Alerte à la «maladie du foie gras»

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cgelinas
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Un Québécois sur quatre atteint

Une nouvelle maladie du foie est en train de devenir un véritable fléau pour la santé publique, dénoncent des experts qui estiment que près d’un Québécois sur quatre en serait atteint. «Ça va être une vraie épidémie bientôt», craint l’hépatologue Giada Sebastiani du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

La maladie du foie gras, ou la stéatose hépatique non alcoolique, est dorénavant la deuxième cause des greffes de foie en Amérique du Nord, et en voie de prendre la tête d’ici 10 ans, soutient la spécialiste.

Cette maladie découverte très récemment survient lorsque la graisse compte pour plus de 5 % du foie. Si rien n’est fait, la stéatose hépatique se développe en cirrhose ou en cancer du foie. À ce stade, les chances de survie sont minces sans une greffe.

Auparavant, les experts associaient uniquement la stéatose à une consommation excessive d’alcool. Mais ces dernières années, les cas ont explosé chez les personnes en surplus de poids.

«[Elle] est la conséquence directe des modes de vie modernes: régime alimentaire non équilibré, riche en sucre et en graisse, et manque d’exercice physique», peut-on lire sur le site de la journée internationale dédiée à cette maladie, qui sera soulignée pour la première fois le 12 juin.

Malbouffe

Aux États-Unis, les experts évaluent que près du tiers des adultes en souffrent. Les mêmes chiffres circulent en Europe, où le foie gras a été surnommé la «maladie de la malbouffe» et les experts tirent la sonnette d’alarme.

Les statistiques seraient sensiblement les mêmes ici, mais les médecins déplorent le manque de sensibilisation et de prévention.

«C’est asymptomatique. Cela survient chez des gens qui ont un excès de poids, donc ce n’est pas leur seul problème de santé et les médecins ne savent pas quoi faire avec ça», explique l’hépatologue Marc Bilodeau, du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

«[Pour traiter], il faut perdre du poids, mais quand ça ne fonctionne pas, il y a peu de chose à offrir», dit-il.

Mais la maladie n’est pas limitée aux obèses. Un simple surplus de poids devient un facteur de risque.

«Comme toutes les maladies du foie, elles évoluent lentement. Elles sont sournoises, parce que le foie va réagir de façon silencieuse et les gens se retrouvent à 60 ans avec une cirrhose», met en garde le Dr Bilodeau.

C’est justement ce que veut éviter Dolores Bertone. Âgée de 58 ans, elle a découvert à sa plus grande surprise il y a deux ans qu’elle avait le foie gras.

«Je ne mange pas très gras, je ne bois pas beaucoup d’alcool», explique-t-elle.

Elle croyait plutôt que son surplus de poids pourrait lui causer du diabète ou de la haute pression, mais pas la stéatose hépatique non alcoolique.

Mais tout n’est pas perdu, selon la Dre Sebastiani. Elle souligne qu’une perte de 10 % de son poids peut faire reculer les dommages au foie.

L’important est d’agir rapidement. Déjà, des foies gras commencent à être observés chez des enfants, remarque-t-elle.

Le ministère de la Santé n’a pas d’informations précises sur cette maladie. Ses données sur les hospitalisations montrent néanmoins que l’an dernier, la stéatose hépatique était la cause principale de 16 hospitalisations et la cause secondaire de près de 10 000 séjours à l’hôpital.

Des symptômes sournois

La plupart des symptômes de la maladie de la malbouffe font souvent croire à d’autres maladies.

Par exemple:
  • Perte de tonus musculaire
  • Ecchymoses fréquentes
  • Perte de poids
  • Perte d’appétit
  • Jaunisse
  • Nausées
  • Confusion et perte de mémoire
Source: Stanford Health Care et Institut national américain du diabète et des maladies digestives et du foie

Comment est-ce diagnostiqué ?

La maladie du foie gras se détecte habituellement lors d’une prise de sang de routine, d’une échographie ou d’un scan.

Si les enzymes hépatiques sont particulièrement élevées dans le sang, cela devrait semer le doute chez le médecin.

«Le problème, c’est que jusqu’à 79 % des patients atteints de foie gras ont les enzymes hépatiques normales», explique Giada Sebastiani.

La maladie silencieuse peut donc passer sous le radar de la prise de sang. Elle recommande donc que toutes les personnes souffrant de diabète fassent l’objet d’un dépistage par échographie.


Source: TVA
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