Ça fait plusieurs années que j'essaie de faire avancer un projet qui comprendrait plusieurs campus multi-fonctionnels, à Québec, afin de régler les embouteillages aux heures de pointe mais aussi, de rendre la vie des travailleurs immensément plus agréable, efficace et physiquement proche de leur résidence.
Avec la reconnaissance du télétravail qui a prouvé sa valeur, pendant la crise-COVID, depuis le 13 mars 2020, au Québec (et ailleurs), il me semble que le temps est venu de revisiter cette idée.
C'est pourquoi je vous la partage, une fois de plus, ici.
Et j'estime que les milliards qui sont pressentis pour un tramway, à Québec, devraient être canalisés en priorité dans ces campus multi-fonctionnels (CMF).
Qu'est-ce qu'un CMF?
Un campus multi-fonctionnel est ce qu'on décide d'en faire.
- voies d'accès adaptées pour les piétons, les vélos, les véhicules, le transport en commun et les véhicules de service (avec des zones de débarcadères et de transit aussi nombreuses que fonctionnelles)... ainsi que des aires au sol et aériennes préalablement désignées pour des drones-de-service;
- des aménagements verdoyants et inspirants, à l'extérieur comme à l'intérieur;
- plusieurs thématiques qui alimentent le bonheur, sous toutes ses formes;
- des édifices variés, complémentaires et accueillants pour divers types de travaux (allant des emplois de bureau à des ateliers, par exemple);
- une collection de services-sur-place qui facilitent la bonne marche du CMF, comme des aires de gestion de la sécurité, d'infirmerie, de restauration, des boutiques, des auditoriums, des salles de conférence ainsi que des studios de diffusion.
Ça prend donc la forme qu'on le désire.
Imaginez un CMF où les entrepreneurs, les consultants, les employés et le public en général peut se rendre pour effectuer ce qu'il faut pour... gagner leur vie.
Grâce à un système d'identification non-invasif, des niveaux d'accès sont offerts vers des espaces de travail jouxtant les passages et les autres aires, dont celles destinées à une forme de divertissement intellectuel et visuel.
Le CMF cultive le calme, l'harmonie et en certaines zones, le silence afin de faciliter les processus d'idéation nécessitant ces conditions.
Contrairement à un cubicule conventionnel chez un employeur, le travail peut s'effectuer dans un espace différent, à chaque jour ou même, à un autre CMF puisqu'ils sont intégrés.
Ça rend le travail immensément plus motivant et de petites équipes peuvent quand même s'y réunir physiquement, au besoin ou sinon, c'est en virtuel grâce à une assise technologique bien établie.
Pourquoi vouloir un ou plusieurs CMFs?
J'estime que les milliards pressentis pour le tramway de Québec continueront à forcer de longs transits pour ceux qui emprunteront ce moyen de transport et donc, on ne règle pas le problème fondamental des heures perdues en transit, jour après jour, pour des centaines de milliers de travailleurs, à Québec.
Tout le monde a compris que c'est exactement la même logique, partout ailleurs. Montréal, Gatineau, Sherbrooke... toujours le même modèle de transport en commun qui n'adresse pas la proximité-même du travail, par rapport au milieu de vie.
Parmi les raisons pour vouloir des CMF:
- une flexibilité inégalée dans l'accessibilité aux espaces nécessaires, à des moments où ils le sont (par exemple, un auditorium au moment de vouloir s'adresser à un plus large public mais pas forcément utile à chaque jour);
- la culture de collaborations inédites par simple effet de proximité, sur le CMF. Par exemple, un médecin qui dine avec un ingénieur, un manoeuvre et un administrateur, dans une aire de restauration du campus... ça ouvre des possibilités, plus facilement qu'ailleurs;
- les employeurs peuvent continuer de payer pour l'usage des lieux mais c'est moins contraignant que des espaces fixes et selon les besoins, il est possible de diminuer ou d'augmenter l'usage, jour après jour;
- l'usage du CMF peu avoir lieu à tous les jours ou seulement certains jours parce qu'un travailleur peut choisir, lorsqu'il le souhaite, de télétravailler depuis son domicile ou du domicile de quelqu'un d'autre, peut-être un collègue qui habite près de chez lui;
- les CMFs sont des espaces de qualité qui permettent à tous les employeurs qui le souhaitent d'avoir des lieux adaptés, sécuritaires et fonctionnels pour leurs employés, qu'importe le CMF d'où ils tiennent office, ce jour-là;
- une variété de corps de métiers peuvent faire usage des CMFs. Un manoeuvre pourra aller y suivre sa formation du mois. Des psychologues pourront y tenir de petites conférences de suivis de leurs rencontres en pratique privée. Les exemples sont infinis.
Il s'agit donc de créer des espaces qui, concrètement, permettent aux gens de se rendre plus facilement que jamais à leur travail parce que les CMFs sont... vraiment proches.
Selon la nature du travail à effectuer, les employeurs pourront toujours opérer leurs propres bureaux, entrepôts, aires de recherche, usines ou ateliers.
Les CMF peuvent servir d'option régulière ou épisodique pour les besoins changeants des employeurs, petits et grands.
Par exemple, si un employé de Desjardins habite à Beauport, c'est un long transit quotidien, matin et soir. Une fois un CMF établi dans le secteur de Beauport, Desjardins peut choisir de permettre à cet employé d'y travailler, au lieu de devoir transiter à Lévis. Selon l'emploi, ceci permettrait à l'employeur d'épargner en espace à Lévis tout en offrant un milieu de travail incomparable et proche de chez-lui à l'employé, augmentant du coup les chances de pouvoir l'intéresser à rester avec cet employeur.
Parce que sinon, dans plusieurs cas, l'employé de Beauport cherchera activement à améliorer son sort en trouvant un emploi équivalent près de chez lui, forçant éventuellement Desjardins, à Lévis, à devoir recommencer un nouveau processus de recrutement, ajoutant à ses délais et à ses coûts.
C'est-là un exemple parmi des centaines de milliers d'autres.
L'existence des CMF devient la raison pour laquelle une part importante des employés n'aura plus à se déplacer loin de chez-eux, pour occuper leur emploi, en tout ou en partie.
Comme l'emploi sera radicalement plus proche de la maison, l'employé pourra marcher, se rendre en vélo ou co-voiturer pour transiter. Ce qui n'est pas réaliste si l'employé doit faire Beauport-Lévis, au moins 2 fois par jour.
Y a-t-il des exemples de campus?
Oui et non.
Oui, il y a des projets immobiliers innovants qui reprennent l'idée d'espaces multi-fonctionnels et non, ils n'ont pas poussé l'idée (encore) jusqu'à ce que je présente ici, notamment en terme d'accès flexible et au besoin.
Par exemple, voici Spark, dans le triangle de recherche de Raleigh-Durham, en Caroline du Nord qui coûte environ 1 milliard de dollars et qui comprend plus d'une 12aine d'édifices couvrant quelques 1,500,000 pieds carrés utilisables, à l'intérieur.
Les promoteurs entendent y cultiver la science de l'innovation.
En concevant le plus grand développement de recherche à usage mixte de la région, Spark se propose d'organiser une expérience de premier ordre pour autonomiser la prochaine génération d'innovateurs en sciences de la vie et en technologie à Raleigh-Durham.
Avec des équipements de classe mondiale et un mélange unique d'espaces multifonctionnels, Trinity Capital crée un écosystème unique où les professionnels de la science et de la recherche peuvent collaborer pour découvrir la prochaine percée qui changera la vie.
C'est un exemple de CMF construit pour s'intégrer à la dynamique région pro-recherche de Raleigh-Durham mais il y a aussi le projet d'IQHQ, à Boston, au Massachussetts.
Ça porte le nom de "Fenway Center Life Science Campus" et celui-ci s'intègre de manière plus étroite dans le district des sciences de la vie près du Fenway Park où jouent les Red Sox de Boston.
Comme dans le cas de Raleigh-Durham, ce campus, à Boston, offre une vision du travail sur un campus où tout est pensé pour faciliter les choses, à commencer par une proximité des lieux de résidence des bostonnais vivant à proximité.
IQHQ ont des projets semblables, en sciences de la vie, à San Francisco, à San Diego et ailleurs, aux États-Unis.
Ainsi, il existe des campus qui vont un peu dans le sens de l'idée de CMF que j'amène, ici mais mon idée va davantage dans le sens d'un actif public qui fonctionne, d'abord pour le bénéfice du peuple.
C'est ambitieux mais vu les milliards de dollars pressentis pour le tramway de Québec, ce n'est manifestement pas impossible.
Et à mon sens, ce serait immensément mieux et adapté à notre époque.
Où en est l'idée de CMF?
Comme vous pouvez le lire, ici, ça n'est encore qu'une idée.
Une vision d'un avenir où nous pouvons collectivement s'offrir des installations qui permettent de gagner sur presque tous les plans actuellement identifiables et probablement sur un nombre presqu'incalculable d'avantages qui naîtront de ces CMFs.
Proximité, flexibilité, fluidité, sécurité, modernité... les CMFs assurent des assises immobilières prévisibles et enviables à l'atteinte plus régulière des niveaux d'excellence auxquels nous nous attendons, au Québec (et ailleurs, dans le monde).
Les CMFs en tant que générateurs d'une culture du bonheur
Au lieu de voir nos jeunes vouloir fuir les niveaux d'oppression de plus en plus visibles dans le modèle social actuel, au Québec, les CMFs offriraient un espoir concret pour que chacun puisse améliorer son sort.
Par exemple, un groupe de collégiens pourraient accéder facilement à un atelier de fabrication pour leur projet de produit fini (quelque soit ce produit). Sans la présence du CMF, ce serait difficile ou même impossible pour ces collégiens de faire usage d'un atelier fonctionnel et du coup, la société se priverait peut-être de leur génie... et de leur produit qui pourrait prendre de l'ampleur et ajouter au succès commercial du Québec.
Parce que dans l'avenir, les échanges commerciaux vont demeurer fondamentaux alors il faut se donner les moyens d'y réussir.
À mon sens, les CMFs règlent une part importante des problèmes liés aux transits tout en offrant une plateforme travaillophile unique en son genre et disons-le, engageante.
À Québec, si le tramway est pressenti pour coûter entre 4 et 10 milliards, selon les divers scénarios, dans le temps, on pourrait imaginer au moins 3 gros CMS de plus d'un million de pieds carrés chacun et 3 plus petits à 400,000 pieds carrés.
Ceux-ci seraient proches des zones densément peuplées et assureraient qu'un employés qui déménagerait depuis Beauport vers, disons, Cap-Rouge, pourrait simplement prendre l'habitude de fréquenter le CMF le plus proche, probablement à pied en été et en co-voiturage ou en transport en commun, occasionnellement, en hiver.
Pour l'employeur, ce serait alors immensément plus simple, au chapitre de la rétention du personnel qui, avec les choix de la vie moderne, pourrait se déplacer pour satisfaire aux exigences des gardes partagées, par exemple.
Est-ce qu'on pourrait voir encore plus grand, pour les CMFs?
Absolument car puisque les CMFs sont publics, des blocs de ressources pourraient être mis à la disposition de tous les citoyens, un peu comme les temps de glace libres et gratuit, dans plusieurs arénas ou piscines.
Les intégrations sont possibles sur tous les plans, incluant les circuits piétonniers et routiers, les circuits liés à la distribution et aux approvisionnements, l'intégration des ressources académiques et en santé, aussi bien allopathique qu'alternative (ou naturelle), les installations de grande envergure, comme les usines, afin de maximiser leur potentiel, notamment via des usages novateurs.
Mieux encore, les CMFs pourraient s'imposer comme les champions du libre ("open source") en toutes choses et en toutes idées.
Ce faisant, on se trouverait à multiplier notre potentiel de développement social et à distribuer la richesse de manière bien plus large, en société.
Le Québec pourrait devenir un des plus grands protecteurs du génie humain via la valorisation des l'open source d'ici et d'ailleurs, dès lors fortifiant les ponts avec les créateurs les plus productifs du monde... multipliant du coup les opportunités pour nos propres créateurs, ici.
Ma vision d'un monde qui respire et rayonne
Ce n'est pas en ajoutant un tramway à Québec que les choses vont s'améliorer.
Loin de là, ça ne va que forcer les transitaires à endurer les mêmes contraintes liées aux déplacements dans un nouveau contenant, à savoir le tramway. Plus moderne, oui mais c'est le même vieux modèle.
La jeunesse québécoise veut tellement mieux.
Pourquoi leur refuser alors que les CMF coûteraient même MOINS CHER ou le même prix qu'un seul tramway?
La création d'emploi pour les CMFs s'annonce incroyable mais ce ne serait que le début parce qu'au fil du temps, via l'open source et tout ce que ça va générer, en Creative Commons, à l'extérieur de l'asphyxie intellectuelle des "copyrights" (qui ne sont presqu'exclusivement que des "copywrong"), on multipliera de manière épique la richesse de notre coin du monde.
En fait, il ne faudrait pas attendre qu'un autre peuple prenne cette idée et la fasse sienne, avant nous.
Ou alors, s'ils le font (et il y a des indices que des idées similaires sont déjà en cours, en serait-ce qu'en projets qui donnent un peu dans le même sens que celui-ci), il faudra considérer les synergies possibles.
Ceci n'est pas une industrie 4.0 ou alors, pas dans la mesure où l'idée est de vraiment bien outiller l'humain et non-pas de faire progresser la technocratie transhumaniste, automatisée et robotisée au point où l'humain et son potentiel viennent à s'y perdre.
Ici, dans mon projet, c'est l'humain qui s'outille pour multiplier son potentiel.
Et avec le pouvoir de l'open source, on s'aide individuellement et tous ensemble, en même temps. On fait sauter les verrous sur l'accès aux outils (les espaces de travail) et les idées (avec une approche open source), en même temps.
En plus d'avoir des milieux formidables pour réaliser notre plein potentiel, près de nos milieux de vie, avec tous les avantages que ça amène.
Je sais que l'idée peut encore être améliorée mais je vous la donne, ici, en open source et donc, gratuite pour que vous puissiez l'utiliser et l'améliorer, à votre guise.
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