Les armes biologiques et chimiques ont le potentiel de constituer une menace pour la sécurité nationale des États-Unis que le pays n’est pas équipé pour gérer, ont déclaré vendredi un groupe de législateurs et un chef militaire lors du Forum sur la sécurité d’Aspen.
Pourquoi c’est important: La pandémie de COVID-19 a souligné à quel point les agents pathogènes débilitants et dangereux à l’échelle mondiale pouvaient être s’ils étaient délibérément conçus et libérés.
- En mai, d’anciens responsables fédéraux ont averti que les États-Unis n’étaient pas préparés à la possibilité d’une guerre bactériologique.
Vue d’ensemble Le général Richard Clarke, commandant du Commandement des opérations spéciales des États-Unis, a déclaré que des armes chimiques telles que le chlore et le gaz moutarde avaient été utilisées en 2014-16 par des acteurs tels que l’Etat islamique en Irak et en Syrie.
- Clarke a déclaré que des acteurs non étatiques tels que l’EI ou Al-Qaïda continuent de se tourner vers ces armes « parce qu’elles instillent la peur ». En tant que tel, il est nécessaire de développer des capacités pour protéger les troupes américaines qui sont à proximité, ce que les États-Unis s’efforcent de faire, a déclaré Clarke.
- Clarke a ajouté que des acteurs étatiques comme la Russie pourraient également constituer une menace.
- « La Russie est prête à les utiliser contre des opposants politiques. Ils sont prêts à les utiliser sur leur propre sol, mais ensuite à aller sur le sol d’un allié de l’OTAN au Royaume-Uni et à les utiliser », a déclaré Clarke, faisant allusion à l’attaque à l’agent neurotoxique contre le résident britannique Sergei Skripal et sa fille Yulia en 2018.
- « À l’avenir, nous devons nous préparer à cette éventualité. Et je ne pense pas que nous en parlions autant que nous le devrions et que nous cherchions des méthodes pour continuer à le combattre. »
Ce qu’ils disent: « Il y a maintenant des armes en cours de développement et développées qui sont conçues pour cibler des personnes spécifiques », a déclaré le représentant Jason Crow (D-Colo.), membre du Comité de la Chambre sur les services armés et du Comité spécial permanent de la Chambre sur le renseignement, à l’auditoire.
- « C’est ce que c’est, où vous pouvez réellement prendre l’ADN de quelqu’un, vous savez, son profil médical, et vous pouvez cibler une arme biologique qui tuera cette personne ou la retirera du champ de bataille ou la rendra inutilisable », a déclaré Crow.
- « Vous ne pouvez pas avoir une discussion à ce sujet sans parler de la vie privée dans les données commerciales et de la protection des données commerciales, car les attentes en matière de vie privée se sont dégradées au cours des 20 dernières années. »
- « Les gens vont très rapidement cracher dans une tasse et l’envoyer à 23andMe et obtenir des données vraiment intéressantes sur leurs antécédents - et devinez quoi? Leur ADN appartient maintenant à une entreprise privée. Il peut être vendu ... avec très peu de protection de la propriété intellectuelle ou de la vie privée, et nous n’avons pas de régimes juridiques et réglementaires qui traitent de cela.
- « Ces données vont en fait être obtenues et collectées par nos adversaires pour le développement de ces systèmes », a averti Crow.
La sénatrice Joni Ernst (R-Iowa), membre du sous-comité du Sénat sur les menaces et les capacités émergentes et du Comité des services armés, a ajouté que les armes biologiques peuvent être tout aussi dangereuses si elles sont conçues pour cibler les systèmes alimentaires plutôt que les personnes.
- « Si nous regardons la sécurité alimentaire, et que peuvent faire nos adversaires avec les armes biologiques qui sont dirigées contre notre agriculture animale, notre secteur agricole ? » Demanda Ernst.
- « La grippe aviaire hautement pathogène, la peste porcine africaine, toutes ces choses ont circulé dans le monde entier, mais si elles sont ciblées par un adversaire, nous savons que cela entraîne une insécurité alimentaire. L’insécurité alimentaire entraîne beaucoup d’autres insécurités dans le monde », a-t-elle ajouté.
- « Il y a un certain nombre de façons dont nous pouvons examiner les armes biologiques et la nécessité de s’assurer non seulement que nous sécurisons les êtres humains, mais aussi la nourriture qui nous soutiendra », a déclaré Ernst, ajoutant qu’elle pensait que la nourriture serait de plus en plus militarisée à l’avenir, citant comme exemple la façon dont la Russie a militarisé la nourriture dans sa guerre en Ukraine.
Source: Axios
-- -- --