dans cette veine, Ottawa a annoncé qu’il entend «élargir la portée de la divulgation obligatoire des informations financières liées au climat» à laquelle les entreprises privées doivent se plier.

Le fédéral veut aussi que les sociétés d’État «optimisent leurs ressources existantes et appuient au mieux les entreprises et le secteur agricole du Canada». Pour ce faire, on entend réexaminer leur rôle et «prendr(e) des mesures pour renforcer leur propension à prendre des risques, le cas échéant».

«On leur demande elles aussi de contribuer à la rigueur budgétaire. En général, quand on dit rigueur budgétaire et sociétés d’État, on dit privatisation. Est-ce qu’on pourrait voir une privatisation de VIA Rail, de Postes Canada?», s’est interrogée tout haut Mme Tellier.

Ottawa prévoit dévoiler les prochaines étapes, au chapitre des sociétés d’État, dans le budget qu’il présentera au printemps prochain.



Source: MSN / La Presse canadienne



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Bloquistes et néo-démocrates accusent les libéraux de ne pas saisir l'urgence de la situation face à la hausse du coût de la vie et y voient la preuve dans l'énoncé économique déposé mardi.

Pour les conservateurs, c'est carrément un plan qui «n’a pas de bon sens».

C'est en ces termes que le chef de l'opposition officielle, Pierre Poilievre, a balayé du revers de la main le document d'environ 150 pages présenté par la ministre des Finances, Chrystia Freeland.

«Heureusement, nous avons un plan de gros bon sens. Un plan qui va plafonner les dépenses et éliminer le gaspillage afin de réduire l’inflation et les taux d’intérêt», a-t-il lancé dans un discours aux Communes.

M. Poilievre ne s'est pas présenté devant les médias, mardi après-midi, contrairement aux autres chefs des partis d'opposition qui avaient tous donné rendez-vous aux journalistes dans le foyer de la Chambre. Le député conservateur Gérard Deltell a néanmoins pris part à une mêlée de presse.

«Le choix, dans les prochaines élections, sera entre une coalition coûteuse qui va enlever votre argent, augmenter les impôts et permettre davantage de criminalité ou les conservateurs guidés par le gros bon sens qui vous permettraient de gagner un plus gros chèque de paie qui achète de la nourriture, de l’essence et des maisons dans des communautés sécuritaires», a poursuivi le chef conservateur.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a pour sa part souligné que plusieurs mesures annoncées dans l'énoncé économique n'entreront en vigueur que plus tard, certaines en 2025-2026.
«Force est de constater que le gouvernement ne comprend pas le mot ‘’urgence’'», a-t-il tranché.

Selon lui, la mise à jour économique est «d’une vacuité troublante». «Il n’y a aucune mesure avec un effet à court terme pour faire face à différents enjeux qui avaient clairement été soulevés», a-t-il dit en mentionnant notamment la crise du logement qui s'est installée depuis des années.

M. Blanchet a rappelé que les bloquistes ont fait pression pour des assouplissements additionnels aux modalités de remboursement de prêts accordés à des PME durant la pandémie, dans le cadre du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes.

Le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, croit aussi que le document mis de l'avant par les libéraux «ne comble pas l’urgence des besoins des Canadiens».

«Ce n’est pas un budget évidemment, ce n’est même pas un mini-budget, c’est un microbudget», a-t-il illustré pour exprimer son insatisfaction.

Malgré tout, M. Singh s'est attribué le mérite de certains éléments annoncés à travers l'énoncé économique.

«On a dit au gouvernement qu’il doit agir et si il y a (des) mesures (...) pour le logement abordable, c’est grâce à nos efforts», a-t-il affirmé.

Le chef néo-démocrate a contourné la question d'un journaliste qui lui demandait si le contenu de l’énoncé économique pourrait l’amener à remettre en question son entente de soutien et de confiance avec le gouvernement libéral.

«Si le gouvernement met de l'avant un vote, nous verrons ce que le vote sera et ensuite nous déterminerons si nous allons le soutenir», s'est-il contenté de répondre.

L’entente de soutien et de confiance du NPD avec les libéraux est conçue pour assurer que ces derniers, en situation de gouvernement minoritaire, puissent rester au pouvoir jusqu’en 2025. En échange, les libéraux promettent d’accomplir une série de choses.



Source: MSN / La Presse canadienne



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