Remplacement populationnel: il y a un problème avec l'immigration mais il y en a un avec l'émigration, aussi

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cgelinas
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Avez-vous remarqué qu'il y a plein de Québécois qui s'en vont vivre à l'étranger pendant que plein d'étrangers viennent s'installer ici?

N'est-ce pas justement-là un indice qu'il existe un mouvement de remplacement populationnel?

Plus de 1,5 millions de nouveaux arrivants au Canada au cours des 12 derniers mois.

Hallucinant, non?

Et aux plus de 600,000 "snowbirds" qui tournent le dos au Canada, souvent jusqu'à 6 mois par année pour aller encourager une économie étrangère, s'ajoutent les centaines de milliers de Canadiens qui s'en vont vivre... ailleurs.

Mettons-là...

On jase...

Vous voudriez remplacer la population d'un pays...

Vous y prendriez-vous différemment?

C'est ça la réflexion qu'on doit avoir parce que nos forêts sont sous un contrôle chinois sans oublier les filières de fournisseurs qui le deviennent de plus en plus, eux aussi.

Au point où des services de police chinois ont été découverts sur le territoire canadien. Et que dire des députés élus au fédéral qui ont été exposés pour avoir accepté d'importantes contributions chinoises?

Comment ignorer l'établissement de cette colossale mouvance populationnelle où les nôtres se sauvent ailleurs pendant que les étrangers viennent bâtir ici.

C'est énorme et ça change COMPLÈTEMENT le Canada.

Que pensez-vous de ceux qui sont à l'étranger et qui se permettent de donner des leçons à ceux qui restent ici et qui les encouragent à aller les rejoindre, ailleurs?

De merveilleuses personnes, naturellement.

Mais... pourquoi cette insistance pour intéresser les nôtres à aller ailleurs alors que nous devrions fédérer nos forces à consolider nos ancrages ici avec tous les bénéfices qui émanent de cette implication forte dans notre coin du monde.

Peut-être que s'il y avait plus d'encouragement et de valorisation des nôtres qui restent ici et qui travaillent à améliorer les choses au lieu de faire le jeu des cabalo-mondialo-remplaçistes en travaillant activement à exporter les Québécois et les Canadiens à l'étranger où, au fond, ils sont les visiteurs et les immigrants.

Personne n'en parle parce que personne ne veut froisser personne mais on observe que des encouragements permanents existent pour motiver les nôtres à quitter ce coin du monde qu'on appelle (encore) notre chez-nous.

C'est tellement sensible comme sujet que les premiers qui devraient en parler sont ceux qui quittent mais pour parler franchement, on les aime qu'importe où ils se trouvent et on leur souhaite tout le bonheur du monde, là où ils sont rendus.

Je suis sincère, on les aime et au final, cet article a tout à voir et rien à voir avec eux parce que je suis pour les droits individuels et le droit à la liberté de mouvement, partout.

Mais...

En même temps, au moment où la population canadienne se fait activement remplacer et que la nôtre est activement attirée pour aller vivre ailleurs, comment peut-on complètement s'abstraire à toute réflexion sur ce qui se passe pour "ne pas les indisposer"?

Les conséquences pour ceux qui restent ici sont réelles lorsque les nôtres partent.

Plusieurs élément changent autour de nous et en nous, aussi.

C'est majeur et ça le devient sans cesse plus parce que vous aurez compris que les classes les plus riches et celles qui en ont les moyens, autrement, comme une liberté relationnelle ou professionnelle, quittent pour des prés plus verts.

Et ce sont peut-être eux qui ont raison de tourner le dos au Québec, à part quand ils peuvent venir y puiser du financement. Qui sait? C'est peut-être ça la formule gagnante, finalement.

Mais ces personnes lumineuses et rayonnantes (je suis sincère, les gens restent formidables, qu'importe où ils se trouvent) qui ne sont plus ici rayonnent maintenant... ailleurs.

Et ça se passe pendant que des étrangers viennent rayonner ici.

Nos voisins deviennent de plus en plus colorés, musulmans et jeunes... ou les trois, en même temps et c'est un plaisir de les accueillir pour qu'ils rayonnent ici.

Mais tout ça a lieu sans les nécessaires discussions sociales qui auraient dû précéder un tel remplacement populationnel.

Et ces échanges devraient être permanents afin que ceux qui quittent le Québec et le Canada puissent continuer à échanger avec ceux qui viennent ici pour essentiellement prendre la place qu'ils laissent vacante, avec leur départ.

Je sens qu'on passe à côté d'échanges potentiellement très enrichissants.

D'entendre pourquoi les nôtres fuient notre coin du monde pendant que d'autres sont prêts à tout pour venir ici.

Qu'est-ce qui alimente ça?

D'aller au fond des choses... de discuter de ce qui fait mal. De le dire qu'il y a eu des déceptions, des traumas, des deuils et changements dans la vision des choses qui ont motivé ces migrations qui changent les vies.

Parce que si l'on ne parle jamais des vraies motivations, comment espérer endiguer ces centaines de milliers de départs vers les ailleurs qui attirent et retiennent (volontairement) les nôtres?

Le mouvement d'exode de nombreux Canadiens vers les ailleurs a été amplifié par les plus de 3 dernières années de traumas covidopathiques mais c'est aussi la menace de l'imposition, par décrets, le nouvel outil politico-imposiste qui inquiète et fait fuir.

Ceux qui partent font donc le jeu des initiés-mondialistes.

Non-seulement ils sont des clients dans les nouveaux pays où ils vont s'établir mais ici, ils deviennent des opportunités pour le rachat de leurs possessions afin de les réallouer à de jeunes clients venus d'ailleurs.

C'est bénéfique sur tous les plans, pour les "Global Citizen" mondialistes.

Et c'est peut-être-même comme ça qu'il faudrait faire.

Que les "riches" Canadiens aillent dans des pays plus "bouillonnants" économiquement ou culturellement (ou les deux) et s'y installer pour y trouver de nouvelles géométries de conforts. Sérieusement, qui sait? Tout le monde est unique alors pourquoi pas?

Mais...

Ne trouvez-vous pas ça curieux que TOUS les gouvernements (fédéral, provincial et les principales villes) engouffrent des sommes pharaoniques pour FAIRE VENIR des immigrants mais ne dépensent pas un seul sou noir pour motiver, explicitement, ceux qui sont ici à rester?

C'est comme si le tapis rouge était déroulé pour n'importe qui... sauf nous.

À nos frais, naturellement.

Au fond, est-ce que ce ne serait pas ça le canevas "de base" d'un remplacement populationnel?

Et est-ce que les nôtres arrivent à voir que c'est essentiellement ça qui se passe, en ce moment-même?

Et nous qui restons ici, dans notre coin du monde, pourquoi acceptons-nous qu'il n'y ait pas de réelle et substantive valorisation de notre présence, ici?

De limiter notre ancrage au Québec à la Fête désormais woko-plateau-mont-royalienne de la St-Jean ou au Canada avec la "fête" show-off-trudeauiste est une insulte, contre nous, sur absolument tous les plans.

Notre ancrage devrait être aussi riche et enrichissant que la mosaïque qui constitue notre "nous" collectif, bâti sur les individus que nous sommes.

Une sorte d'inspiration permanente à exister, qu'importe où nous sommes mais couplé de cette capacité à savoir reconnaître les bénéfices inhérents à notre environnement, qu'importe où nous sommes... incluant quand nous sommes au Québec et au Canada. Pas juste quand la vie se poursuit... ailleurs.

Mais naturellement, si nous n'arrivons pas à comprendre ce qui rend notre coin du monde si formidable, les étrangers devenus nos voisins, nos collègues de travail et nos amis, eux, ils n'ont aucune difficulté à comprendre ce qu'ils gagnent à vivre ici.

Curieux, non?

Comme si plusieurs des nôtres n'arrivaient plus à voir ce qui devrait multiplier nos potentiels, ici mais qu'ils voyaient clairement les avantages, ailleurs.

Et que l'inverse ait lieu, en même temps avec des immigrants qui arrivent ici avec l'intention ferme de s'y établir et non-seulement de faire leur vie ici mais d'y établir leur famille.

Oui, leur famille.

Vous savez, le mot qui fait hurler les wokistes qui blâment les enfants pour "l'augmentation des rejets de CO2"?

Et bien, il se trouve que les immigrants n'ont pas (encore, du moins) cette maladie mentale de destruction de la famille, en principe et en fait.

Pour les immigrants, une famille demeure fondamentale pour une vie réussie alors que l'hédonisme est ostensiblement visible chez plusieurs de ceux qui nous quittent alors ça devient impossible d'ignorer qu'à force de miser sur le remplacement populationnel par les naissances issues des nouveaux arrivants, l'ancienne présence sera diluée ou remplacée en quelques générations. C'est mathématique.

Ça crée donc des schisme importants, aussi bien dans nos environnements physiques que psychologiques et sociaux.

Vous voyez l'ampleur du chantier?

Et comme plein de gens ont PEUR de déplaire en abordant ce sujet super-délicat, on finit par intérioriser ce trauma et ça nous immobilise, individuellement et collectivement.

On voit les nôtres partir et la seule chose qu'on peut leur dire c'est bonne chance (et c'est sincère, naturellement) mais il y a ce lion intérieur en nous qui rugit, aussi et qui aurait le goût de leur demander comment on pourrait organiser certaines choses pour faciliter leur épanouissement ici mais on ne le fait pas parce qu'on voit qu'ils sont heureux de partir et au final, on veut (sincèrement) juste qu'ils soient heureux.

Mais nous, ici, concrètement, on les perd, dans notre quotidien, à part en échanges numériques (via courriels, visios, téléphones ou messageries). Alors, on se retrouve avec un trauma de perte dont il ne faut pas parler pour ne pas indisposer l'autre qui part. Vous voyez comment c'est potentiellement tordu?

Non-seulement on a ce trauma à gérer mais on doit se taire pour ne pas indisposer celui qui part. Et c'est sincère, on ne veut que ce qu'il y a de mieux pour celui qui part mais on doit quand même continuer à vivre, sans l'autre.

Donc, ça crée des... distances. Pour tout le monde. Et de nouvelles proximités qui se forment, aussi bien pour celui qui part avec sa nouvelle terre d'accueil et ceux qui restent ici et qui reçoivent des gens d'ailleurs qui s'implantent ici.

Tout un brassage!

Et dans tout ça, on sent que la discussion de fond à propos de notre remplacement populationnel graduel n'a pas lieu.

Au fond, dans 10, 20 ou 30 ans, qu'est-ce que ça va vouloir dire d'être Québécois ou Canadien?

On a déjà diverses diasporas (le mot est peut-être un peu fort mais on se comprend) de gens d'ici qui sont partis, pour de bons, pour vivre ailleurs. À part à l'occasion de visites, ils ne reviendront pas. Ils ont trouvé le bonheur et c'est tant mieux pour eux (je suis sincère, on leur souhaite tellement de bonheur) mais en même temps, nous avons de nouveaux liens "locaux" qui se tissent autour de nous, aussi.

Ils vont ailleurs pendant qu'ailleurs vient ici.

Un autre angle de tout ça, c'est que ceux qui restent n'ont pas vraiment le temps de s'ennuyer de ceux qui partent tellement ceux qui arrivent sont intenses dans leur désir de vivre et de prospérer, ici.

Sociétalement-parlant, c'est puissant ce qui est en train de se passer.

Si on veut s'en plaindre, on a des raisons de le faire et si on veut s'en réjouir, on a plein de raisons aussi mais il faut admettre qu'à peu près tous nos repères populationnels changent.

Pour le pire? Pour le mieux?

Chacun a son opinion sur ça mais objectivement, on retrouve un mélange de tout, selon l'angle d'analyse. Et ces angles sont presque infinis. Aussi uniques, au fond que les gens qui partent et qui arrivent.

Si le battement d'ailes d'un papillon à l'autre bout du monde peut engendrer une tempête, éventuellement, ailleurs, imaginez l'impact d'une famille étrangère avec 4, 5 ou 6 enfants qui viennent s'établir dans la maison laissée vacante par le couple de professionnels nouvellement retraités qui ont décidé d'aller écouler leurs vieux jours à Pompano Beach, en Floride, par exemple.

Vous voyez rapidement comment le monde peut changer du tout au tout, au fil des départs des nôtres et des arrivées des autres... qui deviennent les nôtres, sans trop comprendre (évidemment), au début, ce que ça veut dire d'être "des nôtres".

L'ajustement social prend diverses formes mais il a lieu.

C'est plus rapide et efficace, pour tous lorsqu'on en prend conscience. Ce n'est pas un thème qu'il faut enfouir sous diverses couches d'autocensure. Il faut qu'on en parle ouvertement et qu'on conscientise le tout.

L'immigration n'est pas un sujet comme les autres et ne devrait jamais être décidé par une cabale lourdement compromise de mondialistes schwabbophiles.


Je pourrais écrire un texte de réflexion encore bien plus long que celui-ci sur ce thème mais je vous laisse nous partager vos réflexions sur ça, en commentaires.



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Claude Gélinas, Éditeur
chaudiere.ca

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