Là où ça devient intéressant, c'est qu'il a cofondé (en 1999) et géré In-Q-Tel (en tant que PDG), soit le fonds de capital-risque de la CIA.
Oui, ce fonds là.
Pour ceux qui ne le savent pas, In-Q-Tel (IQT), anciennement Peleus et In-Q-It, est une société américaine de capital-risque à but non lucratif basée à Arlington, en Virginie. Elle investit dans des entreprises de haute technologie pour que la CIA et d’autres agences de renseignement soient équipées des dernières technologies de l’information pour soutenir les capacités de renseignement des États-Unis.
D'ailleurs, le nom "In-Q-Tel" est une référence intentionnelle à Q, l'inventeur fictif qui fournit la technologie à James Bond.
Et au fond, est-ce que ça pourrait aussi avoir un lien avec "Q"?
Comment savoir?
In-Q-Tel fonctionne partiellement de manière publique. Cependant, les produits dont elle dispose et la manière dont ils sont utilisés sont strictement secrets.
Selon le Washington Post, "pratiquement tout entrepreneur, inventeur ou chercheur américain travaillant sur les moyens d'analyser les données a probablement reçu un appel téléphonique d'In-Q-Tel ou a au moins été recherché sur Google par son équipe d'observateurs technologiques".
La page Wikipedia d'In-Q-Tel fait l'inventaire de plusieurs de leurs investissements connus:
https://en.wikipedia.org/wiki/In-Q-Tel
Mais des 100aines d'investissements divulgués peuvent aussi être consultés dans la page de portfolio d'In-Q-Tel, aussi:
https://www.iqt.org/portfolio/
Donc...
Gilman Louie est demeuré très actif depuis son "départ" d'In-Q-Tel et il est actuellement PDG de l’America’s Frontier Fund.
Et c'est que je voulais en arriver.
À ce tout nouveau fonds qui ne s'appelle pas In-Q-Tel, naturellement mais qui ambitionne de "construire et faire évoluer la prochaine génération d’entreprises de technologies de pointe" et oui, vous l'avez deviné, ils investissent des 100aines de millions de dollars dans les sciences quantiques et l'intelligence artificielle (IA).
C'est le 9 juin 2022 que l'America's Frontier Fund (AFF) a annoncé son lancement en tant que premier fonds d'investissement stratégique à but non lucratif des États-Unis axé sur la création et le développement d'entreprises et de plateformes de technologie profondément révolutionnaires... pour l'intérêt national.
C'est comme si In-Q-Tel s'était refait une nouvelle devanture.
Aucun lien officiel avec In-Q-Tel, naturellement mais comment ignorer que Gilman Louie qui a co-fondé In-Q-Tel est également le co-fondateur et PDG de l'AFF?
https://www.prnewswire.com/news-release ... 65194.html
https://www.youtube.com/watch?v=Dqx_eEEh_ws
https://americasfrontier.org/team/gilman-louie
Les firmes de relations publiques auront le beau jeu de prétendre que les deux "organisations" sont complètement différentes (et elles le sont à de nombreux égards) mais vu de l'extérieur, il semble y avoir une forme de continuité.
Ceci dit, l'AFF est en place pour permettre aux États-Unis de bénéficier des avancées technologiques au lieu de laisser toute la place à la Chine et à projection de pouvoir, assise sur ses nombreux réseaux d'influence, notamment via les BRICS.
https://www.newsweek.com/america-innova ... on-1807259
https://foreignpolicy.com/2022/11/02/ve ... tier-fund/
Au fond, a on le même genre de problème au Canada et ce n'est certainement pas avec la Caisse de dépôt et de placement qui investit massivement ailleurs que nous allons avoir les moyens de financer notre propre relève technologique ou alors, pas suffisamment.
Incroyablement, autant ce fonds (encore assez mystérieux) suscite de nombreux questionnements, autant on se dit que ça nous prendrait ce genre d'accélérateur financier pour cultiver notre propre relève technologique, ici... plutôt que de sous-traiter à Huawei, à Alibaba (avec Jack Ma) ou à Tencent (et à leurs immense réseaux), par exemple.
Donc, on se retrouve confronté à la course à l'armement... technologique qui a cours, en ce moment-même, surtout à propos de l'IA.
Et oui, la Chine, bien que discrète, a d'importantes visées, elle aussi, pour les différents usages de l'IA.
Autrement dit, au lieu de faire une pause de 6 mois, tous les pays sont forcés d'accélérer leurs avancées en matière d'IA pour ne pas se retrouver en position de désavantage systémique pour les années et même les décennies à venir.
Là, on donne la chance au coureur, pour ainsi dire, en référence à Gilman Louie et à son AFF, de nous prouver qu'ils cherche à aider les Américains mais le danger de concentrer autant de propriétés corporatives émergentes dans les domaines de pointe est qu'ils peuvent être achetés à tout moment par les BlackRock et Vanguard de ce monde, directement ou via des participations plus ou moins importantes dans des fonds communs de placement.
Ça crée également une proximité que certains pourraient trouver malaisante entre Gilman Louie et ces entreprises alors qu'on ne sait pas la nature de ses liens avec ses anciens contacts d'In-Q-Tel. Cette culture de secret sert bien la "communauté du renseignement" mais le public se retrouve à devoir deviner les liens puisqu'ils ne sont pas formellement divulgués et même s'ils l'étaient, ces prétentions ne seraient pas officiellement vérifiables.
Donc...
La course pour l'IA est bel et bien en cours et si les États-Unis, la Chine et de nombreux autres pays y participent, activement bien que discrètement pour ne pas tout dire aux autres parties prenantes qui pourraient un jour revêtir des rôles d'ennemis, ça nous force à se demander comment le Canada compte cultiver ses propres start-ups et compagnies technologiques émergentes dans le contexte de ce bouillonnement sans précédent, aussi bien financier que politique et sociétal.
Et...
Déjà que ça en fait beaucoup à digérer, imaginez si l'ONU se met à intégrer ses objectifs de développement (prétendument) durable dans les jeux de préférence des investissements ou des normes qui balisent plusieurs aspects de ces innovations et on comprend vite que le mondialisme doit continuer de faire l'objet d'un incessante vigilance, dans ce segment de l'économie, aussi.
Il faut éviter de donner les moyens de leurs ambitions aux ennemis des peuples, à savoir les initiés, membres des cabales mondialistes genevo-davossiennes (ONU et FEM) parce que parmi leurs ambitions, il y a le transhumanisme qui vise à nous contrôler ou nous remplacer.
Comme en tant d'autres choses, les technologies ont un potentiel positif ou négatif. C'est ce qu'on en fait et pour s'y retrouver, il me semble important de demeurer attentif aux actions et aux paroles de Gilman Louie qui démarre un nouveau fonds qui pourrait mener à différentes géométries d'application du pouvoir en forte croissance de l'IA.
Source: Ma publication, dans Substack
Extrait facile à partager, comme ici, dans VK, Twitter et Facebook...
D'In-Q-Tel à l'America's Frontier Fund, Gilman Louie finance des entreprises prometteuses en technologies, notamment en IA... et pourquoi ça nous intéresse.
https://open.substack.com/pub/claudegel ... uie-et-son
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