Tramway: un grand boisé et des milieux humides détruits dans le secteur Chaudière

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cgelinas
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31 mai 2022


Pas moins de 11 hectares de boisés, incluant 8 hectares de milieux humides, seront détruits dans le secteur Chaudière pour le projet de tramway. La Ville de Québec compensera cette perte en protégeant d’autres espaces verts à proximité « pour l’éternité ».


Le Bureau de projet et le maire de Québec ont fait le point, mardi, sur l’implantation du futur Centre d’exploitation et d’entretien (CEE) d’une grandeur de six terrains de football et les aménagements qui seront réalisés dans tout le pôle Chaudière.

L’immense garage, voisin du IKEA, pourra abriter jusqu’à 40 rames de tramway. Il s’agit du « cœur du projet », a fait valoir le directeur du Bureau de projet, Daniel Genest, insistant sur l’importance de cette infrastructure « essentielle ». La construction du CEE, qui doit débuter l’an prochain, devrait durer entre 24 et 36 mois.

Les travaux préparatoires de décontamination du site – un ancien dépotoir – et de déboisement débuteront quant à eux cette année en septembre. La Ville souhaite offrir à son partenaire privé (qui sera sélectionné au terme d’un appel d’offres) un terrain « vierge » pour ériger la future bâtisse.

À lui seul, le CEE nécessitera le déboisement de 5,2 hectares. De nombreux arbres seront également sacrifiés dans la montée Mendel mais la Ville replantera 1 260 arbres d’alignement.

De nombreux arbres seront également abattus sur les terrains qui accueilleront le futur Parc-O-Bus (1,7 hectares) ainsi que le pôle d’échanges Le Gendre et la piste cyclo-piétonne (1,3 hectares). La Ville n’a pas fait le décompte précis du nombre d’arbres qu’elle devra abattre au total dans cette immense superficie boisée.

Une nouvelle zone protégée

Le maire Bruno Marchand avait promis de remplacer les arbres d’alignement avec un ratio de 20 pour 1 en campagne. Quant aux boisés, tous les espaces perdus seront compensés par une superficie équivalente protégée, a-t-il assuré, se félicitant de respecter son engagement électoral.

Des lots boisés de 4,5 hectares, qui appartiennent déjà à la Ville dans le secteur Chaudière, seront préservés à tout jamais. Ces lots, ciblés par l’ancienne administration pour de la construction résidentielle et commerciale dans le futur quartier qui poussera au bout de la ligne du tramway, seront désormais protégés.

Le maire dit plancher sur un projet « exemplaire » en partenariat avec les ministres Geneviève Guilbault et Andrée Laforest. La Ville compte également acquérir 6,5 hectares d’espaces verts additionnels dans le secteur appartenant à divers propriétaires qui seront contactés éventuellement.

« Quand on ajoute à ça le Marais Isabelle (qui est déjà protégé), les milieux humides à l’ouest, les parcs et espaces verts existants et ceux qu’on va ajouter, ça donne 69,71 hectares de superficies protégées. Ça représente deux fois et demie le Domaine de Maizerets, deux fois et demie le Parc du Bois-de-Coulonge, 126 terrains de football ou les deux tiers des plaines d’Abraham », a illustré M. Marchand.

« On va ajouter de nouveaux milieux protégés, les rendre disponibles et accessibles aux citoyens pour qu’ils puissent y vivre et les marcher. Je pense que les citoyens vont être très fiers de ce secteur-là. Il faut démonter aux citoyens que malgré les pertes, il y a des gains énormes », a-t-il fait valoir, assurant que le choix du site pour le CEE s’est imposé, au terme de nombreuses études environnementales.

Autorisations environnementales

La Ville dit avoir déjà obtenu toutes les autorisations environnementales nécessaires – ou presque – pour procéder aux travaux de déboisement et de décontamination.

Son partenaire privé, qui sera sélectionné au terme d’un appel d’offres pour la construction des infrastructures, devra lui aussi obtenir diverses autorisations du ministère de l’Environnement dans les prochaines années, au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

L’acquisition de tous les lots ciblés dans le secteur est presque complétée, à l’exception de terrains appartenant à Cominar, lesquels font l’objet d’une procédure d’expropriation.

D’autres arbres replantés à Cap-Rouge

L’administration Marchand s’engage par ailleurs à augmenter sa cible de canopée dans le secteur Chaudière à 35 % (comparativement à 25 % actuellement) et à 50 % dans le quartier Cap-Rouge (alors qu’elle se situe présentement à 39 %).

Quant à la destruction des milieux humides, jugée inévitable, ces derniers seront compensés à hauteur de 5 M$ par la Ville qui versera cette somme au ministère de l’Environnement, comme le prévoit la Loi sur la qualité de l’environnement. La compensation servira au financement du Programme de restauration et de création de milieux humides et hydriques.

La Ville organise une séance virtuelle d’information et d’échanges avec les citoyens de Cap-Rouge ce mercredi soir, à 19h. Les citoyens qui s’y brancheront pourront poser leurs questions au Bureau de projet.



Source: Journal de Québec



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Claude Gélinas, Éditeur
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