À bord avec Big et Rambo vers le parlement

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cgelinas
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4 février 2022


Le Devoir a suivi jeudi le « Convoi de la liberté » en direction de l’Assemblée nationale aux côtés de ses deux capitaines, Bernard « Rambo » Gauthier et Kevin « Big » Grenier. Incursion au coeur d’une colère confuse, mais bien réelle, qui grandit au Québec.

Par la fenêtre du pick-up, « Big » Grenier crie pour enterrer la tempête de klaxons et de hourras qui souffle sur son passage. « On va tout’faire pour vous rendre fiers et pour vous rendre votre liberté ! » promet le colosse de 32 ans, 6 pieds 4 pouces et 320 livres, à une foule d’adorateurs réunis devant l’hôtel Mont-Valin, à Chicoutimi.

Dans le Ford F-150 noir à bord duquel « Big » prend place, c’est « Rambo » Gauthier qui tient le volant.Après huit heures de route, les deux hommes s’apprêtent à franchir le parc des Laurentides avec, selon leur estimation, « de cinq à six kilomètres » de partisans à leurs trousses — et un journaliste à l’arrière.

« On n’est pas des héros, on est des grandes gueules », dit le vétéran syndicaliste de 56 ans. « Mais les gens nous voient quasiment comme des sauveurs. » Les deux hommes ont canalisé, en moins d’une semaine, un ras-le-bol que des milliers de personnes promettent maintenant d’aller déposer au pied du parlement.

Sur leur route, l’accueil est en effet triomphal. Le long de la 175 et sur les viaducs, des gens se massent pour applaudir leur passage. Des pancartes hissées haut affichent ici un cœur, là un « merci » adressé aux deux chefs de la locomotive libertaire.

Les mots deviennent moins tendres lorsqu’ils s’adressent au pouvoir, aux médias et à la « tyrannie médicale ». Des « Fuck Legault », des doigts d’honneur à Trudeau et des « Merdias » ponctuent aussi cette route qui doit, selon les protestataires, déboucher sur la liberté.

[Éditeur: un journaliste de "grand média" qui s'organise pour banaliser, au passage, le rôle-clé de collabos de sa clique achetée par l'État pour amplifier la propagande... de l'État.]

« Ce n’est pas une manifestation, c’est un siège pacifique » qui se prépare à Québec, assure « Big ». Leurs revendications : rien de moins que le retour de la vie d’« avant » et la levée de toutes les mesures mises en place pour freiner la « grippe-19 ».

Pensée unique

Téléphone à la main, « Big » fait défiler les centaines de messages reçus au cours de la dernière semaine. Des citoyens, explique-t-il, qui expriment une détresse attribuée aux mesures sanitaires. Un tel vit le deuil d’un proche mort par suicide. Un autre a perdu son emploi en raison de son refus du vaccin. « Ce n’est pas normal qu’on soit obligé de faire ça pour nous faire entendre », maintient M. Grenier à propos du convoi.

[Éditeur: en effet, il n'y a RIEN de normal dans la... nouvelle normale.]

Le fils unique de « Rambo » a d’ailleurs perdu son gagne-pain en raison de son statut vaccinal. Conducteur de train pour le fédéral, il a refusé la piqûre et n’a plus droit à l’assurance-emploi. « C’est une tentative de meurtre, fulmine son père. Il a un fils de sept mois à nourrir ! »

Le vaccin, précise-t-il, ne lui déplaît pas. « C’est l’obligation qui m’écœure. » Il doute de ses vertus et s’inquiète de ses effets à long terme, malgré des pyramides de preuves érigées par la science. « Je vais le prendre, le vaccin, quand mon gouvernement va signer un papier qui me dit que, s’il se passe quelque chose, il va me backer », tranche le syndicaliste.

[Éditeur: c'est quoi ça? Il voulait faire copain-copain avec le collabo du "grand média"? Les produits géniques expérimentaux ne protègent ni de la COVID-19, ni de sa transmission. Enfin, c'est son choix.]

Lui, « Big » et la nuée d’internautes qui les appuient dénoncent la pensée unique qu’ils voient s’immiscer au Québec. Quiconque s’oppose au consensus érigé autour de la pandémie, selon eux, est ostracisé. Preuve en est Guillaume Lemay-Thivierge, un des seuls invités de Tout le monde en parle à avoir fait sonner une note discordante à la grand-messe télévisée du dimanche, rappellent-ils. « On ne le voit plus nulle part, lui », note « Rambo », pour qui « tout le monde a droit à son opinion ».

[Éditeur: au final, il n'y a que la propagande d'État qui influe sur la vie des Québécois alors à l'évidence, toutes les opinions ne se valent pas. Et pourtant, l'idée que tout le monde ait son opinion est valable, on peine à trouver une diversité de celles-ci, dans les "grands médias" au service unilatéral de la propagande. D'ailleurs, cet article racoleur avec "Rambo" est un autre outil pour "humaniser" l'assaut legaultiste contre les Québec. Habile de la part du "grand média".]

Même lorsqu’il s’agit d’un néonazi affichant sa croix gammée, comme cela s’est vu à Ottawa ? « Oui. Allez d’abord lui demander pourquoi il a une croix gammée », dit « Rambo » en dessinant un parallèle entre Hitler et la « dictature sanitaire » mise en place depuis 23 mois.

Lutte des classes

Dans l’habitacle de son véhicule, « Rambo » affiche ses appartenances. Deux coquelicots épinglés au plafond et autant de douilles pendues au rétroviseur rappellent son passé militaire. Un petit tambour accroché à la fenêtre montre l’effigie des Warriors, symbole de la résistance autochtone à Oka.

Au milieu de cet attirail, « Rambo » parle de sa mère en l’appelant « maman » et montre, l’œil brillant de fierté, une photo de son petit-fils, Dalton. « Ma phobie, explique le grand-père, c’est de ne pas être capable de lui offrir un monde meilleur. »

Le père de Bernard Gauthier était cadre chez Arcelor Mittal. Lui a arrêté l’école avec une 5e secondaire en poche. À 76 ans, le père de « Big » travaille encore comme mécano, tandis que lui est tantôt bûcheron, tantôt gérant de bar. « Mon pire cauchemar, lance-t-il, c’est de mourir et de me réveiller en devant retourner à l’école pour l’éternité. Tabarnak que j’ai haï ça. »

Au milieu de leur lutte sanitaire, les deux hommes disent aussi mener un combat social contre des élites qui regardent de haut les mal-dégrossis de leur genre. « On dérange, nous autres, pis on ne parle pas bien comme vous », déplore « Rambo ».

« J’ai tellement vu des pères et des mères se faire abuser parce qu’ils n’osaient pas mettre leur pied à terre, souligne le syndicaliste. Moi, je suis capable de me défendre. J’ai décidé de me battre pour eux. »

Au cours du trajet, les deux organisateurs peineront à trouver une chambre pour se loger à Québec — une mission qui s’avère difficile en plein carnaval, même en comptant sur une nébuleuse de bénévoles sur place. Comptent-ils occuper longtemps la capitale ? Dans leur valise, ils ont le nécessaire pour trois jours. « On décidera quand on sera arrivés à la rivière », explique « Rambo ».

[Éditeur: ah! Le carnaval de la conformité... quel succès touristique, pas vrai. Il n'est jamais de mauvais ton pour les "grands médias" de faire leurs petites plogues pro-État.]

Leur butin de guerre — issu de donations — a dépassé 30 000 $ en moins d’une semaine. La location d’une citerne de carburant destinée à alimenter le convoi campé à Québec devait avaler le tiers du montant, précise « Big ».

[Éditeur: jamais un mot sur le salaire de ce collaborateur de l'État dont jusqu'à 35% sont payés par Québec, dans la plus grande discrétion, évidemment.]

À plusieurs reprises pendant le trajet entre Chicoutimi et Québec, « Rambo » et « Big » ont semblé s’abreuver à la crainte qu’ils inspirent dans les médias. « On est des p’tits culs pour les puissants », ont-ils répété au fil des kilomètres.

[Éditeur: là, le collaborateur de l'État (le "journaliste") tente de relayer l'idée que le mouvement est fort tout en le confirmant dans sa faiblesse, très machiavélique comme stratégie mais j'avoue, c'est efficace.]

Arrivés aux portes de Québec, les deux capitaines n’avaient toujours pas de chambres où passer la nuit. Toutefois, un imposant contingent de partisans composé de familles les attendait. Baignés dans cet appui, « Big » et « Rambo » ne savaient peut-être pas où dormir, mais ils avaient une certitude : celle que les p’tits culs avaient réussi un grand coup, peu importe l’issue de leur siège.



Source: MSN / Le Devoir



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© Charles-Frédéric Ouellet Le Devoir Bernard «Rambo» Gauthier devant l’hôtel Mont-Valin, à Chicoutimi, avant le départ
© Charles-Frédéric Ouellet Le Devoir Bernard «Rambo» Gauthier devant l’hôtel Mont-Valin, à Chicoutimi, avant le départ
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Claude Gélinas, Éditeur
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