Le Pacte sur les migrations de l’ONU pourrait forcer le Canada à accueillir «toute la misère du monde»

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cgelinas
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Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières pourrait forcer le Canada à accueillir toute la misère du monde, a déploré André Sirois, avocat auprès de l’ONU.

«Le Canada est d’accord [avec le Pacte sur les migrations], malgré les déclarations de M. Trudeau, qui a déjà dit que le Canada ne pouvait pas accepter toute la misère du monde. Ce document-là pourrait forcer le Canada à accepter toute la misère du monde.»

Selon lui, le Pacte, que le Canada a approuvé lundi, «impose aux pays qui acceptent déjà des migrants, qui les aident déjà et qui ont déjà des politiques nationales d’immigration, d’en faire plus pour les immigrants».

Au micro de Benoît Dutrizac, l’ex-conseiller juridique de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada a soutenu que le Pacte était «tellement mal écrit qu’on peut lui faire dire n’importe quoi».

M. Sirois a aussi mis en doute le caractère non contraignant du texte, qui doit encore faire l’objet d’un ultime vote de ratification, le 19 décembre, à l’Assemblée générale des Nations unies à New York. «On dit 46 fois, dans le texte: “Nous nous engageons à...” Ça, ce n’est pas non contraignant.»

Il a qualifié le Pacte de «texte piégé» contenant «toutes sortes d’engagements et toutes sortes d’affirmations dont la réalité n’est pas démontrée».

Il a par ailleurs reproché au gouvernement de s’être engagé «la tête la première là-dedans», alors que «personne ne sait de quoi on parle». «Est-ce qu’on vit toujours en démocratie?» s’est questionné M. Sirois, en direct sur QUB radio.

Rappelons que lundi, plus de 150 pays ont approuvé à Marrakech le Pacte mondial sur les migrations des Nations unies, en le défendant par de vibrants plaidoyers face aux critiques des nationalistes et partisans de la fermeture des frontières.


Source: Journal de Québec
Claude Gélinas, Éditeur
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Plus de 150 pays ont adopté lundi à Marrakech le Pacte mondial sur les migrations des Nations unies, en le défendant par de vibrants plaidoyers face aux critiques des nationalistes et partisans de la fermeture des frontières.

«Nous ne devons pas succomber à la peur», a exhorté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avant l’adoption formelle de ce texte destiné à renforcer la coopération internationale pour une «migration sûre, ordonnée et régulière».

Comme plusieurs dirigeants présents à Marrakech, M. Guterres a aussi dénoncé les «nombreux mensonges» sur le Pacte qui a généré des tensions politiques dans plusieurs pays et fait éclater la coalition gouvernementale en Belgique, avec la démission des ministres issus du parti nationaliste flamand.

Le document doit encore faire l’objet d’un ultime vote de ratification, le 19 décembre à l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

Prévue sur deux jours, la conférence intergouvermentale de Marrakech qui coïncide avec le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme devait être une étape purement formelle du processus onusien.

Mais le sujet déchaînant les passions, une quinzaine de pays (Autriche, Australie, Bulgarie, Chili, Estonie, Hongrie, Italie, République tchèque, République dominicaine, Lettonie, Pologne, Slovaquie, Slovénie et Suisse) ont annoncé leur retrait ou le gel de leur décision après avoir approuvé le texte le 13 juillet à New York.

Lundi soir, Ernesto Araujo, futur chef de la diplomatie au Brésil du président élu Jair Bolsonaro (entrant en fonctions le 1er janvier), a annoncé que son pays allait se «dissocier» lui aussi du Pacte. Il a ainsi pris le contre-pied de l’actuel ministre brésilien des Affaires étrangères, Aloysio Nunes, présent à Marrakech et favorable à l’accord.

«Gouvernance mondiale»

Les États-Unis, qui s’étaient retirés de l’élaboration du texte en décembre 2017 en le jugeant contraire à la politique d’immigration du président Donald Trump, ont lancé vendredi dernier une nouvelle salve contre le Pacte et contre toute forme de «gouvernance mondiale».

Malgré cette opposition, M. Guterres s’est dit confiant sur la suite du processus: «La réponse a été donnée par plus de 150 pays qui sont venus ici», a-t-il dit au cours d’un bref point de presse.

Alors que les nationalistes européens se mobilisent contre le Pacte à l’approche des élections européennes de mai 2019, la chancelière allemande Angela Merkel est venue le soutenir en personne, comme plusieurs premiers ministres européens: l’Espagnol Pedro Sanchez, le Portugais Antonio Costa, le Grec Alexis Tsipras, le Danois Lars Løkke Rasmussen --qui vient de resserrer la politique migratoire de son pays-- et le Belge Charles Michel, qui a donc maintenu son déplacement au prix de l’unité de sa coalition.

Dans un discours très applaudi, Mme Merkel a plaidé avec passion pour le multilatéralisme en rappelant l’histoire de son pays, marqué par le nazisme.
«La réponse au nationalisme pur a été la fondation des Nations unies et l’engagement de trouver ensemble des réponses à nos problèmes communs», a-t-elle dit.

«Ce modèle de coopération est complexe, il comprend parfois des pas en avant et parfois des peaux de banane (...), mais c’est le seul moyen pour ceux qui veulent un monde meilleur», a lancé le premier ministre belge. Sans regret face au prix politique à payer, Charles Michel s’est dit «debout, droit et fier des convictions portées par la Belgique».

Non contraignant, le recense des principes --défense des droits de l’Homme, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale-- et liste différentes options de coopération --échanges d’information et d’expertises, intégration des migrants etc. Il prône l’interdiction des détentions arbitraires, n’autorisant les arrestations qu’en dernier recours.

Présents à Marrakech, les défenseurs des droits de l’Homme et les ONG l’ont défendu avec ardeur même si certains le trouvent insuffisant, notamment sur les droits des migrants. Ses détracteurs, eux, le voient comme un encouragement à un flux migratoire incontrôlé.

«Accord historique»

«Entre le laxisme inacceptable et le tout sécuritaire insupportable, il y a une voie que nous ouvrons aujourd’hui», a de son côté estimé le roi du Maroc Mohamed VI, dans un message aux participants. «L’Afrique sera un acteur central» du Pacte, a-t-il assuré, rappelant que le Maroc pilote le dossier migratoire de l’Union africaine.

Le Mexique, le Guatemala, le Salvador et le Honduras ont pour leur part salué un «accord historique» et mis en avant leur nouveau «plan de développement» régional destiné à freiner l’émigration depuis l’Amérique centrale, alors que des milliers de migrants se massent à la frontière américaine placée sous haute surveillance par le président Trump.

Le Mexique prévoit 35 milliards de dollars d’investissements pour ce plan qui est «la première et la plus importante application du Pacte», a déclaré Marcelo Ebrard, le chef de la diplomatie mexicaine au cours d’un point-presse avec ses trois homologues.

Il y a environ 258 millions de personnes en mobilité et migrants dans le monde, soit 3,4% de la population mondiale. Plus de 80% des déplacements entre les pays se font de façon légale. Pour la migration clandestine, plus de 60.000 sont morts pendant leur périple depuis 2000, selon les chiffres de l’ONU.


Source: Journal de Québec
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