Des PME estomaquées par la hausse des tarifs d’Hydro-Québec

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cgelinas
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La CAQ a limité la hausse des tarifs domestiques à un maximum de 3 %. Toutefois, les PME ont été retirées de la législation et elles verront plutôt leur facture augmenter de 6,4 % à partir du 1er avril 2023.


17 décembre 2022


« Je fais sûrement 60 heures par semaine, c’est un travail exigeant, mais on aime ce qu’on fait », assure Nicolangelo D'Amore, propriétaire de la boulangerie Taralli d'Amore, un petit commerce lancé il y a sept ans dans l'arrondissement de Montréal-Nord.

Mais avec l’inflation et la hausse du coût des aliments, les derniers mois ont été pénibles pour lui. Et il comprend souvent bien mal les décisions du gouvernement.

En effet, si les clients résidentiels auront une hausse de tarifs d’électricité de 3% l’an prochain, ce n’est pas le cas de nombreux commerçants et PME. Pour eux, l’augmentation va suivre l’inflation, une situation incompréhensible pour les propriétaires rencontrés.

[Éditeur: notons que cette hausse de 3% pour les consommateurs est scandaleuse, considérant qu'on subit une inflation généralisée qui nous mène vers une dépression... la CAQ veut ruiner les gens et profiter de leur malheur.]

Tout me coûte plus cher. Tout ce que je touche ici a augmenté. L’augmentation des tarifs d’Hydro[-Québec] va avoir surtout un impact sur les plus petits commerçants. Franchement, des fois, on se dit : pourquoi continuer?» se demande M. D'Amore.

Avec le projet de loi 2 déposé par le gouvernement, Québec va limiter la hausse des tarifs domestiques à un maximum de 3 %. Toutefois, les PME ont été retirées de la législation et elles verront plutôt leur facture augmenter de 6,4 % à partir du 1er avril 2023. Les grandes entreprises devront, quant à elles, payer le tarif L, qui va croître de 4,2 %.

Selon lui, ce type de décision du gouvernement risque de décourager les propriétaires de petits commerces. On ne peut pas tout refiler au consommateur, sinon on va les perdre. Donc, on gruge sur notre marge bénéficiaire. C'est pas compliqué, les plus petits vont tomber au profit des plus grands», affirme M. D’Amore.

[Éditeur: c'est déjà ce qu'on observe, malheureusement, depuis le d.but de la prétendue pandémie de l'OMS, docilement relayée contre les Québécois par les Caquistes.]

Des marges bénéficiaires sous pression

À la Charcuterie Noël, une institution de Montréal-Nord, on se désole également de la décision du gouvernement caquiste.

C’est sûr que notre gros poste de dépenses, c’est la main-d’oeuvre, mais on a de la machinerie et on consomme pas mal d’électricité», assure Roberto Natale, propriétaire de l’établissement fondé par son père il y a plus de 40 ans.

Selon lui, le contexte actuel, hautement inédit en raison de tous les postes de dépenses qui augmentent, notamment les salaires, laisse le secteur sans grande prévisibilité.

Une hausse de 250 millions $

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) s’est d’ailleurs dite abasourdie de constater que le gouvernement a retiré les PME du projet de loi visant à contrôler les tarifs d’électricité. Cette hausse représentera une augmentation des coûts de près de 250 millions de dollars pour les PME, selon ses calculs.

[Éditeur: ça vise à affaiblir les PE, avant tout.]

Le gouvernement protège les citoyens avec le bouclier anti-inflation, mais pas les commerçants ni les PME, notamment ceux dans le secteur alimentaire, qui sont aussi frappés par la hausse des prix des aliments», croit François Vincent, vice-président à la FCEI.

[Éditeur: la CAQ ne protège pas les citoyens tant que ça... 3%, dans ce contexte, c'est énorme.]

Selon un sondage de l’organisation, la majorité des entreprises n’auront d’autre choix que d’augmenter les prix (73 %), ce qui aura un effet sur l’inflation. D’autres devront diminuer leurs marges bénéficiaires (38 %) ou réduire les investissements et revoir à la baisse leurs prévisions de croissance (29 %).

La FCEI aimerait que le gouvernement réajuste le tir pour les PME et les commerces et croit que les hausses de tarifs devraient être déterminées à la Régie de l’énergie, comme c’était le cas avant.

[Éditeur: bon point, au moins, avec la Régie, il y avait une apparence de rigueur. Là, c'est le dictateur du moment, Legault, dans ce cas-ci, qui relaie une préférence.]

Ces hausses s’ajoutent au fait que les PME du Québec sont les plus taxées au Canada. Il faut aussi prendre en considération qu’elles devront s’adapter à une hausse du salaire minimum et au Régime de rentes du Québec qui va aussi augmenter», assure M. Vincent.

Joint par Radio-Canada, le gouvernement caquiste affirme que le bouclier anti-inflation est une mesure uniquement pour les particuliers et que le prix de l’électricité au Québec demeure abordable.

[Éditeur: ish... c'est faible comme "bouclier".]

L'énergie a connu des hausses de tarifs importantes partout au Canada et aux États-Unis. La hausse de 6,4 % et le niveau de tarification demeurent dans les plus faibles en Amérique du Nord. Nous mettrons en place d’autres mesures pour les entreprises au besoin», a souligné Mathieu St-Amand, l’attaché de presse du ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon.



Source: MSN / Radio-Canada



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Roberto Natale, propriétaire de la Charcuterie Noël, constate que la hausse des prix des aliments a fait mal à son commerce. -- © Olivier Bourque/Radio-Canada
Roberto Natale, propriétaire de la Charcuterie Noël, constate que la hausse des prix des aliments a fait mal à son commerce. -- © Olivier Bourque/Radio-Canada
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Claude Gélinas, Éditeur
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