Richard Martineau blâmé sévèrement

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cgelinas
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30 octobre 2021


Le Conseil de presse a « blâmé sévèrement » le chroniqueur du Journal de Montréal Richard Martineau pour avoir de nouveau diffusé des informations inexactes et fait preuve de sensationnalisme en attribuant au philosophe Daniel Weinstock des propos qu’il n’avait jamais tenus en faveur de l’excision symbolique de jeunes filles.

Le chroniqueur a fait l’objet de trois plaintes concernant un texte intitulé « Un spécialiste en éthique inquiétant », qui portait sur le philosophe et professeur à la faculté de droit de l’Université McGill Daniel Weinstock.

M. Martineau a « cité hors contexte » M. Weinstock, de façon à dénaturer sa parole et à l’« interpréter de façon abusive en lui attribuant une position qu’il n’a jamais défendue », rapporte le Conseil.

Le chroniqueur a écrit que Daniel Weinstock aurait « proposé que des médecins québécois effectuent des excisions symboliques sur les jeunes filles » lors d’une conférence sur la laïcité en 2012. Les plaignants ont fourni au comité chargé de traiter les plaintes la transcription des paroles du professeur lors de l’évènement.

Le Conseil a conclu après avoir lu le document que M. Weinstock ne « propose » pas cette pratique. « Le chroniqueur a induit le public en erreur en sélectionnant des passages de la transcription du débat pour appuyer son opinion, tout en occultant les extraits dans lesquels Daniel Weinstock explique qu’il rapporte une position sans l’avaliser », peut-on lire dans la décision du Conseil.

Comme Richard Martineau a été blâmé à plusieurs reprises pour avoir mal cité des personnes, le Conseil lui adresse, ainsi qu’à son employeur Le Journal de Montréal, un blâme sévère.

Une plainte contre Denise Bombardier retenue

La chroniqueuse du Journal de Montréal Denise Bombardier s’est « largement trompée » dans un pourcentage de son article intitulé « 90 % », a tranché le Conseil.

Mme Bombardier y affirmait que la « pandémie fait mourir, ici comme ailleurs, environ 90 % des personnes âgées de plus de 65 ans ». Les chiffres de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) illustrent que ce chiffre ne correspond pas à la réalité.

Cette donnée « a pu induire la population en erreur à un moment où la société s’inquiétait grandement des ravages de la COVID-19 sur les personnes âgées », a conclu le tribunal d’honneur.

Le Conseil de presse a également retenu une plainte au sujet du titre d’un article rédigé par Anthony Barabé dans les pages du Journal de Montréal, intitulé « Un imbécile crée toute une frousse chez Ubisoft ». Le mot « imbécile » a été jugé partial.

Le journaliste lui-même n’est pas blâmé dans cette affaire, le choix du titre relevant de la responsabilité du média.

Le journaliste Steve Sauvé, qui travaille pour La Voix régionale – Beauharnois-Salaberry Haut-Saint-Laurent, a été reconnu responsable de ne pas avoir « vérifié les informations transmises par ses sources et donné la parole aux personnes ou aux organisations responsables » dans la rédaction d’un article à propos des impacts de la COVID-19 dans une résidence pour aînés de Salaberry-de-Valleyfield.

Le Conseil de presse a par ailleurs rejeté quatre plaintes, dont celle concernant la chronique « Si vous étiez sur la chaise… » rédigée par Mario Dumont publiée dans Le Journal de Montréal. La plaignante avait estimé que le texte comportait des informations incomplètes.



Source: La Presse



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Claude Gélinas, Éditeur
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