Québec offre jusqu’à 20,2% d’augmentation aux éducatrices en CPE

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cgelinas
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22 octobre 2021


C’est désormais d’un maximum de 20,2% sur trois ans que le Conseil du Trésor propose de bonifier le salaire des éducatrices en CPE.

Celles-ci obtiennent donc 3,2 % de plus par rapport à l’augmentation temporaire de leur salaire annoncée la semaine dernière par Québec, une hausse qui appliquait l’offre présentée en juillet dernier aux syndicats des éducatrices.

Pour obtenir l'augmentation de 20,2 %, les éducatrices qualifiées devront cependant accepter d’augmenter leurs heures de travail à environ 40 par semaine, sans quoi elles devront se contenter d’une hausse de 15,2 %.

Concrètement, le salaire d’une éducatrice qualifiée au premier échelon devrait ainsi passer de 19 $/h à 21,38 $/h, et à 22,63 $/h en travaillant 40 heures de façon hebdomadaire.

À l’échelon maximal, ce qui concerne environ 60 % des éducatrices selon le Conseil du Trésor, le salaire passerait de 25,18 $/h à 29,22 $/h, et à 30,47 $/h pour un travail de 40 heures par semaine.

L’offre gouvernementale propose par ailleurs aux éducatrices non qualifiées une augmentation de près de 15 %.

Quant aux employés de soutien des CPE, comme les préposés à l’entretien ou à l’alimentation, ils se voient accorder une augmentation maximale de 9,3 %.

Dans l’idée de s'adapter aux besoins des parents qui ont des horaires atypiques, Québec a pensé également à donner une prime supplémentaire de 4 % aux travailleuses dont les heures de travail seront effectuées hors des heures régulières, soit le soir, la nuit et la fin de semaine.

Les syndicats réclamaient pour leur part des augmentations de salaire de 21 à 27 % pour tous les employés des CPE, des demandes qui, selon la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, sont trop élevées pour les finances québécoises.

En conférence de presse, Mme LeBel leur a malgré tout demandé de considérer son offre, qu'elle qualifie de sérieuse et de non négligeable.

Je suis allée pas mal au bout de ma capacité d’enveloppe. [...] On pense que ça répond aux objectifs des deux parties. Je crois qu’il est temps de s’asseoir [à la table de négociation].

Une citation de :La présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel

Amélioration des conditions de travail

Répétant qu’il était hors de question de forcer les éducatrices à faire des heures supplémentaires, Sonia LeBel a aussi fait savoir que leurs employeurs avaient formellement retiré cette demande.

Et pour pallier les heures de travail de plus qu’elle leur réclame tout de même, elle leur propose de leur donner plus de soutien, répondant ainsi à une demande syndicale.

Je pense sincèrement que ce n’est pas une question d’heures travaillées. C’est une question d’avoir de l’aide, du soutien pendant ces journées de travail là, pour rendre le travail plus agréable et diminuer la charge quotidienne.

Une citation de :La présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel

Deux comités paritaires auxquels participeront syndicats et employeurs seront mis sur pied pour discuter des moyens à mettre en place en ce sens.

Le premier tentera de trouver des solutions concrètes pour les enfants à besoins particuliers; le deuxième visera à revoir l’organisation du travail, dont les horaires.

On veut mettre sur la table la possibilité de faire autrement, indique Mme LeBel.

Commentant l'offre divulguée vendredi matin, le premier ministre du Québec, François Legault, a souligné la nécessité de voir les éducatrices travailler à temps plein.

C’est important de dire qu’on ne force personne à travailler à temps plein, mais selon le simple gros bon sens, quand un enfant va à la garderie cinq jours, ce serait le fun que ce soit les mêmes éducatrices les cinq jours, a dit M. Legault.

Dans un contexte de pénurie d’éducatrices qui va même jusqu’à causer des interruptions de services, le gouvernement est à la recherche de travailleuses en nombre encore plus important pour répondre à la création des 37 000 nouvelles places qu’il a promises pour les enfants d'ici 2025.

Une contre-offre syndicale

Déjà, l'un des syndicats représentant les éducatrices en CPE, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), a sollicité une rencontre avec la partie patronale dimanche matin pour lui faire une contre-proposition.

Le syndicat en dévoilera ensuite les détails en conférence de presse et fera le point sur les moyens de pression à venir, a-t-il précisé.

Du côté de la CSN, la présidente du Syndicat des travailleuses en CPE de la Capitale-Nationale, Mélanie Pelletier, a accueilli avec peu d'enthousiasme l'offre gouvernementale.

Ce que je peux dire, c’est que oui, c’est encore des offres insuffisantes. Quand on parle du rattrapage salarial, nous, c’était un 20 % pour tous les titres d’emploi, a-t-elle déploré.




Source: Radio-Canada




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Québec offre jusqu’à 20,2 % d’augmentation aux éducatrices en CPE. -- PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
Québec offre jusqu’à 20,2 % d’augmentation aux éducatrices en CPE. -- PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
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