Les travailleurs qui seront des professeurs pour l'IA

[cgelinas]

Le 27 octobre dernier, je vous parlais de l'annonce de François Legault à propos de l'industrie 4.0.

Le lien vers mon "live" dans YouTube, publié le lendemain, se trouve ici, si vous ne l'avez pas encore vu:

https://www.facebook.com/claude.gelinas ... 3939150501

Dans son annonce de l'industrie 4.0, le premier ministre François Legault a parlé de la montée de l'intelligence artificielle (IA).

La montée de l'IA a des implications en termes de requalification professionnelle et aussi, de recertification pour demeurer "utile", dans le marché du travail "moderne" où l'IA prends de plus en plus de place.

Dans cette publication, je vous partage une image, ci-après, en anglais qui explique la manière dont les humains prendront le rôle de professeurs pour l'IA qui, elle, au fil du temps, aura de moins en moins besoin des humains pour lui "enseigner" à opérer un traitement sans cesse plus près des attentes de l'opérateur.

Autrement dit, à terme, les humains ne sont plus nécessaires pour traiter ce que l'IA aura appris à faire, mieux et sans limitations.

Ça va avoir des effets réels sur le marché du travail puisqu'un grand nombre de travailleurs ne se voient pas comme des professeurs mais des exécutants.

C'est probablement en ce sens que François Legault envisage de requalifier un certain nombre de travailleurs.

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Il veut en faire des professeurs d'IA.

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Ou mieux encore, des programmeurs, des architectes ou des modeleurs informationnels pour diverses spécialités.

Ainsi, selon la capacité de l'IA à "apprendre", il pourrait se passer un certain nombre d'années où les travailleurs les plus requalifiables pourraient demeurer "utiles" dans le "nouveau" marché du travail, particulièrement dans les secteurs de l'industrie 4.0 où la montée de l'IA sera bien visible.

Comme de nombreux pays mettront des ressources importantes derrière leur positionnement stratégique local et global, en matière aussi bien d'industrie 4.0 que d'IA, c'est vrai qu'il est important que le Québec se positionne, lui aussi et que les travailleurs de la province soient avisés des changements que ça pourrait signifier, pour eux.

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De nombreux travailleurs qui veulent et peuvent apprendre comment demeurer "utiles" devant ces changements seront positionnés pour gagner.

À l'autre bout du spectre, les travailleurs qui se sentent dépassés et qui n'arriveront pas à se requalifier pourraient avoir de la difficulté à concurrencer une ou plusieurs IA qui gagnent en efficacité pour ses opérateurs [ou ses "propriétaires"]... au point de ne plus avoir besoin de faire appel aux humains, même à titre de professeurs d'IA.

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Que l'on soit d'accord ou non avec la manière inattendue qu'a privilégié François Legault pour annoncer l'industrie 4.0 aux Québécois, à la fin d'octobre 2020, le fait de la montée de l'IA demeure, ici et ailleurs dans le monde.

Les travailleurs d'aujourd'hui et de demain ont donc à soupeser leurs choix professionnels en regard de la montée de l'IA.

Certains prendront leur retraite, d'autres prendront la route "créative" de l'artisanat (au sens large) pour livrer "la version d'avant" de ce que l'IA fournira vraisemblablement d'une manière "moderne" et si François Legault a du succès avec ses efforts de requalification des travailleurs québécois, ceux-ci pourraient demeurer "utiles" pendant que l'IA apprend à les remplacer.

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D'où l'importance de bien comprendre l'image, plus bas.

Même si l'Agenda 2020-2030 de l'ONU parle des objectifs du développement durable, il se pourrait aussi que ça corresponde à la décennie de la montée de l'automatisation, au sens large.

Scripts intelligents (TensorFlow), automatisation, robotisation, communications globales omniprésentes (5G), big data et IA sont autant d'angles via lesquelles le "grand capital" ambitionne de remplacer les travailleurs humains.

Le principal problème, au plan socio-économique, vient à mon sens du fait qu'une discussion n'a jamais eu lieu entre le peuple québécois et les élus, sur ce thème.

En fait, en ce moment, on sent distinctement un agenda étranger, mondialiste et ouvertement avantageux pour le "grand capital" qui puise dans le trésor public pour avancer des intérêts privés.

Cette discussion "sociale" ouverte et mature par rapport à l'IA permettrait à chacun de se positionner comme créateur d'un usage "pro-peuple" de l'IA.

Comme cette discussion n'a pas lieu, on se retrouve avec des agendas étrangers qui reçoivent l'attention des élus et les fonds publics des Québécois.

Et comme cette tendance pourrait aller en s'amplifiant, il me semble essentiel d'avoir une discussion citoyenne publique, transparente, mature et informée concernant l'industrie 4.0, la montée de l'IA et les impacts que ça suppose.

S'il doit y avoir une IA, personnellement, je la préfère pro-peuple que pro-grand capital.

Si l'IA contribue à distribuer le capital plutôt qu'à le concentrer, ça servira mieux le monde que le modèle mondialiste actuel qui cherche à s'arroger ce nouvel outil afin de poursuivre la géométrie qui les favorise le plus, soit de concentrer le capital (et tout ce que ça comporte) dans leur propre giron.

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Et vous, que pensez vous de l'industrie 4.0 et de la montée de l'IA, au Québec et ailleurs?

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L'image ci-après provient d'un vidéo de 2019 intitulé "MIT Deep Learning Basics: Introduction and Overview" à 29m 24s, juste ici:

https://www.youtube.com/watch?v=O5xeyoRL95U&t=1786s



Source: Ma publication, dans Facebook



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