Le «policier du peuple» coupable de harcèlement envers le journaliste Yves Poirier

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cgelinas
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15 mars 2022


L’ex-policier Maxime Ouimet, qui se fait appeler le « policier du peuple », a plaidé coupable lundi à une accusation de « communications harcelantes » envers le journaliste de TVA Yves Poirier.

« Les journalistes font un travail essentiel dans la société et ils ont le droit de le faire sans craindre d’être importunés ou harcelés par qui que ce soit qui n’est pas d’accord avec ce qu’ils écrivent », a rappelé la juge Marie-Josée Di Lallo, de la Cour du Québec, en rendant sa décision sur la peine à imposer à l’homme de 36 ans au palais de justice de Montréal.

Maxime Ouimet, connu pour son opposition aux mesures sanitaires, était accusé pour des faits remontant au 27 novembre 2020, lorsqu’il avait publié sur sa page Facebook le numéro de cellulaire d’Yves Poirier ainsi que celui du journaliste Tristan Péloquin, de La Presse. Le chef d’accusation de communications harcelantes à l’égard de M. Péloquin est toutefois tombé lundi matin.

Yves Poirier avait rencontré M. Ouimet en octobre 2020 pour un reportage et lui avait laissé son numéro de cellulaire. Mais ce dernier était mécontent du contenu du reportage effectué, a relaté l’avocate de la poursuite, Me Delphine Mauger.

Après, dans un message Facebook, l’accusé écrivait ceci : « Plusieurs personnes me donnent de super bons scoops et aimeraient partager les infos à des journalistes, mais ils ne savent pas comment les rejoindre. J’ai beaucoup de contacts et ça me ferait plaisir de vous les partager si cela peut vous aider. »

Résultat : Yves Poirier a reçu une trentaine d’appels en deux jours, avant de cesser de répondre à son téléphone. Des messages d’insultes et de provocation se sont alors accumulés sur sa boîte vocale. Des gestes « forts répréhensibles », selon la juge Di Lallo.

Sans casier judiciaire

Maxime Ouimet a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Il avait d’ailleurs démissionné de son poste d’agent en octobre 2020, après avoir notamment nié l’existence de la pandémie de COVID-19.

Mais pour ses gestes commis envers M. Poirier, l’ex-policier de Laval va vraisemblablement s’en tirer sans casier judiciaire : il a reçu une absolution conditionnelle au respect des conditions de sa probation d’un an, lors de laquelle il ne peut ni communiquer avec les deux journalistes ni faire référence à eux sur les réseaux sociaux.

Il s’agissait là d’une recommandation commune des avocates de la poursuite et de la défense.

L’avocate de l’accusé, Me Samantha Di Done, a fait valoir qu’il a entrepris ses démarches d’immigration pour habiter en Floride et que son travail l’amène à voyager de par le monde : ainsi, un casier judiciaire lui nuirait fortement, a-t-elle dit pour justifier l’obtention d’une absolution.

Avant même l’audition de ce lundi, M. Ouimet avait aussi fait un don de 3000 $ à la Fondation Marie-Vincent, qui aide les enfants victimes de violence, une demande de M. Poirier qui souhaitait que l’argent soit utile aux femmes et aux enfants, a expliqué Me Mauger. La juge en a tenu compte, ainsi que du fait que l’accusé n’avait pas d’antécédents judiciaires.

« J’espère que le plaidoyer coupable vous fait prendre conscience de l’inadéquation de vos gestes », a-t-elle dit à Maxime Ouimet.



Source: MSN / Le Devoir



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Claude Gélinas, Éditeur
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