Des meubles québécois bientôt fabriqués au Mexique?

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cgelinas
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16 juillet 2022


Des fabricants de meubles québécois envisagent de délocaliser une partie de leur production faute de main-d'œuvre. 33% des 83 membres de l'Association des fabricants de meubles du Québec (AMFQ) considèrent sérieusement cette issue.

[Éditeur: c'est simplement un autre article angoissant pour normaliser la propagande patronale qu'il "manque de personnel" au Québec et qu'il faut importer de la main d'oeuvre étrangère "moins dispendieuse" ici... très habile mais insidieux, aussi parce qu'au final, ça permet aux patrons de garder les salaires aussi bas que possible et de ne pas avoir à se forcer pour offrir de meilleures conditions de travail aux Québécois.]

En Estrie, l'un des principaux joueurs dans l'industrie a trouvé d'autres solutions.

Cette tendance à la délocalisation ne séduit pas Artopex, un fabricant de meubles qui détient 4 usines au Québec et compte près de 500 employés. L'entreprise mise plutôt sur son expertise à l'interne et sur la formation de ses employés. Lorsque la production ralentit dans une usine, Artopex transfère temporairement certaines tâches ailleurs.

Notre usine à Sherbrooke se spécialise dans la fabrication des chaises, mais là elles sont en partie produites à Laval, même si l'usine se spécialise habituellement dans la fabrication du mobilier en métal», explique Philippe Gosselin, directeur du marketing de l'entreprise.

Artopex investit massivement dans le développement de nouvelles technologies et dans l'automatisation de certains procédés. L'entreprise fait aussi appel à de la main-d'œuvre étrangère très compétente et désireuse de travailler au Québec» , selon M. Gosselin.

C'est l'enjeu principal. Le gouvernement doit continuer et augmenter ses efforts. Il faut vraiment faciliter l'embauche et le processus d'intégration pour les ressources qui viennent de l'extérieur du Canada», soutient-il.

[Éditeur: et voilà, ce que je vous expliquais plus haut. L'agenda d'importation de main d'oeuvre tant voulu par le patronat.]

L'embauche de retraités

La recette d'Artopex lui réussit bien, mais elle semble inaccessible à d'autres fabricants de meubles qui ont moins de ressources. Pour l'entreprise Les Pliages Maskinongé Inc., qui compte moins d'une vingtaine d'employés et une seule usine, la solution est de ramener des retraités sur le marché du travail.

J'ai un employé qui était à la retraite depuis 5 ans avec une grosse pension, mais il s'ennuyait. Il avait besoin de bouger, de faire autre chose. Il a commencé à travailler avec nous et il a même convaincu sa femme de se joindre à lui», raconte la propriétaire, Monia Lacasse.

[Éditeur: plus les retraités reviennent sur le marché du travail, plus ça permet au patronat de garder les salaires bas car, grâce aux retraités qui reviennent, il y a de la concurrence pour chaque poste. C'est aussi une attaque directe contre la qualité de vie des plus jeunes travailleurs qui, eux, ne voient ni leur salaire, ni leurs conditions de travail s'améliorer et ça, c'est SI ils arrivent à obtenir un poste.]

Selon Mme Lacasse, ces retraités qui décident de prolonger leur carrière, offrent des services fiables et permettent à son entreprise de poursuivre ses activités dans un contexte difficile. Elle se désole toutefois qu'ils doivent payer de l'impôt ou recevoir des pensions diminuées.

Payer de l'impôt ? Pourquoi ? Ils ont payé de l'impôt toute leur vie. Il ne faudrait pas non plus diminuer leurs pensions. C'est un gros frein à revenir sur le marché du travail. Ils veulent travailler, laissez-les faire !», s'exclame-t-elle, avec le sourire.

[Éditeur: en tant que patronne, ça fait son affaire d'avoir plus de travailleurs, qu'ils proviennent de la retraite ou d'un autre pays. On comprend sa logique. Mais ne pas payer sa part d'impôt revient à tourner le dos à l'effort social.]

Moins de pénalités pour les aînés

Les propos de Monia Lacasse résonnent chez Paul Legault, l'ancien président du Réseau FADOQ en Estrie, le plus grand organisme d'aînés au Canada.

Tout au long de son mandat, il a milité pour que le gouvernement cesse de collecter de l'impôt dès qu'un retraité décide de prolonger sa carrière. Même s'il reconnaît le bien-fondé des crédits d'impôt déjà en place, il demande une exemption.

[Éditeur: là, on comprend mieux l'objet de cet article qui vise à défiscaliser le travail des aînés et ainsi avantager, une fois de plus, les boomers. Toujours les mêmes qui se prennent les meilleures conditions, aux dépens des autres.]

Il faudrait une exemption dès le départ. Par exemple, le premier 15 000 $ ne devrait pas être imposé. Après ça, oui, tu payes de l'impôt», dit-il.

[Éditeur: ça aurait pour effet de défiscaliser l'essentiel du travail de soutien provenant des retraités qui, justement, prennent typiquement des charges "partielles". Pour chaque emploi pris par un retraité, cet emploi n'est pas donné à un travailleur plus jeune, multipliant ainsi les problématiques professionnelles pour eux. Toujours l'avantage systémique aux boomers... même quand ils sont à leur retraite.]

La prolongation de carrière fait donc partie des solutions choisies pour faire face au manque de personnel. Pour l'instant, cette solution permet à certaines entreprises de rester bien implantées au Québec.

[Éditeur: donc, c'est le chantage de "partir à l'étranger" si les retraités-boomers ne se font pas défiscaliser, au Québec. Problème, réaction et solution.]

Selon l'AMFQ, l’industrie du meuble représente près de 25 000 emplois directs répartis sur l'ensemble du territoire dans 500 entreprises.

[Éditeur: là, on parle de l'industrie du meuble, certes mais la défiscalisation des retraités toucherait tous les domaines alors ça va prendre un vrai débat de société, à ce propos.]



Source: MSN / Radio-Canada



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© Ariane Labrèche -- 33% des 83 membres de l'Association des fabricants de meubles du Québec envisagent la délocalisation d'une partie de leur production en raison d'un manque de personnel.
© Ariane Labrèche -- 33% des 83 membres de l'Association des fabricants de meubles du Québec envisagent la délocalisation d'une partie de leur production en raison d'un manque de personnel.
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Claude Gélinas, Éditeur
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