Vivre est un emploi à temps plein

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cgelinas
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Le rythme de la vie réelle ne diminue pas malgré la place que prend la vie numérique.


Avez-vous l’impression de manquer de temps?

Moi, oui.

Et c’est une chose sur laquelle je dois travailler.

Je m’explique…

Jour après jour, je dévore de proverbiales librairies de savoir et ça m’amène à continuellement élargir les volets de ma connaissance mais aussi, de ma conscience.

Ça me plaît de savoir que chaque jour ajoute à mon bonheur d’explorer les possibles et j’ai cette certitude de ne pas être le seul. L’ère de l’information peut nous isoler ou nous réunir, selon l’usage qu’on en fait.

Mais ça, c’est le volet numérique.

La vie est un emploi à temps plein dans la manifestation physique de nos routines quotidiennes, aussi. Comme la lessive, l’aspiro, les repas et les commissions.

En fait, par exemple, envoyer un courriel est bien plus rapide qu’expédier une lettre mais les humains que nous sommes ne perdent rien de leur désir de créateurs en toutes matières et ce courriel qui aurait pu être envoyé rapidement devient un nano-projet d’expression qui transportera bien plus que des mots. Ce sera un cadeau numérique pour quiconque le recevra et il y a là cette signature de douce intelligence qui nous caractérise lorsqu’on applique notre intention de bienveillance aux petites et aux grandes choses, incluant… des courriels.

Du coup, le numérique peut faire gagner du temps ou alors, devenir une sorte de jardin d’expression où l’on fait pousser nos possibles ce qui, naturellement, peut prendre plus de temps.

Ça peut être de la procrastination numérique, aussi.

Qui n’a pas déjà perdu un après-midi à découvrir de nouvelles informations, pour le simple plaisir de le faire?

Avec la place prise par le numérique dans nos vies, un courriel ou un projet web à la fois, la vie réelle doit avoir lieu en moins de temps car naturellement, avec tout ce cliquage, il en reste moins.

Courriels versus lavage

Alors que la société des loisirs devait nous accorder du temps libre en quantité XXL, voilà qu’on observe qu’avec toutes ces possibilités de divertissement et d’enrichissement de vie, mi-numérique, mi-sensoriello-manifestive, on se retrouve à chercher nos heures afin d’arriver à tout faire, dans une seule journée.

Nos vies deviennent comme des jeux vidéos!

Nous sommes le personnage qui prend en charge les messageries électroniques, les courriels, les lettres (oui, il y a encore du courrier-escargot), les services web et autres projets ordinés.

Et ce même personnage, nous, en l’occurence, demeure le héros qui tient-maison, assure un ou plusieurs flux de revenus et paie les comptes.

Ajoutez les imprévus, le cercle familial et social et les événements de vie et vous réalisez que les moments-détente pour vous fondent comme neige au soleil pour disparaître sous les appels de 1,000 distractions qui appartiennent aux possibles de l’instant.

Autrement dit, la vie de type “page blanche” au moment du lever se métamorphose en un arbre complexe de possibilités au travers desquelles on se réalise. Ou alors, on se sent subjugué par les possibles et il faut faire appel à la fois à notre raison, notre discernement et notre intuition pour faire les bons choix.

Même ça, même si ça peut sembler lourd, peut être grisant.

Parce que ce n’est pas parce qu’on manque de temps qu’on doit nécessairement manquer de plaisir à inventer notre vie à fond la caisse.

Ralentir

Il y a heureusement ces jours où l’on fait le choix conscient et assumé de laisser des tâches de côté, quitte à voir la liste des courriels s’allonger.

On en a tous besoin.

Certains aiment partir deux semaines complètes en vacances et revenir ensuite devant une montage de témoins numériques qui clignotent au rouge tellement les retours sont attendus. Et ça aussi, ça peut être amusant.

Tout pour demeurer humains.

Parce qu’au fond, si on veut vivre l’expérience humaine, aussi bien dans l’aspect numérique que réel et bien, il faut donner une place imprenable à notre petite voix intérieure qui nous inspire et nous guide.

Le simple fait de changer notre tempo brise cet aspect de nos routines pour nous permettre une articulation qui nous redonne un pouvoir que la routine nous avait fait perdre de vue.

Ainsi, changer devient un exercice vers d’autres changements afin d’actualiser des routines qui, autrement, deviendraient machinales et franchement inattrayantes.

Temps plein

Plus que jamais, donc, avec le numérique qui s’ajoute à la manifestation physique, on se sent vivre à temps plein.

Certes, nous travaillons presque tous à temps plein, même quand on cumule du temps partiel, au plan professionnel mais qu’importe la quantité de numérique au travail, il y en a aussi dans la vie privée, hors-boulot alors naturellement, c’est la vie au grand complet qui devient le “temps plein” et non-plus juste le 9 à 4 (précédemment le 9 à 5 qui heureusement, prend un peu moins de place pour plusieurs travailleurs).

C’est agréable de se savoir dans cette boucle de potentiels, abondants.

Mais…

Trop de temps plein peut empêcher certaines personnes de se retrouver, intérieurement mais aussi, au moment de changements de vie (nouveau travail, nouvelle relation, nouveau logis et ainsi de suite).

C’est alors qu’il importe de s’allouer du temps pour se redéfinir.

Tout change… alors nous devons changer aussi. S’actualiser. S’aimer dans un nouveau format. Dans une configuration qui nous aide à apprécier pleinement nos heures et nos journées.

Ce bonheur qui émane d’une actualisation bien exécutée nous alimente intérieurement comme peu de choses arrivent à le faire. C’est une sorte de flame invisible, en nous, qui se fait sentir quand on assume notre souveraineté et ça va même jusqu’à inspirer les autres d’actualiser en mieux, eux-aussi.

En couple, les actualisations sont spectaculaires.

Ça donne l’effet de se redécouvrir, individuellement et en couple et toutes les zones poussiéreuses des moments à deux reçoivent la pleine puissance de l’actualisation de sa personne, de l’autre et de la résultante du processus en duo.

Une collection de bonis-de-vie qui se savoure et qui encourage à toujours plus d’actualisations où il devient habituellement possible de recadrer de mauvaises habitudes numériques ou réelles qui prenaient trop de place ou devenaient contre-productives et inutilement lourdes.

Faites-vous confiance

Il y aurait des raisons de vouloir se cacher sous les couvertures, parfois, lorsque trop de tâches viennent mettre un poids de trop sur notre vie-à-temps-plein mais voilà, c’est une de nos responsabilités de savoir dire non à certaines choses pour mieux dire oui à d’autres.

Il y a bien plus que l’alcoolisme ou les dépendances au drogues qui peuvent nuire à ceux qui en tombent victimes (et à leur entourage) mais toutes les dépendances peuvent miner le potentiel d’excellence et de pleine réalisation des gens.

Soyons donc conscients de l’absolue nécessité de se faire confiance.

De faire des choix sensés, selon les moments.

Et remettre à plus tard ce qui doit l’être afin que la vie à temps plein demeure légère, malgré un emploi du temps objectivement bien rempli.

Alors…

La prochaine qu’une personne vous en parlera, vous pourrez lui confirmer, sans ambages que votre vie en est une à temps plein.



Source: Ma publication, dans Substack



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