Pierre Fitzgibbon veut partager les données médicales de la RAMQ

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Gabriel Nadeau-Dubois, député de Gouin pour Québec solidaire a tweeté ce qui suit, aujourd'hui:
Ce matin, le ministre de l'Économie Pierre Fitzgibbon a dévoilé la stratégie de la CAQ pour attirer les pharmaceutiques: leur partager les données médicales de la RAMQ.

« Les données de la RAMQ, c'est une mine d'or. Je sais que c’est un sujet très controversé... [...] La stratégie du gouvernement c'est carrément de vouloir attirer les Pharma, quelques Pharma, de venir jouer dans nos plates-bandes et profiter de ça. »

-P. Fitzgibbon, 20 août 2020

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Commission de l'économie et du travail

Étude des crédits budgétaires 2020-2021
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  • Ministère de l'Économie et de l'Innovation, volet développement économique régional
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Québec veut attirer des firmes pour « jouer dans nos platebandes et profiter de ça »

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, souhaite fournir les données médicales des Québécois aux pharmaceutiques pour les attirer ici, et faire avancer la science pour tous.

« Le jour où l’on peut se rendre confortable de donner accès à nos données de santé aux compagnies pharmas, qui vont venir dans les hôpitaux universitaires, qui sont très performants, et que l’on a MILA, ou Imagia, qui fait l’algorithme à côté. C’est winner », a déclaré jeudi le ministre de l’Économie, en commission parlementaire.

D’après Pierre Fitzgibbon, les données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) peuvent servir une fois que les enjeux de confidentialité et d’accès aux données personnelles sont réglés.

« La stratégie du gouvernement, c’est carrément de vouloir attirer quelques pharmas pour venir jouer dans nos platebandes et profiter de ça. Je pense que l’on a une chance », a-t-il poursuivi, en ne manquant pas de souligner l’expertise québécoise en intelligence artificielle.

Ces commentaires ont fait sursauter le député de Québec solidaire (QS) Vincent Marissal, qui est revenu à la charge en après-midi pour lui demander s’il pensait vraiment ce qu’il avait dit en matinée.

« Il n’y a jamais personne qui est allé aussi loin que vous pour l’utilisation de données à des fins commerciales ou mercantiles avec des pharmas. Jamais », a-t-il lancé au ministre, agacé.

« Vampires »

Le député de QS a enfoncé le clou en le mettant en garde contre « l’immense voracité des géants comme Google et Amazon ».

« Si nous devions aller dans ce débat-là, aussi bien donner les clés de la banque de sang aux vampires », a-t-il imagé, en lui rappelant les fuites récentes de renseignements personnels.

Piqué au vif, le ministre Pierre Fitzgibbon a alors accusé Vincent Marissal de lui attribuer des « propos erronés et incendiaires ».

« Les données de la RAMQ sont une mine d’or pour guérir la population du monde entier. On a guéri le cancer. On va guérir d’autres maladies », a-t-il répondu, excédé, au député solidaire.

Confronté aux propos de son homologue de l’Économie, le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’est ensuite défendu de vouloir mettre à profit les données de la RAMQ pour attirer les investissements des pharmaceutiques.

« La réponse, c’est non », a répondu le ministre quand le député de Québec solidaire Sol Zanetti l’a interpellé dans une autre commission pour savoir si c’est ce qu’il prévoyait faire.

« Patente à gosses »

Par ailleurs, le ministre de l’Économie a qualifié à de nombreuses reprises jeudi l’usine de transformation de Nemaska Lithium de « patente à gosses ».

Questionné par le député de la circonscription de René-Lévesque, le péquiste Martin Ouellet, Pierre Fitzgibbon n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a multiplié les images peu flatteuses pour dénoncer le projet.

« L’arbre de Noël a disjoncté. Aujourd’hui, cette patente à gosses là ne fonctionne plus », a-t-il laissé tomber, en se désolant d’avoir perdu 80 millions $ d’argent public dans ce projet « excessivement mal ficelé ».

– Avec la collaboration de Patrick Bellerose


Source: Journal de Montréal


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"Le jour où on peut se rendre confortables de donner accès à nos données de santé aux compagnies pharma [...]"

- Pierre Fitzgibbon, 20 août 2020

Source: https://d.tube/#!/v/logixca88/QmUS87B9F ... Hno8Zw5Jz9

Wôôô menute, papillon!

Un peu plus d'un an après que des millions de Québécois ont appris avec horreur que leurs données financières avaient été volées par un employé de Desjardins, voilà qu'on a appris, il y a 5 jours, que Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation voit grand, avec nos données personnelles mais cette fois, ce sont nos données de santé à la RAMQ, au lieu de nos données financières, chez Desjardins.

Pierre Fitzgibbon ou "Fitz" pour ses amis, parle d'intelligence artificielle, de médecine spécialisée et de données anonymisées.

Selon lui, il s'agirait d'une mine d'or pour "attirer des pharmas", au Québec.

Il parle aussi que des "compagnies de pharma qui vont venir dans nos hôpitaux universitaires".

Ça commence à faire de nombreux sujets où il semble à l'aise et où la population, elle, en entend parler "publiquement" pour la première fois.

https://forum.chaudiere.ca/viewtopic.ph ... 2307#p2307

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Des millions de Québécois qui n'ont pas encore digéré d'avoir perdu leurs données financières qui étaient prétendument en sécurité chez Desjardins savent maintenant qu'un ministre caquiste ambitionne de faire usage des données de santé des Québécois... pour générer de l'argent.

D'où l'allusion à une "mine d'or".

Il y a de nombreuses questions, comme:

1) Qui d'autre à la CAQ considère que les données de santé des Québécois peuvent être bradées aux pharmas?

2) Comment se fait-il qu'on doive offrir nos données de santé pour "attirer des pharmas"?

3) "Fitz" dit que les données de santé sont une proverbiale "mine d'or". Combien vaut cette mine d'or, aux yeux visiblement informés du ministre caquiste?

4) Quand le ministre Fitzgibbon pensait-il partager cette visée commerciale avec les Québécois?

5) Combien de fois cette idée a-t-elle été discutée derrière des portes closes, à la CAQ?

6) Quelles sont les "pharmas" qui "viendraient s'installer au Québec" si elles avaient accès aux données de santé des Québécois, via la RAMQ?

7) Qui est au courant de cette visée, à la RAMQ? Depuis quand?

Enfin bref, on en aurait pour une très longue période de question avec "Fitz" mais vous comprenez qu'en quelques secondes, il a rendu des millions de Québécois bien curieux.

Et au moment de publier ceci, des millions de Québécois demeurent sur leur appétit.

Bien que son collègue Christian Dubé, maintenant ministre de la santé après avoir composé l'infâme première version du Projet de loi 61 ait dit "Non" à cette idée de "Fitz", le premier ministre du Québec, François Legault, s'en tire à bon compte en évitant soigneusement de plonger dans ce sujet sensible, avec les Québécois.

--

Les Québécois ont le droit de savoir ce qu'ambitionne de faire le gouvernement caquiste avec les données de santé des Québécois.

Même si la nouvelle a été circulée il y a 5 jours, le questionnement demeure entier, à propos de cette stratégie commerciale que "Fitz" promet lucrative et stratégique pour "attirer des pharmas".

Et au fait, tandis qu'on en parle, c'est quoi cette obsession de vouloir attirer des pharmas, à tout prix?

Incluant au prix de rendre disponible des données de santé provenant de la RAMQ?

Qui dit qu'il n'y aura pas, par exemple, une compagnie chinoise dans le lot qui viendra ici pour analyser les données de santé des Québécois avec un objectif différent de ce qui est convenu dans leur prospectus?

On jase, là...

Mais ça reste inquiétant.

Si ces données valent une "mine d'or", c'est peut-être justement parce que les Québécois, en ce moment, ne sont pas intéressés à les vendre.

Qui plus est, il va falloir que la RAMQ nous dise de quelles données il s'agit, très exactement. À propos de quoi? Les nez qui coulent? Les cancers? Depuis combien d'années? Est-ce que ça concerne aussi les enfants?

Des "fins détails" qu'il aurait fallu discuter entre nous avant de penser utiliser ça pour le bénéfice ultime des pharmas.

Si le gouvernement du Québec reçoit des "redevances" provenant de ces données, on peut imaginer que les perceptions de taxes et d'impôt, elles, ne diminueront pas (pour nous) mais bon, avant d'arriver là, il faudrait avoir de nombreuses discussions sur ce sujet car là, des millions de Québécois se sentent pris de court.

"Guérir le cancer dans le monde", une des visées de "Fitz", est un objectif louable.

Faire de l'argent à partir d'une "mine d'or" aussi, en principe mais au fond, des millions de Québécois ont raison de s'inquiéter de cette approche de gouvernance qui semble pas mal plus avenante pour les "pharmas" que pour les citoyens.


#LaMineDOrDeLaRAMQ


Source: Ma publication, dans Facebook


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Un obscur organisme a été créé pour partager les informations avec les pharmas

Le ministère de l’Économie finance déjà des projets visant à « exploiter » les données de santé des Québécois avec des multinationales pharmaceutiques.

Son ministre Pierre Fitzgibbon a causé une controverse la semaine dernière en commission parlementaire en déclarant vouloir vendre des données de santé des Québécois pour attirer des compagnies pharmaceutiques.

Ce qu’il n’a toutefois pas dit, c’est que son ministère a déjà ouvert grande la porte, depuis deux ans, à une commercialisation des informations de santé des Québécois.

«Le jour où on peut se rendre confortables de donner accès à nos données de santé aux compagnies pharmas qui vont venir dans les hôpitaux universitaires – qui sont très performants –, ...c’est winner !» a lancé le ministre la semaine dernière à Québec, qualifiant le projet de «mine d’or». Il n’en fallait pas plus pour que Vincent Marissal de Québec solidaire réponde «over my dead body», évoquant la crainte des Québécois pour la sécurité de leurs renseignements personnels.

Au cours des derniers mois, notre Bureau d’enquête s’est intéressé à certains de ces investissements, dont la promesse de plus de 20 millions $ de Québec pour des projets de recherche impliquant la richissime famille Desmarais.

Par le biais de l’Institut de cardiologie

Cet argent public est acheminé notamment via l’Institut de cardiologie de Montréal (voir autre texte plus bas).

Une subvention de 4,5 M$ a été octroyée à Precinomics, un OSBL mis sur pied par le Dr Jean-Claude Tardif de l’Institut de cardiologie de Montréal et France Chrétien Desmarais, la femme d’André Desmarais, président délégué du conseil de Power Corporation du Canada.

Cet obscur organisme à but non lucratif doit être au cœur du partage des données médicales anonymisées avec les compagnies pharmaceutiques. Elle regroupe des acteurs des secteurs privé et public, mais on ignore qui tirera profit de cette structure.

Nos demandes répétées d’entrevue avec le PDG, Alain Gignac, sont restées sans réponses. Ce dernier dirige également la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal et est président du conseil d’administration de La Presse. La première étape du projet, baptisé ARCHI, consiste en la mise en place d’une plateforme nationale d’échange des données données génomiques et médicales.

Au cabinet du ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, on a précisé l’an dernier à notre Bureau d’enquête que Precinomics s’occupera des échanges d’informations de santé et devra signer des ententes avec ceux qui les détiennent comme la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) ou l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux.

Rencontre avec le ministre

Le PDG de Precinomics, Alain Gignac, a expliqué par courriel que la raison d’être est d’innover en matière de gestion des données de santé dans le secteur de la médecine de précision. Les différents enjeux techniques, éthiques, légaux et financiers ont été analysés, a-t-il précisé.

France Chrétien-Desmarais, Alain Gignac et le Dr Tardif ont d’ailleurs rencontré le ministre Lionel Carmant peu après l’élection de la Coalition avenir Québec en décembre 2018 pour faire un suivi du dossier amorcé sous les libéraux.

Selon le ministère de Pierre Fitzgibbon, le projet Precinomics permettra une recherche plus efficace et pertinente, des soins de santé plus personnalisés et la création de richesse par l’exploitation et la valorisation de ces données.

Québec soutient avoir réuni un panel d’experts afin d’assurer le suivi. Le projet n’a jamais été médiatisé ni expliqué. Un site web a tout de même été créé, mais on trouve peu de détails sur la nature des travaux menés par Precinomics.


DE SÉRIEUSES QUESTIONS

Lorsque notre Bureau d’enquête a commencé à poser des questions sur les liens entre la famille Desmarais et ce projet Precinomics, plusieurs éléments troublants se sont produits:
  1. Le jour même de nos premiers appels en septembre dernier, Alain Gignac, le président-directeur général de Precinomics a retiré le nom de deux administrateurs au registre des entreprises du Québec.
  2. Les deux administrateurs retirés sont les dirigeants des firmes informatiques Data Sciences et CloudOps qui ont obtenu pour 1,5 million $ de contrat dans le cadre du projet ARCHI.
  3. Selon Ian Rae de CloudOps, c’est Alain Gignac lui-même qui l’a approché pour se joindre au projet.
  4. En plus d’être PDG de Precinomics, Alain Gignac est également le président-directeur général de la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal depuis le 19 août 2019.
  5. Dans une réponse écrite en septembre, l’Institut de cardiologie a indiqué qu’Alain Gignac comptait quitter son poste chez Precinomics dès qu’un successeur serait trouvé. Un an plus tard, son nom figure toujours comme dirigeant de Precinomics au Registre des entreprises du Québec.
  6. Selon ce même registre, le siège social de Precinomics est un local situé dans les locaux de Square Victoria Real Estate inc. au centre-ville de Montréal. Le premier actionnaire de Square Victoria est Power Corporation du Canada.
  7. Le directeur du centre de recherche de l’Institut de cardiologie, Jean-Claude Tardif, un proche d’André Desmarais, a raccroché la ligne téléphonique au nez lorsque nous l’avons questionné au sujet de Precinomics. Il agit comme directeur scientifique du projet ARCHI.



CHRONOLOGIE DU PROJET PRECINOMICS


► 5 juin 2018

Le ministre de la Santé de l’époque, Gaétan Barrette, rencontre à Boston l’Institut de cardiologie de Montréal pour discuter du «projet Précinomics».


► 13 juin 2018

Un décret gouvernemental annonce une subvention de 4,47 M$ à l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM) pour la première phase du projet Précinomics. Le projet se veut «une plateforme nationale de partage et d’accès sécurisé à des données génomiques et des données de santé clinico-administratives de patients».


► 20 juillet 2018

Precinomics Solutions Santé est constituée au Registre des entreprises avec la même adresse que les bureaux de Power Corporation du Canada.


► 12 décembre 2018

Fraîchement élu, le ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, rencontre France Chrétien Desmarais, présidente exécutive du CA de Precinomics, Alain Gignac, PDG, et le Dr Jean-Claude Tardif, de l’Institut de cardiologie et directeur du comité scientifique de Precinomics.


► 27 décembre 2018

Precinomics Solutions Santé est officiellement enregistré au registre des entreprises comme un organisme à but non lucratif.

La liste des administrateurs compte le Dr Jean-Claude Tardif et France Chrétien Desmarais. Il y a aussi le propriétaire de CloudOps, Ian Rae, et celui de Data sciences, Thomas Pitfield. La Dre Fouzia Laghrissi-Thode, présidente-directrice générale de DalCor Pharmaceutique, siège également au conseil.


► janvier 2019

L’Institut de cardiologie de Montréal publie un avis d’intention sur le système électronique d’appels d’offres (SEAO) pour le projet «Precinomics» qui est rebaptisé «Projet de recherche ARCHI». L’avis mentionne «qu’au cours des deux dernières années, l’Institut de cardiologie a collaboré avec les compagnies Precinomics, Data Sciences et CloudOps sur un projet de recherche visant la création d’une base de données génomique».


► 15 mars 2019

Comme personne d’autre ne se manifeste, trois contrats de gré à gré sont octroyés par l’Institut de cardiologie de Montréal. Un premier de 380 000 $ à Precinomics. Un deuxième de 850 000 $ à CloudOps et un troisième, toujours de 850 000 $ à Data Sciences.


► 17 juillet 2019

Alain Gignac est nommé PDG de la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal.


► 9 septembre 2019

Alors que notre Bureau d’enquête lui fait des demandes répétées d’entrevue, Alain Gignac fait une mise à jour au Registre des entreprises. Il retire rétroactivement Thomas Pitfield (Data Sciences) et Ian Rae (CloudOps) de la liste des administrateurs de Precinomics solution santé.


► 20 Septembre 2019

Dans un courriel, le PDG de la Fondation de l’IMC, Alain Gignac, souligne qu’il est président intérimaire de Précinomics, en attendant la nomination d’un nouveau président.



UN DOUBLE CHAPEAU POUR UN PROCHE DES DESMARAIS

Un proche de l’influente famille Desmarais occupe à la fois le poste de PDG de la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal et d’un organisme qui a reçu 4,7 millions $ de Québec sous forme de subvention à l’Institut de cardiologie.

L’été dernier, Alain Gignac avait promis de quitter son poste chez Precinomics Solutions Santé dès qu’il aurait trouvé un successeur. Un an plus tard, il est toujours à la tête de l’organisme qui a reçu des millions de subventions du ministère de l’Économie.

C’est France Chrétien-Desmarais, l’une des plus grandes donatrices de la Fondation, qui dirige également le conseil d’administration de Precinomics.

Cette dernière est l’épouse d’André Desmarais, qui siège au conseil de Power Corporation du Canada (PCC). Selon le registre des entreprises, Precinomics a d’ailleurs son adresse dans les locaux de Power Corporation à Montréal.

Partenaires

Comme PDG de Precinomics, Alain Gignac a approché lui-même deux firmes de consultants pour qu’elles se joignent au projet et utilisent les données des patients de l’Institut de cardiologie de Montréal.
  • La firme de marketing de données Data Sciences : afin qu’elle analyse et fasse la conception d’un système de données.
  • L’entreprise d’infonuagique CloudOps : pour gérer la conception et l’implantation des plateformes avec un logiciel infonuagique.
Selon l’Institut de cardiologie, une somme de 2 millions $ leur a été donnée pour ce projet. Les deux patrons de ces entreprises, Ian Rae et Thomas Pitfield, étaient membres du conseil d’administration de Precinomics au moment où les subventions ont été annoncées par le ministère de l’Économie.

Tous administrateurs

Le jour où notre Bureau d’enquête a commencé à poser des questions sur leur participation, Alain Gignac a fait retirer leurs noms au Registraire des entreprises.

À de nombreuses reprises, il a refusé une entrevue de vive voix. « Je n’occupe le poste que par intérim depuis juillet 2019 jusqu’à la nomination d’un nouveau président », a-t-il simplement mentionné par écrit. « La Fondation de l’ICM n’est pas impliquée dans Precinomics. »

En entrevue, Ian Rea, de CloudOps, a dit qu’il ne va pas faire des bénéfices avec ce projet. « Je ne suis pas Precinomics. On est partenaires, mais on ne travaille pas pour eux », a-t-il aussi indiqué.

Tomas Pitfield, de Data Sciences, n’a pas répondu à nos demandes d’entrevues.



DEUX PROJETS EN PPP IMPLIQUANT QUÉBEC ET LES DESMARAIS

Le ministère de l’Économie a annoncé en juin 2019 le versement de 15,4 M$ pour deux autres projets de recherche en médecine personnalisée qui seront menés par le Dr Jean-Claude Tardif et son équipe de l’Institut de cardiologie.

Ces deux projets de partenariat public-privé qui reposent notamment sur l’utilisation de données génomiques et l’intelligence artificielle impliquent des multinationales pharmaceutiques comme AstraZeneca et Bayer.

Une autre multinationale moins connue, DalCor, joue également un rôle important dans ces projets de recherche. Le premier actionnaire de DalCor, est une compagnie appartenant à André Desmarais, président délégué du conseil de Power Corporation.

Cette annonce a été faite lors du congrès international de la Biotechnology Innovation Organisation à Philadelphie. Selon l’attaché de presse du ministre Pierre Fitzgibbon, ce dernier a eu des discussions au sujet des données de la RAMQ avec des géants de la pharmaceutique durant ce congrès.

En réponse aux questions de notre Bureau d’enquête, le ministère de l’Économie et de l’Innovation a indiqué que la médecine personnalisée est une avenue très peu explorée pour les maladies cardiovasculaires.

Le ministère dit vouloir accroître les investissements dans le domaine biopharmaceutique au Québec. Le projet a été retenu sur la base de sa rigueur scientifique et de son impact socio-économique potentiel.

D’où viennent les fonds ?
  • 15,4 M$ du gouvernement du Québec à l’Institut de cardiologie de Montréal. Cette somme provient d’une enveloppe de 75 millions de dollars attachée au Fonds d’accélération des collaborations en santé.
  • 21,2 M$ en investissements privés de DalCor Pharmaceutiques, des « start-ups » Monogenic Pharmaceutiques et JCT Biotechnologies, des entreprises biopharmaceutiques mondiales AstraZeneca et Bayer ainsi que de la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal.


Source: Journal de Montréal


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Puisque France Chrétien-Desmarais est présentement "Executive President of the Board of Directors, Precinomics Health Solutions Canada inc.", il faut également noter qu'elle siège au CA de Brain Canada qui a un longue liste de partenaires, dont le consortium biopharmaceutique (CQDM).

Et justement, au CQDM, parmi les membres qui participent au financement d'un programme du consortium biopharmaceutique, on retrouve AstraZeneca, Pfizer, Merck, GSK, Novartis, Roche, Sanofi, AMGEN et plusieurs autres membres de "big pharma", au Canada (et dans le monde).

Sans surprise, le Canada et le Québec sont les "partenaires gouvernementaux".



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Une banque de données biomédicales de plusieurs milliers de patients de l’Institut de cardiologie porte le nom d’André et France Desmarais depuis 2015. Ces données font partie de celles qui pourront être partagées dans le cadre du projet Precinomics financé par le ministère de l’Économie. Sur la photo, on reconnaît de gauche à droite, Guy Breton, ex-recteur de l’Université de Montréal, Henri-Paul Rousseau, Mélanie La Couture, directrice de l’Institut, Dr Jean-Claude Tardif, André Desmarais, Denis Roy, ancien directeur de l’institut, et France Chrétien-Desmarais.
Une banque de données biomédicales de plusieurs milliers de patients de l’Institut de cardiologie porte le nom d’André et France Desmarais depuis 2015. Ces données font partie de celles qui pourront être partagées dans le cadre du projet Precinomics financé par le ministère de l’Économie. Sur la photo, on reconnaît de gauche à droite, Guy Breton, ex-recteur de l’Université de Montréal, Henri-Paul Rousseau, Mélanie La Couture, directrice de l’Institut, Dr Jean-Claude Tardif, André Desmarais, Denis Roy, ancien directeur de l’institut, et France Chrétien-Desmarais.
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Selon le Registre des entreprises du Quénec (REQ), l'OSBL Precinomics a son siège social, ici:

202-759 Square Victoria
Montréal Québec H2Y2J7

Toujours selon le REQ, les administrateurs de Precinomics, dont la charge a commencé le 2018-12-07, sont:

  1. Alain Gignac, Président-directeur général
    85 rue de la Pointe-Fisher Lac-Brome (Québec) J0E1R0 Canada
  2. Jean-Claude Tardif (docteur), Directeur du comité médical et scientifique
    3945 rue de la Princesse Laval (Québec) H7E5K2 Canada
  3. France Chrétien Desmarais, Présidente du conseil d'administration
    55 place Belvédère Westmount (Québec) H3Y1G6 Canada
  4. Faisal Ahmad, Administrateur (Alpha Quadrant Ventures, inc.)
    478 av. Mount Pleasant Westmount (Québec) H3Y3H3 Canada
  5. Philip Awadalla, Co-directeur du comité médical et scientifique (Awadalla Lab, Genomics)
    244 AVE Montrose Toronto Ontario M6G3G7 Canada
  6. Jim Hinton, Administrateur (Own Innovation)
    255 RD Wets River Cambridge Ontario N1R5S5 Canada
  7. Chaviva Hosek, Administrateur
    1001-211 Queen’s Quay W Toronto Ontario M5J2M6 Canada
  8. Fouzia Laghrissi, Administrateur (DalCor)
    2 ST Baarerstrasse Zug 6302 Suisse

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Puisque le ministère de l’Économie de Pierre Fitzgibbon finance déjà des projets visant à « exploiter » les données de santé des Québécois avec des multinationales pharmaceutiques, ça ajoute au contexte de sa déclaration controversée de la semaine dernière où il disait vouloir vendre des données de santé des Québécois pour attirer des compagnies pharmaceutiques.

https://forum.chaudiere.ca/viewtopic.php?p=2370#p2370

Sans savoir très exactement à quoi pensait "Fitz" lorsqu'il a parlé d'une "mine d'or', grâce aux données de santé des Québécois, il se pourrait qu'il pensait à Precinomics.

Precinomics est un OSBL mis sur pied par le Dr Jean-Claude Tardif de l’Institut de cardiologie de Montréal et France Chrétien Desmarais, la femme d’André Desmarais, président délégué du conseil de Power Corporation du Canada.

Cet obscur organisme à but non lucratif doit, normalement, être au cœur du partage des données médicales anonymisées avec les compagnies pharmaceutiques.

Precinomics regroupe des acteurs des secteurs privé et public, mais "Fitz" n'a pas encore donné d'indice sur ceux qui profiteront de cette structure.

Et savez-vous où sont situés les bureaux de Précinomics?

Vous l'aurez deviné, le siège social de Précinomics se trouve dans les locaux de Square Victoria Real Estate inc., au centre-ville de Montréal. Le premier actionnaire de Square Victoria est Power Corporation du Canada.

Alors c'est probablement vrai que les données médicales privées des Québécois sont une mine d'or.

Là, il va falloir se demander si directement ou indirectement, c'est une mine d'or pour... Power Corporation.

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Vous pouvez consulter la liste des administrateurs de Precinomics, ici:

https://forum.chaudiere.ca/viewtopic.php?p=2371#p2371

Vous aurez une meilleure idée de ceux pour qui la "mine d'or" de "Fitz" s'avère déjà payante.


#LaMineDOrDeFitz



Source: Ma publication, dans Facebook



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Oui, une subvention de 3 millions de dollars de la COVID-19 Therapeutics Accelerator destinée à son étude clinique sur la COVID-19 nommée ColCorona.

https://www.icm-mhi.org/fr/salle-presse ... ll-melinda

https://www.gatesfoundation.org/TheOpti ... erapeutics

Cette étude, qui se fait à domicile sans contact physique, évalue la colchicine comme traitement potentiel pour réduire les complications, freiner la progression de la maladie et sauver des vies.

Mais...

L'INESSS recommande déjà de ne pas administrer de la colchicine pour le traitement des patients ayant un diagnostic confirmé ou suspecté de la COVID-19 en milieu communautaire.

https://www.inesss.qc.ca/covid-19/trait ... icine.html

Alors il faut se demander qui profite de la vente de la colchicine.

1er bénéficiaire potentiel: Takeda avec le Colcrys.

https://www.colcrys.com/

2e bénéficiaire potentiel: Avion Pharma avec le Globerpa.

Justement, Takeda fait partie du consortium CQDM:

https://cqdm.org/fr/cqdm-membres-du-con ... aceutique/

Il faut savoir que France Chrétien-Desmarais siège au CA de Brain Canada qui a un longue liste de partenaires, dont le consortium biopharmaceutique (CQDM).

Un grand cercle de privilégiés qui se grattent mutuellement le dos?


Source: Mon commentaire, dans Facebook


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