Départ de la sous-ministre des Affaires étrangères du Canada

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cgelinas
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10 août 2022


La plus haute fonctionnaire responsable des Affaires étrangères du Canada, la sous-ministre Marta Morgan, a annoncé son départ à la retraite mardi, dans la foulée de différents scandales touchant le réseau diplomatique canadien.

« Je vous écris pour vous aviser qu’après 35 ans dans la fonction publique, je prendrai ma retraite à la fin du mois d’août », a écrit Marta Morgan aux employés d’Affaires mondiales Canada (AMC).

[Éditeur: donc, c'est Marta Morgan qui paie pour l'incompétence-crasse et l'amour mondialio-zelenkiste de Mélanie Joly to le régime nazito-tolérant de l'homme de main de George Soros, Volodymyr Zelensky.]

Dans un courriel daté de mardi dont Le Devoir a obtenu copie, elle dit avoir informé le greffier de son départ au printemps dernier. La première femme sous-ministre des Affaires étrangères souligne quelques accomplissements, comme le rapatriement des « milliers de Canadiens et d’Afghans lorsque les talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan » ou encore la réponse du Canada à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La haute responsable de la diplomatie canadienne a figuré en trame de fond de plusieurs scandales récents à Affaires mondiales Canada. Elle aurait par exemple été au courant de l’envoi de sa responsable du protocole, Yasemin Heinbecker, à une réception tenue à l’ambassade de Russie à Ottawa en juin, comme l’a révélé le quotidien The Globe and Mail.

Le même journal a révélé en août que les Ukrainiens embauchés localement auraient été abandonnés par le Canada au moment de l’invasion. Et ce, même si ces employés ukrainiens, selon ce qu’affirment des sources du Globe and Mail, figuraient « probablement » sur une liste des cibles de la Russie.

La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a répété devant un comité parlementaire, la semaine dernière, qu’elle n’était pas au courant de l’existence d’une telle liste, sans réfuter par ailleurs le reste des informations publiées. « Nous ne sommes pas au courant d’une quelconque liste », avait affirmé Marta Morgan elle-même devant ce comité.

De plus, le Canada a donné son feu vert à l’envoi de six turbines destinées à l’entreprise russe Gazprom, une décision critiquée par l’Ukraine et qualifiée de « dangereux précédent » par l’ambassadrice ukrainienne.

« Le fusible qui doit sauter »

« La sous-ministre semble quitter son poste précipitamment », analyse Jocelyn Coulon, ex-conseiller politique de l’ancien ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion.

Celui qui est aussi chercheur au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CERIUM) indique que ces trois scandales en lien avec l’Ukraine ont mis la sous-ministre dans l’embarras, étant donné que son rôle lui commande d’être au courant de tous les agissements d’AMC. « Chaque fois, elle semble ne pas savoir ce qui se passe dans son ministère et devient la cible de l’opposition et des médias. La sous-ministre devient alors, à tort ou à raison, le fusible qui doit sauter. »

Finalement, Le Devoir a révélé en décembre 2020 que la haute direction d’Affaires mondiales Canada était constituée essentiellement de dirigeants anglophones, y compris ses quatre sous-ministres, dont Marta Morgan. Des experts et des employés ont critiqué le fait que des gestionnaires anglophones sans expérience diplomatique avaient été placés à ces postes.

Dans la haute fonction publique, Marta Morgan est passée au cours des dix dernières années par Industrie Canada, le ministère des Finances du Canada, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, et finalement Affaires mondiales Canada.

Dans une déclaration transmise au Devoir, Mélanie Joly a salué « le grand dévouement au service public » de Marta Morgan. « Alors que nous traversons une période d’instabilité hors du commun à travers le monde, ses conseils ont été inestimables. Je lui offre mes meilleurs voeux, ainsi qu’à sa famille, pour une belle retraite bien méritée », conclut la ministre des Affaires étrangères du Canada.



Source: MSN / Le Devoir



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© Sean Kilpatrick Archives La Presse canadienne -- Si elle a souligné quelques accomplissements pour son départ, comme la réponse du Canada à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Marta Morgan a figuré en trame de fond de plusieurs scandales récents à Affaires mondiales Canada.
© Sean Kilpatrick Archives La Presse canadienne -- Si elle a souligné quelques accomplissements pour son départ, comme la réponse du Canada à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Marta Morgan a figuré en trame de fond de plusieurs scandales récents à Affaires mondiales Canada.
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Claude Gélinas, Éditeur
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