Centres de données: la grande séduction d’Hydro-Québec

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cgelinas
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21 mars 2022


Le Québec en compte 54 et une dizaine d’autres projets sont approuvés par la société d’État


Hydro-Québec s’était mise belle en 2016 pour attirer les entreprises ici en raison de ses surplus énergétiques et elle se retrouve maintenant victime de son succès.

Ce plan a su charmer les patrons de centres de données qui ont multiplié les chèques, mais il a aussi fait fondre les volumes d’électricité disponibles.

Pour les exploitants de centres de données, le Québec est attrayant en raison de son énergie verte et abordable, de son réseau de fibre optique et de son climat qui permet de refroidir les salles de serveurs à moindre coût. Le congé fiscal lié aux grands projets d’investissement pèse aussi dans l’aspect séduction.

Parlez-en aux directions de Vantage Data Centers, OVHcloud, Google, Microsoft, QScale et Amazon, entre autres, qui prévoient ou ont réalisé des investissements de centaines de millions de dollars en sol québécois.

Hydro-Québec chiffre à 54 le nombre de centres de données qui ont poussé ces dernières années, il y en avait 39 en 2019, et une dizaine de projets ont déjà été approuvés par la société d’État, dont les travaux n’ont pas commencé.

Selon Maxime Guévin, vice-président et directeur général des activités canadiennes pour Vantage, la province est dans le top-15 des destinations de prédilection pour les centres de données à travers le monde. Au sommet, on retrouve
Ashburn, en Virginie, une pépinière à centres de données.

« Si je regarde la demande de nos clients [...] nous sommes très, très en demande ici, au Québec », a indiqué au Journal l’homme d’affaires.

La semaine dernière, Vantage a d’ailleurs annoncé des investissements de près 900 millions $ au Québec. Depuis 2019, l’entreprise américaine a injecté pas moins de 1,7 milliard $ à travers la province.

Le président d’Enovum, Pierre-Luc Quimper, qui a été l’un des fondateurs en 2017 de Bitfarms, concède aussi que le Québec s’est démarqué ces dernières années par sa capacité énergétique, le climat et ses tarifs d’électricité.

« C’est un bon endroit stratégique. [...] On le voit, aujourd’hui, avec les gros joueurs comme Vantage, Microsoft ou Google qui viennent s’y installer pour justement profiter des avantages », a affirmé le patron.

Hausse de la demande

Hydro-Québec estime que les besoins en puissance pour cette industrie vont bondir d’ici 2029 pour atteindre en période de pointe en hiver 553 MW. À titre de comparaison, la même prévision est de 153 MW pour 2022-2023.

Ces entreprises qui sont considérées comme des clients de grande puissance sont principalement situées dans la grande région de Montréal. Un pôle se développe également dans la région de la Capitale-Nationale.

En 2016, Hydro-Québec avait misé sur les centres de données pour écouler ses surplus énergétiques en offrant à certains « un tarif de développement économique ». Vantage a encore accès à cet avantage pour deux ans.

Aujourd’hui, cet allégement n’est plus offert aux centres de données. Ces derniers ont accès aux tarifs M ou LG, selon leur puissance. En cinq ans, l’industrie a rapporté des revenus de 164,9 millions $ à Hydro-Québec.

Fin du buffet à volonté

Contrairement à 2016, Hydro-Québec ne nage plus dans les surplus énergétiques. La société d’État a d’ailleurs dû avertir récemment certains clients d’envergure que le buffet à volonté en électricité était terminé.

« Nous ne menons plus de démarches d’attraction pour de nouveaux centres de données », a confirmé le porte-parole, Maxence Huard-Lefebvre.

En raison de la forte demande, les places seront limitées pour les nouveaux projets commerciaux et industriels ces prochaines années. La société d’État prévoit une hausse de 12 % de la demande en électricité d’ici sept ans.

Selon Investissement Québec International, il faudra effectivement être dorénavant plus sélectif dans le choix des projets énergivores.

« Aujourd’hui, on récolte [au Québec] ce qu’on a semé il y a cinq ou six ans », a avancé le président, Hubert Bolduc.

Là, il va falloir regarder ce qu’on veut attirer avec les blocs d’énergie à notre disposition, qu’est-ce qui est stratégique et qu’est-ce qui complète la chaîne de valeur », dit-il.


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Le Québec est une contrée fertile pour les centres de données, qui ont poussé à vitesse grand V depuis 2015. Aujourd’hui, on en retrouve 54 à travers notre territoire, comparativement à 39 en 2019. Et plusieurs projets ont déjà obtenu le feu vert.

Quelques grands centres de données au Québec

Vantage Data Centers (compagnie américaine)
Montréal (Pointe-Claire) et Québec

Google (compagnie américaine)
Beauharnois

OVHcloud (compagnie française)
Beauharnois

Enovum (compagnie québécoise)
Montréal

Cologix (compagnie américaine)
Montréal

eStruxture (compagnie québécoise)
Montréal

Microsoft (compagnie américaine)
Québec, Charny, L’Ancienne-Lorette, Donnacona et Saint-Augustin-de-Desmaures

Amazon (compagnie américaine)
Varennes

QScale (compagnie québécoise)
Lévis, Saint-Bruno-de-Montarville et Baie-Comeau

Le nombre de 54 ne comprend pas les fermes de cryptomonnaie



Source: Journal de Québec



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Claude Gélinas, Éditeur
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