Stéphane E. Roy veut qu'on dise non à la censure

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cgelinas
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20 octobre 2022


Voici un texte publié par Stéphane E. Roy...


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Censure.

L’heure est grave.

J'ai peur de ce que je vois.

Aucun artiste, ne devrait se réjouir de la censure, même d'un adversaire idéologique. C’est dans la définition même de l’artiste.
La peur de perdre son travail!

La peur de perdre la reconnaissance de son milieu, de ne plus faire partie de la bande, et de ne plus être invité à t'elle émission ou à t'elle autres.

Voilà pourquoi les artistes ne s'expriment pas sur les enjeux cruciaux du moment. De toute façon quand ils ne s'expriment pas on leur reproche et quand ils s'expriment ont leur reproche également. Mettez-vous à notre place.

Mais je suis quand même sidéré de voir autant de lâcheté dans le monde artistique. On veut être dans le bon clan, de la bonne gang, pour être invité aux émissions de grandes écoutes quitte à plier sur deux ou trois de ses principes.

Alors on épouse de force ou aveuglément la belle morale de la pensée unique de l’époque.

On s’indigne de la censure d’un humoriste parceque elle l'empêche de pourvoir insulter un handicapé à souhait, mais on ne bouge pas le petit doigt contre la censure d’un poste radio ou d’un blogueur, parcequ’ils ne font pas parti de ma gang.

Ils ne véhiculent pas mes idées, donc ils méritent de se taire.

La censure sur Facebook et Twitter est effarante et inquiétante, mais on préfère fermer sa gueule et on se dit : « de toute façon pour l’instant ça n’attaque que des idées contraires aux miennes ».

Pour l’instant …oui, pour l’instant, mais attention ça peut revirer de bord assez rapidement.

Comment peut-on accepter que des réseaux sociaux nous dictent une morale, des idées bonnes à être entendues et d’autres non ??

« Oui mais ce sont des compagnies privés les réseaux sociaux » vous allez me dire.

« Ils ont le droit de mettre les règles qu’ils veulent ».

Peut-être bien oui, mais non.

Il reste que, c’est maintenant là que se passe ce qui se passait sur le perron de l’église le dimanche, et d’interdire à quelqu’un d’émettre son opinion dans son entourage, de crier haut et fort son désaccord dans sa communauté c’est une censure Orwellienne éhontée !

Réalisez-vous ce qui se passe?

La loi est pourtant claire : la liberté d’expression est supposément garantie sauf pour la diffamation, les discours haineux, les menaces et le harcèlement.

Mais en dehors de ça, qu’une personne veule émettre des hypothèses sur sa théorie du complot personnelle, ou que quelqu’un nous dise sa vision de la pandémie, ou comment t’elle ou t’elle religion l’horripile, tout ça, est tout à fait légal, juste et bon.

Dernièrement Youtube et Twitter ont censuré le NEW YORK POST ! Le New York POST!

Et personne ne s’en émeut!

Pourquoi il ne s’en émeuvent pas ….parce qu’ils ont peur eux aussi d’être censuré ou parcequ’ils n’étaient pas d’accord avec les propos et ils sont donc content de la censure?!

C’est vers ça qu’on s’en va?

Mais il faut être plus grand que ça mes amis!

Il ne faut pas vouloir de la censure parce qu’elle s’attaque aux idées contraires aux nôtres.

Il faut être contre toute la censure, car, lui permettre de choisir ce qui peut être censuré ou pas ça lui permet d’avancer de prendre de l’expansion. C’est gourmand la censure. C’est aussi lui permette de vous étouffer, vous aussi éventuellement.

On s’en fout que tu n’aimes pas les propos de lui ou de elle, tant que ce n’est pas de la diffamation de la haine, des menaces…. des appels à la violence, y'a pas de problème.

Alors à ce moment dit toi que toute opinion contraire à la tienne est souhaitable. Point à la ligne.

De nos jours c’est plutôt: «Censurez cette opinion qui n’est pas la mienne!»

Mais tout le problème est là, si la censure se retourne vers vous, un jour, personne ne viendra plus vous défendre , car ils se diront : « ah ce n’est pas mon opinion qui est censuré c’est un point de vue différent du mien. Tant mieux. »

Progressivement ça va rétrécir le champ de la liberté d’expression et on va se réveiller un jour entrain de suffoquer de ne plus pouvoir émettre des opinions dissidentes, de ne plus pouvoir contester le pouvoir en place.

Vous aussi alors vous serrez censuré.

Je n’aime pas Jeff Fillion (mais ça on s’en fout de mon opinion sur lui) et quand il faisait de la diffamation j’étais content des poursuites qu’il a reçues, car la liberté d’expression s’arrête-là. Ça dépassait la liberté d’expression au sens de la loi.Point.

Mais aujourd’hui la station de Québec CHOI se fait censurer économiquement parce qu’elle ne tient pas le discours gouvernemental?

Vous allez vous lever quand? Seulement quand ça sera vous qui serrez censuré?

Un peu comme les humoristes?

Les journalistes ont passé beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de temps à attaquer et censurer des conspirationnistes inoffensifs, plutôt que de questionner le gouvernement sur ses mesures dangereuses et pour la santé physique et économique de la population.

Journaliste vous avez taper sur la population, sur des gens qui cherchaient des réponses ailleurs car ils ne les trouvaient pas dans vos médias.

Pour combattre la désinformation ça prend de l’information!

Elle est là la crise de confiance qu’a la population envers les médias.

Serez-vous assez humble pour accepter l’examen de conscience qui en découle?

Toutes les questions que tout le public avait sur le bout des lèvres, est-ce que les médias ont transposés ces craintes et ces questions légitimes sur la place publique?

Non.

Les médias ne répétaient qu’inlassablement le discours gouvernemental. Personne n’a mis le docteur face à ses contradictions. Personne n’a demandé comment se fait-il qu’on comptabilise tous les morts comme des morts de la COVID peut-importe qu’ils soient mort de la COVID ou pas… ( ce sont là des affirmations du gouvernement qui n’ont pas été relevé.) Alors le public qui ne trouve pas de réponse, s’informe avec des sources parallèles.

Vous n’avez que vous a blâmer.

Une députée a même déposé une motion pour faire interdire les conspirationnistes. Je crois rêver.

Voici quelques théories du complot qui se sont révélées être vraies.

  • La baie des cochons c’était une fausse conspiration?
  • Epstein et son île, c’était une fausse conspiration?
  • Le Watergate c’était une fausse conspiration?
  • Big Brother is Watching You. C'est grâce à Edward Snowden qu'on en a désormais la preuve : vos emails, SMS et conversations téléphoniques sont enregistrés et accessibles par les autorités !
  • La CIA importait de la cocaïne. Faux ? Non, c’était vrai ! La CIA distribuait de la cocaïne et du crack dans les quartiers noirs américains.
  • Martin Luther King surveillé par le FBI ? Beaucoup pensaient à une rumeur mais c’était bel et bien vrai !
  • La CIA a drogué des personnes à leur insu dans les années 70 afin de voir comment ils réagissaient et quelles drogues étaient les plus efficaces pour contrôler des êtres humains. Cette affaire a été dévoilée en 1975
  • Paranoïaque, Ernest Hemingway ? Traité aux électrochocs pour se soigner de cette paranoïa, l’écrivain n’était pas fou : le FBI l’avait bel et bien placé sur écoute.
  • Il faudrait aussi arrêter Oliver Stone pour son film conspirationniste sur l’assassinat de JFK ?

Alors vous vous pensez que les politiciens, ne complotent plus depuis 2019 ?

Les complots c’est fini?

Non ça existe, dans les gouvernements, à l’ONU autant que à OMS, car là où y a de l’argent y’a une magouille qui se prépare.

Revenons à nos moutons.

Ces multitudes de questions que le public avait, pas un journaliste n’a eu les couilles de les demander au gouvernement.

Tout le monde voulait suivre comme des petits soldats les consignes et les demandes gouvernementales : même lorsqu’elles étaient absurdes, inefficaces, contradictoire ou souvent les trois en même temps.

Vous avez jeté des sonneurs d’alerte de qualité avec l’eau du bain des conspirationnistes.

Et ensuite vous avez sali la réputation de ceux qui prenaient la parole. Vous vous êtes acharnées contre ceux qui questionnaient, (même mal habillement, mais avec le cœur.) ils questionnaient le gouvernement, mais vous niet.

Rien nada, pas une question compromettante au gouvernement, mais par contre vous tapiez sur la tête du public avec joie.
« Regardez celui-là il ne suit pas les règles »

Et vous avez été même jusqu’à encourager la délation. Encourager la délation!?

Censure, délation, confinement, on se croirait dans un pays de l’est à l’époque du rideau de fer.

Tout le monde veut garder sa JOB et personne ne veut être mis à l’Index du groupe, de la bonne pensée morale, de la gang à la rhétorique à sens unique.

Et là tout le monde voit que ce dérapage-là n’a aucun sens mais personne ne lève le petit doigt.

Ça prend quoi? Un prof qui se fait couper la tête, (et même là c’est du bout des lèvres), ça prend un prof qui se fait mettre dehors pour avoir utilisé un mot dans un contexte académique. Ça prend combien de CSLD ?

Une chance qu’il y a l’émission enquête à Radio Canada qui parfois nous surprend de pertinence.

Mais les artistes sur Twitter ou Facebook, ne réagissent pas beaucoup, c'est normal, ils veulent garder leur travail être invité dans les émissions, être dans le bon clan quitte à faire de l’aveuglement volontaire.

Ils ne veulent pas être la prochaine Lucie Laurier.

Mais qu’a t’elle fait Lucie Laurier? Tuée? Diffamée quelqu’un? Non, elle s’est exprimée du fond du cœur, de son cœur. C’est tout. Mal habilement? Peut importe mais est ce que ça mérite ça?

Ce qu’elle a dit a eu des résonances dans la population, donc ce qui prouve bien que plusieurs comme elle avait des questions légitimes qui restaient sans réponse de la part des médias.

Vous aimeriez mieux que les gens n’expriment pas leurs doutes, leurs questionnements existentialistes?

Qu’il se la ferme et qu’ils suivent le gouvernement aveuglément?

Beau monde.

Donc c’est le silence par peur d’être mis à l’index.

De toute façon, au fond nous les artistes nous sommes là que pour divertir? N’est-ce pas?

Mais n’oublie pas mon collègue, que dans la définition même d’être un artiste il y a ce mot : liberté et cet autre mot : expression.
Tu te dois de protéger toute liberté d’expression, même celle de tes ennemis idéologiques.

Car c’est dans le débat que nait la vérité et pour avoir un débat il faut pouvoir s’exprimer librement, comme pour créer une oeuvre, sans censure ni contrainte et avec des points de vues différents.

Toi l’artiste, si jamais tu te noie, ensevelis par les interdictions de s’exprimer et d’utiliser certains mots et certaines idées, parce que ce n’est pas acceptable et que ce ne sont pas celles du moment… je serais là pour te tendre la main et j’ose espérer que tu seras là pour moi aussi.

Disons non à la censure!


Stéphane E. Roy
Comédien et Réalisateur.



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