Le Canada va légaliser l'aide médicale à mourir pour les personnes souffrant de maladies mentales

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cgelinas
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23 octobre 2023


Certains dénoncent une mesure eugénique et affirment que le pays n'en fait pas assez en matière de prévention et de traitement des addictions.


Au Canada, la loi sur l'aide médicale à mourir, entrée en vigueur en 2016, sera élargie dès mars prochain [2024] aux patients souffrant de maladies mentales. Cela inclurait certaines personnes toxicomanes, qui pourraient donc avoir accès à l'euthanasie, explique Vice.

À l'heure actuelle, une personne peut demander l'aide médicale à mourir (MAID) si elle souffre d'un «état pathologique grave et irrémédiable», tel qu'une maladie ou un handicap grave, l'ayant placée dans un état avancé de déclin irréversible et lui ayant causé des souffrances physiques ou psychologiques durables –à l'exclusion des maladies mentales. Avant d'aller jusqu'au bout du dispositif, elle doit également faire l'objet de deux évaluations de la part de prestataires de soins de santé indépendants.

La possibilité de permettre aux toxicomanes d'accéder au dispositif est discutée cette semaine lors d'une conférence de médecine sur les addictions, organisée à Victoria, en Colombie-Britannique. «Je ne pense pas qu'il soit juste, et le gouvernement ne le pense pas non plus, d'exclure des personnes du dispositif parce que leurs troubles médicaux ou leurs souffrances sont liés à une maladie mentale», déclare David Martell, médecin spécialisé dans les addictions.

Ce dernier, qui accompagne des patients dans leur suicide assisté depuis sa légalisation en 2016, ajoute: «Il n'est pas non plus juste d'exclure des personnes uniquement parce que leurs troubles mentaux sont dus, en partie ou en totalité, à la prise de substances psychoactives: il faut traiter tous les patients de la même manière.»

Pourtant, la mesure semble en contrarier plus d'un: «La MAID, dans le domaine de la santé mentale et de la toxicomanie, vise à l'eugénisme. Ce n'est pas la solution: il y a des gens qui luttent contre la toxicomanie et qui n'obtiennent pas le soutien et l'aide dont ils ont besoin», dénonce Zoë Dodd, engagée auprès des personnes souffrant d'addictions.

  • Genéthique: L’euthanasie devient « une option de fin de vie » au Canada

David Martell reconnaît que les options de soins pour les personnes souffrant d'addictions sont sous-financées. Il confie aussi que, pour le moment, aucun de ses patients toxicomanes n'a évoqué le souhait d'une mort assistée. Pourtant, il pense que cette conférence est l'occasion d'attirer l'attention du public et des politiques sur ce fléau.

«Un désir raisonné de mourir»

Pour prétendre à une MAID, la personne dépendante devra au préalable prouver qu'elle a suivi un traitement pour tenter de s'en sortir, et indiquer sa forme et sa durée. «En plus de souffrir d'un trouble mental qui dure depuis très longtemps et nuit considérablement à leur fonctionnement, les patients doivent avoir essayé des traitements, fondés sur des données probantes», explique David Martell.



Source: Slate



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cgelinas
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Que pensez-vous de la nouvelle annonçant que le régime-Trudeau cherche à légaliser l'aide médicale à mourir (AMAM, "MAID") pour les personnes souffrant de... maladies mentales?

viewtopic.php?t=5419

On assiste donc à la normalisation de "la mort assistée en tant qu’option de traitement alternative".

C'est énorme.

Imaginez le scénario (fictif, en ce moment... évidemment):

"Tu es déprimé? Ne te suicide pas... ton médecin va le faire pour toi. Avec compassion et sans douleur."

Nous ne sommes pas rendus là, naturellement mais qui sait jusqu'où cette nouvelle tangente ira?

Et imaginez si, au fil des délires propagando-mondialistes, le simple fait de refuser de "consentir" ne deviendra pas assimilé à une forme de "trouble d'opposition" et donc, de maladie mentale. C'est surréaliste mais dans le contexte actuel, qui peut avoir l'assurance absolue et immuable que ça ne pourrait pas aller jusque là?

Et qu'est-ce qui va arriver aux jeunes adultes qui rencontrent d'importantes difficultés de vie assimilées à des maladies mentales? Et les enfants? Comment arriveront-ils à voir par-delà une culture où l'aide médicale à mourir sera graduellement normalisée?


Pour continuer votre exploration de ce sujet polarisant, au plan social, en ce moment:
Genéthique, 20 octobre 2023, "Canada: un projet de loi excluant l’accès à l’AMM des personnes atteintes de troubles mentaux rejeté"

https://www.genethique.org/canada-un-pr ... ux-rejete/

Genéthique, 16 juillet 2021, "L’euthanasie devient « une option de fin de vie » au Canada" (synthèse de presse)

https://www.genethique.org/leuthanasie- ... au-canada/

Institut européen de bioéthique, 14 juillet 2021, Au Canada, l'euthanasie toujours plus acceptée comme "option de fin de vie"

https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/fi ... -2028.html


Source: Ma publication, dans VK, BMaC et Facebook


Extrait facile à partager, comme ici, dans Twitter...

Quels sont les risques de l'élargissement de l'aide médicale à mourir aux maladies mentales, au Canada?

https://www.buymeacoffee.com/logixca/heharagupi


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