27 G$ nécessaires pour mettre à niveau les infrastructures en eau du Québec

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cgelinas
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Il faut plus d’argent que pour retaper les routes du Québec, selon une étude

Il faudrait 27 milliards $ supplémentaires sur 25 ans, plus du double que prévu, pour mettre à niveau les infrastructures en eau du Québec, révèle une étude qui sera présentée aujourd’hui, soit encore plus qu’il n’en faut pour retaper les routes du Québec.

Améliorer les infrastructures en eau coûterait 49 milliards de $ sur 25 ans, comparativement aux 22 milliards $ requis pour leur maintien, révèle un rapport du Groupe AGÉCO réalisé pour le Réseau Environnement. Cette étude sera débattue ce matin, lors du Symposium sur la gestion de l’eau 2021, présenté à Montréal.

Par comparaison, le déficit pour maintenir les infrastructures routières a été évalué à 18,7 milliards de $ pour 2020-2021.

Il se perd actuellement, dans les conduites, 22,5 % du volume d’eau distribué, soit environ 100 l d’eau par jour, pour chaque Québécois, qui sont traités pour rien.

« C’est la première étude qui démontre que le retour sur investissement en infrastructures en eau est plus payant que le retour sur investissement sur les routes », fait remarquer Christiane Pelchat, PDG du Réseau Environnement.

« Les gouvernements ont tendance à favoriser les investissements sur les routes. Le projet de loi 66 de la CAQ [accélération de projets d’infrastructures] concernait surtout des projets routiers. Nous voulions démontrer que le retour sur l’investissement des infrastructures en eau pour chaque dollar est de 1,72 $, ce qui est supérieur au retour pour les routes », ajoute Mme Pelchat.

Elle estime que lorsque le gouvernement a des chiffres pour mesurer le retour sur investissement, il y a plus de facilité à le faire investir.

« Et ça coûte moins cher de mettre nos infrastructures à niveau que de les remplacer complètement. Mais il faut agir vite. Plus on attend, plus ça coûte cher », précise-t-elle.

Conservatrice

Pour arriver à ces conclusions, l’étude a notamment calculé le coût des bris d’aqueduc, évalués en moyenne à près de 5000 $ chacun.

Mme Pelchat considère que le rapport est conservateur, car il ne tient pas compte – en raison de la difficulté d’évaluer certaines données – de coûts tels que l’impact sur les activités commerciales d’un bris d’aqueduc ou l’impact sur la santé humaine d’une contamination de l’eau.

Gaspillage

Selon des chiffres de 2018, il se consommait au Québec, si l’on faisait la somme des secteurs résidentiel, commercial, institutionnel et industriel, 536 l d’eau par personne, par jour.

« C’est 50 % de plus qu’en Ontario. Il faut donc concevoir au Québec des infrastructures avec 50 % plus de capacité », insiste Mathieu Laneuville, du Réseau Environnement.

« La Ville de Québec ces dernières années, malgré l’augmentation de sa population, a économisé 16 % de sa consommation d’eau. C’est un centre de traitement de moins. Ce sont des coûts importants économisés », plaide Mme Pelchat.

M. Laneuville précise que des municipalités ont réussi à réduire du tiers l’eau produite récemment. « Il faut poursuivre et l’étude démontre que c’est rentable de poursuivre », estime-t-il.

« Il n’est pas trop tard, mais c’est tout de suite qu’il faut agir », conclut Christiane Pelchat.



LES INFRASTRUCTURES EN EAU AU QUÉBEC

  • Investissements prévus d’ici 25 ans : 22 G$
  • Investissements requis d’ici 25 ans : 49 G$
  • Déficit sur 25 ans : 27 G$
  • Retour sur investissement : 1,72 $ pour chaque dollar dépensé
  • Déficit en infrastructures routières 2020-2021 : 18,7 G$

Source: Rapport du Groupe AGÉCO




Source: Journal de Québec




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Il se perd 22,5 % de l’eau dans les conduites du Québec. Chaque bris, comme celui-ci survenu sur l’avenue De Lorimier, à Montréal, en juillet 2020, coûte en moyenne 5000 $, sans tenir compte des impacts sur la productivité et la santé.
Il se perd 22,5 % de l’eau dans les conduites du Québec. Chaque bris, comme celui-ci survenu sur l’avenue De Lorimier, à Montréal, en juillet 2020, coûte en moyenne 5000 $, sans tenir compte des impacts sur la productivité et la santé.
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Claude Gélinas, Éditeur
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