Québec reporte au 15 novembre la date butoir de la vaccination obligatoire pour les soignants

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cgelinas
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Après avoir martelé pendant des semaines qu’il maintenait le cap sur la vaccination obligatoire des soignants pour le 15 octobre, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, recule. Il reporte la date butoir au 15 novembre 2021.

Une décision « difficile », mais inévitable pour éviter de « foncer dans un mur », a-t-il affirmé. Les oppositions qualifient cette volte-face d’« échec » ou d’« improvisation ». Les syndicats, eux, sont satisfaits d’avoir « enfin » été entendus.


Avant d’en arriver à cette solution ultime, « toutes les pierres » ont été retournées, a assuré le ministre Dubé en point de presse mercredi. Mais les chiffres sont implacables. Le réseau de la santé, qui souffre d’un manque criant de personnel, ne peut se priver de 10 000, 12 000 ou 14 000 employés non vaccinés.

« C’est comme si on revivait le pire de la première vague de la COVID-19 dans notre réseau de la santé, où on avait 12 000 travailleurs absents, a dit Christian Dubé. Imaginez-vous qu’on a un réseau qui est beaucoup plus fragile qu’il y a 19 mois. » La pression sur les gestionnaires aurait été forte pour qu’ils imposent des heures supplémentaires obligatoires au personnel déjà en place — vacciné, lui. « Je veux absolument qu’on arrête d’utiliser ces méthodes-là, a soutenu le ministre. Pour moi, c’est hors de question. »

[Éditeur: le ministre de la santé, oups, des vaccins, continue de se comporter en dictateur et tente à nouveau d'imposer le produit génique expérimental de ses vrais patrons, de "big pharma"... honte sur Christian Dubé.]

La suspension sans solde d’employés non adéquatement vaccinés aurait entraîné des réductions de services dans nombre de régions, notamment en Abitibi-Témiscamingue, a indiqué la Dre Lucie Opatrny, sous-ministre adjointe à la Direction générale des affaires universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutiques au ministère de la Santé et des Services sociaux.

Dans les centres hospitaliers, plus de 600 lits de courte durée supplémentaires auraient dû être retranchés, ce qui aurait contribué à l’engorgement des urgences, a-t-elle précisé. Quelque 35 salles d’opération se seraient ajoutées aux 80 déjà fermées. Le réseau en compte 470 au total.

« La moitié des territoires nous ont dit que les soins à domicile [seraient] affectés », a poursuivi la Dre Opatrny. Des réductions de services « importantes » étaient aussi à prévoir en santé mentale et à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

C’est sans compter les conséquences sur les résidences privées pour aînés (RPA) et les ressources intermédiaires (RI). « Dans une RPA ou une RI, on avait trois personnes sur six qui n’étaient pas vaccinées, dit Christian Dubé. Ça, ça veut dire qu’on fermait, ce n’est pas compliqué. »

Le ministre de la Santé « tend la main » aux employés non vaccinés afin qu’ils reçoivent une première ou une deuxième injection d’ici le 15 novembre. D’ici là, ces travailleurs seront testés au moins trois fois par semaine et ne recevront plus les primes COVID (de 4 % et 8 %) ni les nouvelles primes pour les infirmières à temps plein.

Et que dit M. Dubé aux employés non vaccinés qui ne croyaient pas que le gouvernement irait de l’avant le 15 octobre ? Le ministre a répondu qu’il comprenait que tous ne prenaient pas leur décision « à la même vitesse » et qu’il croyait que des employés pourraient se faire vacciner « si on laiss[ait] les gens décider correctement, avoir de l’empathie pour eux, laisser à leurs collègues le temps de leur parler comme ils le font sur le plancher en ce moment ». « On a été capables d’en convaincre plus de 30 000 depuis 50 jours, a-t-il dit. On verra où on va être dans 30 jours. »

Christian Dubé prévoit faire une annonce la semaine prochaine concernant le recours aux agences privées de placement de personnel par le réseau de la santé. Il espère attirer des infirmières dans le réseau et retenir celles déjà en place.

Vives critiques de l’opposition

Les réactions n’ont pas tardé à la suite de la volte-face de Québec.

Le ministre Dubé s’est finalement « rendu à l’évidence », selon le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qui avait demandé la semaine dernière le report de la date butoir du 15 octobre avec cinq grands syndicats — la FIQ, l’APTS, le SQEES, le SCFP et la CSQ. « Le réseau de la santé se dirigeait vers un mur, a-t-il réagi sur Twitter. Décaler la date butoir était une nécessité. Continuons le travail de vaccination et sensibilisation. »

La députée libérale Marie Montpetit a dénoncé sur Twitter cet « autre échec » du ministre de la Santé. « Hier, il réaffirmait qu’il maintenait le cap, a-t-elle écrit. La CAQ ressemble à un parent qui menace son enfant d’une punition et qui ne l’applique jamais. » À son avis, Québec aurait dû rendre la vaccination obligatoire dès janvier.

Vincent Marissal, de Québec solidaire, accuse le gouvernement Legault « d’avoir attendu jusqu’à la toute dernière minute » avant de reculer. Il l’invite à « redoubler d’ardeur dans les 30 prochains jours » pour qu’un maximum de travailleurs de la santé se fassent vacciner contre la COVID-19 et pour régler le problème des heures supplémentaires obligatoires et « l’hémorragie du personnel vers les agences de placement ».

[Éditeur: QS qui fait une "passe sur la palette" de la CAQ en prétendant (faussement) la "dénoncer"... quel théâtre de mauvais goût.]

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, a demandé la démission de Christian Dubé, qui a prouvé, selon lui, « qu’il n’est plus l’homme de la situation ».

« Pas sortis du bois »

Pour la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le ministre de la Santé n’avait d’autre choix que « d’annoncer des assouplissements ». « On évite le chaos à court terme, mais nous ne sommes pas sortis du bois », indique-t-on dans un communiqué.

En Abitibi-Témiscamingue, les employés du réseau poussent un soupir de soulagement. « [Dans notre région,] on vient d’éviter de nombreuses ruptures de services », dit le président du Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l’Abitibi-Témiscamingue, Jean-Sébastien Blais.

D’après lui, la période de grâce de 30 jours permettra à bon nombre d’employés d’obtenir leur deuxième dose de vaccin. La moitié des 56 infirmières et infirmières auxiliaires non adéquatement vaccinées ont reçu une première dose, rapporte-t-il.

[Éditeur: quelle horrible arrogance de remettre en question les choix individuels, en matière de santé.]

Le Dr Gilbert Boucher, président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec, ne se fait pas d’illusions sur l’échéancier du 15 novembre. La nouvelle date butoir ne fera pas « peur » aux employés non vaccinés, comme cela a pu être le cas avec celle du 15 octobre. « Maintenant, on sait que c’est quelque chose qui va peut-être être reporté s’il y a trop de gens qui ne sont pas vaccinés », dit-il.

Malgré tout, il faut tenter de convaincre les non-vaccinés. « En espérant qu’ils comprennent que la quatrième vague et le Delta [sont] extrêmement contagieux », conclut le Dr Boucher.

[Éditeur: encore une tentative de vendre l'odieuse mixture expérimentale... quelle honte, Dr Boucher.]




Source: MSN / Le Devoir




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