Vos données médicales hébergées sur des serveurs d'Amazon?

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cgelinas
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14 mars 2023


Le ministre Caire ouvert à les confier à des entreprises à l'étranger


Le gouvernement Legault permettra que les données médicales des Québécois soient hébergées sur des serveurs à l’étranger, dans le cadre de sa réforme pour numériser le réseau de la santé.

« Ça m’inquiète. On l’a vu avec toutes les fuites de données : les grands serveurs que sont Amazon et autres ne sont pas toujours de la plus grande fiabilité. Il s’agit de nos renseignements de santé, ce n’est pas n’importe quoi », lance en entrevue le député solidaire Vincent Marissal.

Lors de l’étude détaillée du projet de loi 3 visant un meilleur partage des renseignements de santé, le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, a reconnu que la gestion des données numérisées pourrait être confiée à des entreprises dont les serveurs informatiques se trouvent à l’extérieur du Canada.

Toutefois, « l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée » devra répondre aux mêmes standards que pour des données hébergées au Québec, a expliqué le ministre Caire pour tenter de rassurer le député solidaire en commission parlementaire, le 21 février dernier.

Déjà, Québec « teste la robustesse » de ces garde-fous avec d’autres services gouvernementaux où l’hébergement des données est confié à des entreprises étrangères, a précisé Éric Caire.

Données sensibles

Pourtant, en juin dernier, le ministre Caire confiait ses inquiétudes à notre Bureau parlementaire face aux géants américains.

Il avait alors annoncé que 40 % des données gouvernementales (jugées plus sensibles) seraient conservées sur un « nuage québécois », plutôt que les 20 % prévus à l’origine.

Éric Caire disait alors craindre que l’État devienne dépendant d’un seul fournisseur, comme Amazon. Son cabinet n’a pas répondu à nos questions sur cette apparente contradiction.

Son ministère a seulement indiqué que « le lieu d’hébergement des données est déterminé à la suite d’une analyse de préjudices et selon un plan de classification des données établi par le MCN ».

Comme Google

Vincent Marissal donne l’exemple de Google, qui a récemment bloqué le partage de nouvelles au Canada pour protester contre un projet de loi fédéral visant à leur imposer un partage de revenus avec les entreprises médiatiques.

« Ce sont des entreprises qui sont rendues tellement énormes qu’elles font chanter les gouvernements », affirme-t-il.

L’État québécois pourrait plus facilement exiger des comptes d’une entreprise québécoise, juge M. Marissal. « Imaginez-vous qu’il y a une commission parlementaire à Québec qui va faire venir les big boss d’Amazon ? Bonne chance ! » lance le député solidaire.

« Alors que la PDG, mettons, d’une entreprise à Sherbrooke, elle va sauter dans son char et elle va être à Québec trois heures plus tard », illustre-t-il.

DU RETARD POUR LE DOSSIER DE SANTÉ NUMÉRIQUE

L’entreprise responsable du futur Dossier de santé numérique (DSN) ne sera pas connue avant l’été prochain, soit un retard de plus de sept mois pour ce second volet du virage numérique, après celui de la SAAQ.

À l’origine, Québec prévoyait lancer deux projets pilotes à « la fin de 2022 » pour tester la numérisation des dossiers médicaux.

Il s’agissait d’une période de test de deux ans avant le déploiement à grande échelle.

Mais l’échéancier a finalement été reporté au mois de juillet prochain, puisque le ministère de la Santé a dû retourner en appel d’offres devant le manque d’intérêt des fournisseurs.

Officiellement, le processus se terminait hier, mais les candidats retenus devront ensuite participer à un « dialogue compétitif » jusqu’à l’été prochain pour déterminer quelle entreprise l’emportera.

Malgré ces retards, un haut fonctionnaire assurait en décembre dernier que des « travaux préparatoires » étaient déjà lancés afin de préparer le terrain.

Un seul fournisseur

En entrevue au 98,5 FM la semaine dernière, le ministre de la Cybersécurité et du Numérique Éric Caire a révélé qu’une seule entreprise avait soumissionné sur le premier appel d’offres, qui a finalement dû être annulé en octobre dernier.

« À ma connaissance, il y en avait une [entreprise] qui avait signifié de l’intérêt et, à ce moment-là, ce n’est pas suffisant », avait confié M. Caire au micro de Paul Arcand.

Cette fois-ci, seul le géant américain Epic a de nouveau démontré son intérêt en commandant des documents dans le processus de candidature.

Une firme d’ici

Une entreprise québécoise, qui n’était pas sur les rangs au premier tour, s’est également signalée cette fois-ci.

Il s’agit de MEDFAR International, qui offre déjà un système de dossier médical électronique.

L’entreprise affirme être déjà présente dans 1500 cliniques, dans trois pays.

« Nous allons suivre les étapes, comme prévu, afin de faire le meilleur choix possible et qui sera le plus adapté aux besoins des Québécois et au contexte du Québec, explique-t-on au cabinet du ministre de la Santé. De plus, nous allons aussi avoir une stratégie de déploiement qui suivra les meilleures pratiques pour avoir une implantation à succès. »



Source: Journal de Québec



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