Les dangers d'un gouvernement McKinsey

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cgelinas
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7 janvier 2023


On ne fera pas l’erreur de sous-estimer les révélations de Radio-Canada sur l’importance de la firme de consultants internationaux McKinsey dans la politique d’immigration du Canada.

Résumons-les d’une simple manière : cette firme a joué un très grand rôle dans la décision d’Ottawa de fixer à 500 000 les seuils d’immigration.

Appelée à coopérer avec le gouvernement, elle s’est progressivement emparée du pouvoir immense de fixer ses orientations.

Canada

Celui qui fut longtemps son grand patron était membre du comité qui, en 2016, avait lancé cette idée.

Il appartenait aussi au think tank L’initiative du Siècle, qui souhaite voir le Canada se donner une politique d’immigration lui permettant d’atteindre une population de 100 millions d’habitants à la fin du présent siècle.

Cette nouvelle inquiétante nous inspire naturellement deux réflexions.

La première : les lobbies intégrés au cœur de l’État disposent d’un pouvoir d’influence immense, sans aucune dimension démocratique. Ce n’est pas exclusif au Canada. Le rôle de McKinsey dans la gestion de la pandémie a beaucoup fait parler en France, il y a quelques mois.

De quel droit ces technocrates mondialisés peuvent-ils prendre en charge la gestion des États ? Il n’y a rien de complotiste à le dénoncer.

La seconde : cette proposition démographique nous en dit beaucoup sur la vision qu’ont du Canada les élites mondialisées.

Pour elles, le Canada fait figure d’État-laboratoire de la nouvelle gouvernance globale, qu’elles voudraient voir remplacer l’État-nation.

Immigration

Dans cette perspective, un pays ne doit plus représenter un peuple, une culture. Il s’agit plutôt d’une société multiculturaliste ayant simplement pour fonction de performer sur le marché planétaire.

On connaît la suite : si un pays refuse de se dissoudre dans la joie, s’il cherche à protéger sa culture, on l’accusera de repli identitaire, de se fermer au monde.

Conclusion évidente : un pays soumis à la gestion technocratique des consultants internationaux n’est plus une démocratie.



Source: Journal de Montréal



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Claude Gélinas, Éditeur
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