Ottawa prévoit un retour à l’équilibre budgétaire d’ici cinq ans

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cgelinas
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Vous pouvez lire ma réponse à cet énoncé économique de l'automne 2022 dans mon Substack, juste ici:


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3 novembre 2022


Grâce aux revenus importants générés par l’inflation, la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, prévoit, dans son Énoncé économique de l’automne, un retour à l’équilibre budgétaire, et même un surplus, lors de l'exercice 2027-2028.

Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Trudeau est ainsi en mesure de donner une prévision relativement rapprochée d’un retour à des finances publiques canadiennes équilibrées.

Dans la mise à jour économique qu’a déposée, cet après-midi à la Chambre des communes, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, on apprend que le solde budgétaire du gouvernement devrait passer en zone positive d'ici cinq ans.

Selon le scénario de référence du gouvernement, le déficit budgétaire devrait atteindre 36,4 milliards de dollars cette année, soit très en deçà des 52,8 milliards prévus dans le dernier budget. Le manque à gagner dans les finances publiques devrait continuer de se résorber jusqu’en 2026-2027, avant un premier surplus de 4,5 milliards l’année suivante.

Le scénario économique le plus pessimiste retenu par Ottawa prévoit en revanche que le pays serait toujours en déficit de 8,3 milliards de dollars en 2027-2028.

Toujours selon les prévisions du ministère des Finances, la dette nette fédérale, qui est actuellement évaluée à 1177,3 milliards de dollars (42,3 % du PIB), devrait grimper à 1251 milliards en 2026-2027, avant de baisser à 1246 milliards en 2027-2028.

Compte tenu de la croissance de l’économie et des revenus du gouvernement, la dette ne devrait représenter alors que 37,3 % du PIB, ce qui resterait l'une des meilleures performances, sinon la meilleure, du G7.

Néanmoins, en dépit de la relative bonne santé de l’économie et d’un marché du travail qu’elle juge solide, la ministre Freeland se prépare à un ralentissement économique. En cause : les six hausses consécutives cette année du taux directeur de la Banque du Canada, afin de contenir la flambée inflationniste qui frappe de plein fouet le portefeuille des Canadiens.

Le ministère fédéral des Finances prévoit une croissance de 3,2 % du PIB cette année, qui devrait en effet ralentir à 0,7 % en 2023 avant de remonter à 1,9 % en 2024 et à 2,3 % en 2025.

« Le Canada ne peut pas éviter le ralentissement mondial à venir, tout comme nous n’aurions pu empêcher la COVID-19 d’atteindre nos côtes une fois qu’elle a commencé à infecter le monde. Mais nous serons prêts. »

— Une citation de Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances

Ce n’est plus un secret pour personne, la flambée inflationniste des derniers mois oblige un nombre grandissant de Canadiens à faire des choix de plus en plus difficiles face à des factures d’énergie, d’épicerie et de logement qui s’envolent.

Mais en dépit des difficultés financières croissantes des ménages canadiens, le gouvernement Trudeau doit doser méticuleusement ses interventions pour ne pas contribuer lui-même à la surchauffe de l'économie en versant une aide monétaire trop généreuse à trop de Canadiens.

C'est pourquoi la ministre Freeland annonce un nouveau train de mesures très ciblées, pour ne pas dire modestes, afin d’aider essentiellement les Canadiens qui en ont le plus besoin à absorber le choc inflationniste.

Ainsi, les étudiants et les apprentis seront heureux d’apprendre qu’Ottawa abolira de façon permanente la portion des intérêts fédéraux sur les prêts étudiants.

La ministre devance également le versement de l’Allocation canadienne pour les travailleurs – actuellement à un rythme annuel – en établissant un versement trimestriel de façon à remettre cet argent aux travailleurs les moins bien payés plus rapidement. Ottawa prévoit verser plus de 4 milliards de dollars sur six ans en paiements anticipés à compter de 2022-2023.

« Nous serons en mesure d’investir dans l’économie canadienne et d’être là pour les Canadiens qui en ont le plus besoin, parce que nous avons été prudents en avril et parce que nous sommes prudents aujourd’hui. »

— Une citation de Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances

Ces annonces s’ajoutent aux mesures fédérales d’aide économique annoncées précédemment par le gouvernement Trudeau, dont la prestation dentaire canadienne, la création d’un compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) ou le versement du double du crédit pour la taxe sur les produits et services (CTPS) pendant six mois aux Canadiens qui en bénéficient.

Ottawa s’engage également à réduire les frais de transactions liés aux cartes de crédit pour les petites entreprises.

Une nouvelle taxe pour les entreprises

Bien qu’il n’annonce aucune nouvelle taxe ni d'augmentation de taxe pour les contribuables, le gouvernement Trudeau compte augmenter la contribution des entreprises en instaurant, à compter du 1er janvier 2024, une taxe de 2 % sur les rachats d’actions par les sociétés publiques établies au Canada.

Cette taxe se veut en quelque sorte la réponse du Canada à la loi sur la réduction de l'inflation du président américain Joe Biden, qui prévoit aussi une taxe fédérale de 1 % sur les rachats d'actions des sociétés.

Le gouvernement compte aussi renforcer les investissements privés pour réduire les émissions de GES du Canada en mettant sur pied un nouveau fonds de croissance et en instaurant des crédits d’impôt à l’investissement, importants pour les technologies propres et l’hydrogène propre.

L’ensemble des mesures d’aide de l’Énoncé économique de l’automne totalisent 6,1 milliards de dollars cette année. Celles-ci s'ajoutent aux 7,3 milliards de dollars d’aide économique annoncés depuis le budget 2022.

4,8 milliards de fonds inutilisés par les provinces

Fait à noter, il reste toujours 4,8 milliards de dollars, dont 2,8 milliards pour le Québec, dans le fonds pour les infrastructures destiné à financer des projets présentés par les provinces. Toutefois, cette somme doit être dépensée d’ici le 31 mars 2023, à défaut de quoi Ottawa l’utilisera à d’autres fins.



Source: Radio-Canada


Commentaires...

Roger Loiseau

Elle doit connaitre ca l’économie car dans son C.V. wikipédia on lie ''Elle est membre du conseil d'administration du Forum économique mondial '' et aussi ''Elle est journaliste, cheffe de bureau du Financial Times à Moscou de 1994 à 1998. ''.

anthony schon

Je n'ai même pas lu l'article en entier! Je m'imagine aller à la banque et leurs dire: je vais continuer de m'endetter encore 5ans et après, peut être que j'arrêterai. Quelle serait leurs tête? Et avec tout ça, on va quand même continent d'augmenter les impôts!

Serge Boudreault

Et rien bien entendu pour les ménages à faible revenu, pour les 350 000 ainés qui vivent sous le seuil de pauvreté avec une pension de vieillesse et un supplément de revenu qui n'ont pas augmenté significativement depuis que les néolibéraux sont au pouvoir, seulement des miettes ici et là, rien pour les handicapés et les malades, et rien pour les personnes travaillant au salaire minimum avec aucun bénéfice.

Cela nous prouve encore une fois que le gouvernement néolibéral est au pouvoir seulement ...

Joseph René

Complètement désolant... aucune mesure pour contrer les profits démesurés des pétrolières, des pharmaceutiques et autres qui se sont enrichis avec la pandémie...

Aucune mesure pour contrer l'évitement fiscal fait par les compagnies telles qu'Irving au Cnada.

Aucune mesure pour réduire les déductions fiscales pour des objets de luxe ( voitures, avions, hélicoptères, yatches, etc.) qui n'ont rien à voir avec la production des biens par les compagnies qui oeuvrent au Canada.

Et pas de mesures pour réduire les augmentations de prix qui sont la source de l'inflation qui étouffe les canadiens en commençant par les plus pauvres et ensuite tous les citoyens qui ne peuvent refiler la facture à leurs clients!

Michel Binette

Comme ça, on a jugé qu’il fallait éviter la surchauffe de l’économie et contribuer encore plus à l’inflation en versant trop généreusement de l’argent à trop de Canadiens.

Fort bien.

Est-ce une sorte d’aveu que le gouvernement a justement dépassé les bornes en distribuant les milliards sans discernement durant la COVID?

Évidemment, il y en a qui trouveront toutes sortes d’excuses pour défendre Justin Trudeau et Christian Freeland qui, elle, a supporté Justin dans toutes ses décisions.

Aujourd’hui, on abandonne la plupart des Canadiens face à l’inflation à laquelle ils ont contribué.

Pas grave, tout va aller mieux…….dans 5 ans!

Jerzy Poznanski

Grâce aux revenus importants générés par l’inflation ?

En d'autres termes, le gouvernement se contente de l'inflation car toutes les taxes comme la TPS remplissent les caisses de l'État. Il est dommage qu'il n'explique pas que la satisfaction du gouvernement ne va pas de pair avec la satisfaction de la population.

Car la hausse de l'inflation frappe directement la population et fait baisser son niveau de vie, mais la combattre et aider les familles ne sont pas dans ce budget !

Et pour comprendre pourquoi Radio-Canada est si doux envers Chrystia Freeland, je vous invite à prendre acte que le 3 novembre 2022, le National Post titrait "42 millions de dollars pour aider CBC/Radio-Canada à se remettre de la pandémie".

Voici un extrait...

La pandémie de COVID-19 a eu un effet dévastateur sur les entreprises canadiennes, et l'industrie des médias n'a pas fait exception en grande partie à cause de la perte de publicité.

Ainsi, le gouvernement intervient pour aider le radiodiffuseur public canadien à « compenser les pertes de revenus liées à l'impact continu de la pandémie de COVID-19 », à hauteur de 21 millions de dollars annuellement pendant deux ans. Les nouveaux fonds seront versés à CBC ainsi qu'à sa branche francophone, Radio-Canada.

CBC et Radio-Canada ont reçu 1,2 milliard de dollars en financement fédéral en 2021-2022.

La Commission des musées nationaux et des champs de bataille nationaux (37 millions de dollars), le Centre national des Arts (16 millions de dollars) et l'Office national du film (5 millions de dollars) ont également reçu des fonds pour aider à compenser les effets de la pandémie.

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Claude Gélinas, Éditeur
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