L'OPEP+ s'apprête à ralentir la croissance de sa production de pétrole

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cgelinas
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3 août 2022


Le cartel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés ont décidé mercredi de relancer la production en septembre 2022 à un rythme beaucoup plus lent que celui des mois précédents, dans un contexte où les prix de l'essence sont élevés et l'instabilité des approvisionnements énergétiques est exacerbée par la guerre que la Russie mène contre l'Ukraine.

L'OPEP, dirigée par l'Arabie saoudite, et ses alliés, dirigés par la Russie, ont indiqué qu'ils augmenteraient la production de 100 000 barils par jour le mois prochain, après l'avoir augmentée de 648 000 barils par jour en juillet et en août 2022.

Le groupe a examiné les effets que la forte inflation et la hausse des taux de contamination à la COVID-19 pourraient avoir sur la demande mondiale de carburant à l'automne.

[Éditeur: ça signifie que l'automne pourrait être passablement mouvementé avec des prix à la pompe qui pourraient reprendre leur ascension, ce qui aurait pour effet d'ajouter un stress considérable aux économies.]

Cette faible hausse survient après que le président américain Joe Biden a visité, le mois dernier, l'Arabie saoudite dans le but d'améliorer les relations et d'encourager davantage la production de pétrole du cartel pour faire baisser les prix élevés à la pompe. Les prix de l'essence ont depuis reculé, mais ils restent élevés et lui posent un problème politique alors que l'inflation accélère.

Aucun accord de production de pétrole n'a été annoncé après la visite en Arabie saoudite, mais M. Biden avait dit s'attendre à ce que l'OPEP prenne des mesures pour augmenter la production dans les semaines à venir. Ces espoirs ne se sont pas concrétisés.

En conséquence, «les États-Unis pourraient rechercher d'autres sources de pétrole, que ce soit le Venezuela ou l'Iran», a estimé Jacques Rousseau, directeur général chez Clearview Energy Partners.

L'administration Biden encourage également l'industrie pétrolière et gazière américaine à augmenter sa production.

[Éditeur: c'est là que Biden se réveille? Quel délire... trop peu, trop tard, le mal est fait et ça va continuer à faire très mal.]

«Vous venez de voir les résultats du deuxième trimestre de certaines de ces entreprises. Ce sont des bénéfices records», a souligné mercredi Amos Hochstein, conseiller principal pour la sécurité énergétique au département d'État, sur le réseau CNBC. «Elles devraient réinvestir ces dollars dans l'augmentation de la production

La coalition OPEP+ avait réduit la production pendant la pandémie, alors que les prix et la demande du pétrole chutaient, et ces réductions doivent expirer en septembre. Le groupe a progressivement ajouté plus de pétrole et de gaz naturel sur le marché à mesure que les économies se redressaient.

Le prix du pétrole a fortement augmenté après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022. Il a quelque peu baissé depuis la dernière réunion de l'OPEP, mais a légèrement augmenté mercredi. Un baril de brut de référence américain se vendait un peu plus de 94 $ US mercredi, le 3 août 2022 contre plus de 105 $ US le baril il y a un mois. Le brut Brent, la norme internationale, se vendait un peu plus de 100 $ US le baril mercredi, également en baisse par rapport à environ 110 $ US il y a un mois.

Les exportations de pétrole et de gaz naturel de la Russie vers le monde ont diminué, car de nombreux pays ont imposé des sanctions ou réduit leurs achats auprès du principal fournisseur en raison de son invasion de l'Ukraine. La Russie a également réduit ou coupé le gaz naturel à une douzaine de pays européens, faisant encore grimper les prix de l'énergie, réduisant le pouvoir d'achat des gens et menaçant de provoquer une récession si les nations ne peuvent pas stocker suffisamment de gaz naturel pour passer l'hiver.

[Éditeur: on en revient aux sanctions contre la Russie qui ont mis en place des conséquences dévastatrices pour l'Occident.]



Source: MSN / La Presse canadienne



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