Combattre l'exigence mur-à-mur du masque via le "jugement situationnel appliqué (JSA)"

Répondre
Avatar du membre
cgelinas
Administrateur
Messages : 7781
Enregistré le : 25 mai 2010, 22:07
Localisation : Lévis, QC
Contact :

Le jugement situationnel appliqué (JSA)

Pourquoi, où et comment?

Vous le savez, en ce vendredi 13 janvier 2022, partout au Québec, dans le réseau de la santé, il y a encore et toujours une obligation formelle de porter le masque, dans les établissements.

En tout temps et partout, dans les hôpitaux, les CLSC, les CHSLD et tous les autres établissements du réseau.

Rappelons que les décrets sanitaires et leurs effets sont réputés être terminés et qu'il n'y a plus de crise-COVID, au Québec.

Normalement, selon le paradigme de ce qu'il convient de désigner comme étant l'ancienne normale, nous devrions avoir mis fin à cette obligation de masquage, dans le réseau de la santé mais non, on constate que ça continue.

Ça force donc diverses réponses citoyennes, basées idéalement sur la raison, la prudence et le coeur.

Pour ma part, je suggère dès maintenant d'offrir au personnel de la santé, aux patients et usagers ainsi qu'au public, au sens large de pratiquer, de manière consciente, ce que j'appelle le "jugement situationnel appliqué (JSA)".

Alors, qu'est-ce que le JSA?

C'est lorsqu'un humain fait appel à son propre jugement, qu'importe où il se situe, pour appliquer ce qu'il estime être le meilleur comportement, en regard de la survenue la plus bénéfique pour sa propre santé ainsi que celle d'autrui.

Du coup, l'humain revient au centre de toutes les décisions.

Les règles relatives aux masques deviennent dès lors subordonnées au JSA qui reflète l'intention consciente de l'humain d'appliquer le comportement qui lui semble juste, mesurée et réfléchi, en chaque situation.

Y a-t-il des exemples?

Oui, par exemple, un employé qui se déplace seul dans un corridor pourrait choisir, par lui-même, de ne pas porter de masque, basé sur son propre JSA.

Ou alors, la fille qui présente des symptômes légers de rhume et qui se trouve près du lit de sa mère plus âgée, à qui elle rend visite, en CHSLD et qui est diagnostiquée comme étant immunodéprimée et faible, pourrait choisir de porter temporairement un masque, le temps de terminer sa visite. Toujours en accord avec son propre JSA.

Dans ce même exemple, un membre du personnel pourrait poliment rappeler à la fille de cette résidente fragile du CHSLD de protéger sa mère, avec des mesures-barrières comme un masque mais au final, le choix doit idéalement revenir à la fille, via son propre JSA mais en cas de danger médical pour la mère, le masque pourrait, dans ce cas précis, être rendu obligatoire, le temps de la visite.

L'équilibre doit être le fruit d'une réflexion de l'humain et non d'une règle abstraite qui s'applique mur-à-mur, soustrayant le bon jugement humain de l'équation.

Le JSA peut faire l'objet de discussions mais celles-ci doivent être menées respectueusement et de manière ouvertement bienveillantes.

Ainsi, un membre du personnel pourra informer un patient, par exemple, des avantages du masque, dans un contexte précis mais cherchera, avec le patient, à trouver des alternatives à celui-ci, autant que possible. Comme via d'autres mesures de protection qui permettraient d'exercer, là encore, une forme de JSA.

Contexte

Parmi toutes les actions pouvant être considérées pour répondre, de manière citoyenne et civilisée, aux obligations de masquage qui dépassent le raisonnable, il me semble que le JSA aidera chacun à réfléchir en tant qu'humain et non à obéir aveuglément, tel un automate programmé pour demeurer docile, qu'importe les directives.

Les trois mots ont toute leur importance et expliquent l'approche, sans autre explication nécessaire:

  • jugement
  • situationnel
  • appliqué

Il s'agit d'user de son propre jugement, qu'importe la situation et appliquer le choix qui résulte de la considération implicite à ce processus.

Autrement dit, pour simplifier, on s'attend des gens à ce qu'ils pensent, par eux-mêmes, avant d'agir.

L'humain a évolué pendant des millénaires en appliquant cette approche si inné et intuitive qu'on l'avait pris pour acquis jusqu'à ce des directives sanitaires, nées et entretenues en période de crise-COVID, ne programment les gens à obéir, docilement, au lieu de réfléchir.

C'est-là une pente glissante vers une forme de totalitarisme.

L'humain peut se tromper, certes mais les.règles aussi.

C'est pour cette raison qu'il doit y avoir un retour urgent d'une forme ou d'une autre de pouvoir à l'humain, en toutes choses et en toutes situations, incluant dans des milieux destinés à promouvoir la santé.

D'ailleurs, dès qu'on cherche à promouvoir la santé, on se voit obligés de considérer les effets que le port d'un masque pendant de nombreuses heures, plusieurs jours par semaine, peut avoir si celui ou celle qui le porte.

L'humain doit réfléchir à l'extérieur des cadres réglementaires, en prenant en compte leur existence mais aussi, leur propre jugement qui doit pouvoir prévaloir afin que l'humain ne devienne pas un artifice au service d'une fiction.

Et d'ailleurs, quiconque prend la liberté de mettre en place de telles fictions, vu la gravité des impacts qu'il peut engendrer, doit répondre des effets engendrés par celles-ci.

La responsabilisation individuelle vise donc à faire de chacun d'entre-nous les maîtres de notre propre gouverne.

En cas de différends, des tiers neutres pourront intervenir pour ajouter aux échanges, toujours dans le respect et le but invariable de protéger la santé.

Il n'y a pas de réponse simple à la technocratie, ici déguisée en bureaucratie sanitaire mais le JSA a au moins le mérite de remettre l'humain à la tête de toutes les considérations, incluant les règles de masquages qui demeurent obligatoires, dans le réseau de la santé, au Québec, en ce mois de janvier 2023.

Addendum philosophique

Au fond, nous savons tous quand porter un masque et quand ce n'est pas nécessaire mais c'est parce qu'il y a eu des abus par des gens irrespectueux que la bureaucratie sanitaire a pu gagner autant de force.

Des individus qui ont intentionnellement abusé pour prouvé leur point et qui ont généreusement toussé au visage de patients fragiles, ce qui a choqué des soignants qui ont, eux-mêmes demandé à ce que des obligations soient mises-en-place pour contrer ces abus ponctuels.

Le problème, c'est qu'aujourd'hui, c'est toute la population qui paie, avec un masque obligatoire au visage, en santé, pour les abus d'une minuscule poignée d'individus inconsidérés.

Personne n'aime mettre le doigt sur cette évidence parce qu'à force de ne vouloir froisser personne, certains administrateurs finissent par préférer des règles mur-à-mur qui sont faciles à policer qu'un appel au jugement qu'ils ont constaté être manifestement absent, chez certains individus.

Même s'il peut exister une ou plusieurs raisons à l'actuelle tyrannie sanitaire du masque en tout temps, l'abus que ça cause ne peut pas durer et n'aurait d'ailleurs pas dû durer aussi longtemps, voire avoir lieu, pour commencer.

C'est donc à l'humain qu'il revient d'agir, concrètement, pour que le JSA humain ou d'autres comportements apparentés remettent l'humain aux commandes de sa gouverne plutôt que d'entretenir ou de tolérer la réglementation du masque obligatoire, en santé.

Cette suggestion n'est ni complète, ni parfaite mais l'intention de prioriser l'humain et son meilleur jugement avant les règles devrait faire partie de nos réflexions.



-- -- --
Claude Gélinas, Éditeur
chaudiere.ca

Blogues: Montréal | Québec | Lévis | Emploi | Éducation | Placements | Transports
Dons: PayPal | DonorBox Web: Achetez vos noms de domaines au plus bas prix...
Répondre