«On sait qu’il faut en faire plus» pour le logement, reconnaît Legault

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cgelinas
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19 août 2023


Le premier ministre, François Legault, a affirmé mercredi que son gouvernement « sait qu’il faut en faire plus » en matière de logement pour les plus démunis, mais aussi pour la classe moyenne.

« Il y a des augmentations de prix de loyer puis des augmentations des taux d’intérêt hypothécaires qui sont élevés. Donc on est en train de regarder les mesures qu’on peut ajouter », a dit M. Legault, lors d’un point de presse tenu à l’Assemblée nationale. Concernant les actions qui seront entreprises à ce sujet, il dit regarder « toutes les possibilités » à l’heure actuelle.

Ici, comme ailleurs dans le monde, les citoyens sont grandement préoccupés par le coût de la vie et l’inflation, a souligné le premier ministre. « Je comprends très bien qu’il y a beaucoup de personnes, au Québec, qui ont de la misère à arriver. »

S’il est important d’en faire davantage en matière de logement abordable, il faut aussi agir pour aider la classe moyenne à se loger, estime François Legault. « Nous devons construire plus vite et plus. Cela augmentera l’offre et la demande pour diminuer ou ne pas avoir autant d’augmentations des loyers. »

Questionné à propos de critiques de groupes estimant que le gouvernement caquiste en a fait trop peu pour la crise du logement, M. Legault a tenu à rappeler des mesures mises en place à ce sujet. « D’abord, on a un programme où on donne jusqu’à 170 $ par mois à des personnes qui sont moins riches, pour leur loyer. Si on regarde juste depuis janvier, on aidait 32 000 familles. Là, on aide 110 000 familles », a-t-il soutenu.

Mardi, la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a annoncé qu’afin de trouver des solutions à la crise du logement, elle tenait de nouvelles consultations.

[Éditeur: c'est simple, tout le monde s'appauvrit avec l'inflation en même temps que 1,5 millions de nouveaux arrivants sont arrivés au Canada, depuis cette date l'an dernier, en 2022. C'est catastrophique sur le marché locatif, tout est hors de prix et loué pareil.]

Ces dernières ne concernent pas le projet de loi 31, a précisé son cabinet. Le texte législatif déposé en juin dernier [2023] avait suscité de vives réactions, notamment parce qu’il restreint le droit des locataires de céder leur bail. Il s’agit d’une tactique souvent employée pour contrer la hausse des loyers.

[Éditeur: ça donne l'impression que la CAQ est menée par les idées de la CORPIQ qui protège unilatéralement les propriétaires. Même les propriétaires véreux.]

Mercredi, la ministre a toutefois affirmé ne pas exclure de modifier les dispositions du texte législatif à propos des cessions de bail. « L’idée de le déposer tôt à l’été, c’était pour que tout le monde émette ses idées. On écoute, on va faire ça plus formellement en commission parlementaire. S’il y a lieu de bonifier, de modifier, on verra. »

[Éditeur: si elle ne comprend pas que les locataires sont en train d'étouffer, c'est qu'elle le fait exprès... ou intentionnellement.]

Urgence d’agir

Il est urgent d’en faire plus en matière de logement, selon Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain. « On se réjouit donc que le premier ministre semble finalement peut-être prendre enfin la mesure de l’ampleur des problèmes de logement. »

Des mesures doivent toutefois être mises en place dès maintenant, estime Mme Laflamme. « Ça ne peut plus attendre plusieurs mois, parce qu’actuellement, ce qu’on voit, c’est que la situation se détériore extrêmement rapidement un peu partout au Québec. »

[Éditeur: en effet, ça va vraiment mal.]

L’adoption d’un registre des loyers par Québec serait l’une des solutions, mentionne-t-elle. Cela permettrait aux locataires de disposer de l’information nécessaire pour refuser une hausse abusive, car ils connaîtraient le prix payé par les anciens locataires, selon elle.

Véronique Laflamme soulève aussi l’importance de financer un plus grand nombre de logements sociaux. La question « d’avoir un financement prévisible, récurrent, stable et pluriannuel pour le logement social » est aussi primordiale, indique-t-elle.

Lancer un « grand chantier »

De son côté, le député péquiste Joël Arseneau est d’avis qu’il faut « lancer un grand chantier et construire du logement social, ainsi que rénover sans délai les habitations à loyer modique ». « Le gouvernement doit traiter le logement comme un droit plutôt que comme un marché d’investissement spéculatif », estime-t-il.

[Éditeur: c'est bien mais ça ne servira à rien si on continue d'importer des centaines de milliers de nouveaux arrivants à chaque année.]

L’élu solidaire Andrés Fontecilla accuse pour sa part le gouvernement caquiste de « manquer d’imagination » pour enrayer la crise du logement. D’après lui, M. Legault a pris jusqu’ici des mesures qui ne s’attaquent pas à la racine du problème.

Pour la députée libérale Virginie Dufour, il est « aberrant » que le premier ministre reconnaisse maintenant devoir en faire plus en matière de logement, alors que la crise sévit depuis plusieurs années. « Pour les personnes qui peinent à payer leur loyer ou celles qui n’ont pas de toit, les propos de M. Legault sont carrément insultants. »

[Éditeur: un excellent point, en effet.]



Source: MSN / Le Devoir



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Claude Gélinas, Éditeur
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