Se faire passer un sapin avec le gaz de schiste

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cgelinas
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Voici un excellent commentaire, écrit par Daniel Rochefort, le 12 octobre 2010, en réponse à l'article "Gaz de schiste et effet de serre : qui a raison ?" de publié dans le blogue de Valérie Borde, de la revue L'Actualité:
  • Ça me fait tellement rire – ou pleurer – qu’on me chante l’indépendance énergétique… on nous prend vraiment pour des imbéciles!

    Comment peux t’on parler d’indépendance lorsqu’on nous vendra NOTRE PROPRE GAZ au même prix que le gaz importé… et que la majorité de ce que je paierai se retrouvera dans les poches d’exploitants étrangers!

    Ça sent l’arnaque plus que le gaz tout ça!

    Nos élus parlent du bout des lèvres de l’augmentation des redevances, et ils refusent catégoriquement de revoir le régime des permis d’exploration… et on nous parle de vouloir d’enrichir les québécois! J’y vois plutôt un pillage bien organisé!

    ET EN PLUS, qu’on ne vienne pas me parler d’autonomie énergétique alors que l’industrie du gaz a soulevé dès la première journée au BAPE qu’un des avantages principal de notre gaz est la proximité avec le marché de la côte est américaine!

    Moi, ça me dit qu’on est en train de se faire passer un gros sapin collectif!
Et un autre commentaire qui donne à penser, par Albert, cette fois-ci:
  • @ Jean-François Lacerte :
    octobre 8, 2010 à 14:12

    • “Ouain… Y’a de l’eau dans le gaz des communications au gouvernement du Québec! Est-ce que l’eau dans le gaz de schiste ça donne le même effet?”


    Peu importe M. Jean-François Lacerte, ce que je peut vous dire c’est qu’il y a du gaz dans l’eau au Québec, et je suis sérieux.

    C’est environ à 1 600 mètres de profond.

    En avez-vous entendu parler?

    C’est probablement le second vol que nous subiront, mais il à été soudé au premier.

    Nous sommes naÏfs de donner nos richesses et d’applaudir les américains qui les encaissent.
Ainsi qu'un dernier commentaire, par Alexandre Courchesne:
  • En regardant un peu, on peut avoir un aperçu du potentiel de réduction des GES par la migration mazout/gaz naturel au Québec. Sur le site du MRNF, on peut voir que le Québec consommait en 2007 1,6 Gl de mazout lourd et et de mazout léger, donc 3.2 Gl de mazout.

    De plus, un plan lancé en 2007 proposait 25 M$ de subvention pour aider les industries à passer du mazout lourd au gaz naturel, le tout visant une réduction de 500 Ml de mazout lourd et 1 Mt de CO2. Si on fait l’hypothèse que chaque 500 Ml de mazout transféré au gaz naturel émet 1 Mt CO2 de moins, on obtient environ 6 Mt de CO2 de réduction potentielle ceci étant un ordre de grandeur et non un chiffre précis.

    Donc si il y a augmentation de 1.3 Mt de CO2 par an à cause des nouveaux puits et qu’on change tout le mazout pour du gaz naturel, dans 5 ans on se retrouve au même point qu’aujourd’hui, c’est-à-dire que le Québec émettra autant de CO2.

    La conversion totale est peu probable. Le programme, qui vise les années 2007-2012 en a remplacé environ 4% à date avec 25 M$ de subvention. Ainsi, si conversion il y a, elle sera faite avec les deniers publics.

    Il faut aussi vérifier la production des puits. Aux États-Unis, ils produisent en moyenne 5600 m3 de gaz par puits. À production égale il faudra au dessus de 1500 puits pour remplacer l’équivalent énergétique du mazout utilisé au Québec. En faisant le calcul on voit alors que si tout le gaz d’un puits est envoyé pour un remplacement de mazout, il n’y aura pas nécessairement de gain!
    Et il reste aussi d’autres variables à l’équation comme qu’est-ce qui arrive si le Québec arrête de consommer du mazout. Est-ce que les raffineries vont le brûler à l’interne?, le raffiner en carburant, etc.

    Les affirmations de Mme Normandeau ne sont donc pas du tout triviales. Pour en avoir le cœur net, il faut réaliser une analyse du cycle de vie de type conséquentielle. Quelle sera la conséquence de la production massive de gaz de schiste au Québec. On a d’ailleurs un des meilleurs centres de recherche au monde dans le domaine l’analyse du cycle de vie à Montréal (le CIRAIG).

    À suivre...
Claude Gélinas, Éditeur
chaudiere.ca

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