La dénonciatrice de Facebook Frances Haugen révèle son identité dans une entrevue à l'émission 60 minutes

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3 octobre 2021


Une ancienne employée de Facebook dénonciatrice a révélé publiquement son identité pour la première fois dimanche « 60 minutes » pour condamner l'entreprise pour avoir contribué à alimenter la violente insurrection du Capitole le 6 janvier et exacerber la polarisation politique dans le monde.

La dénonciatrice, Frances Haugen, a travaillé en tant que chef de produit dans l'équipe de désinformation civique de Facebook pendant et après les élections de 2020. Elle a été tellement perturbée par plusieurs actions entreprises par Facebook pendant cette période, a-t-elle dit à Scott Pelley à propos de "60 Minutes", qu'elle a divulgué des dizaines de milliers de pages de recherches internes aux législateurs, aux régulateurs et au Wall Street Journal, qui a fait une série de des histoires appelées « Les fichiers Facebook ».

Haugen a déclaré que les propres preuves de l'entreprise montraient que Facebook mentait au public sur ses progrès significatifs contre la haine, la violence et la désinformation. Les avocats de Haugen ont déposé au moins huit plaintes auprès de la Securities and Exchange Commission alléguant que Facebook a menti aux investisseurs à propos de ses actions.

"Je ne crois pas que [la société est] disposée à investir réellement ce qui doit être investi pour empêcher Facebook d'être dangereux", a déclaré Haugen.

Le problème clé, selon Haugen, est que l'activité de Facebook repose sur l'engagement autant que possible des milliards d'utilisateurs du réseau social, et les données montrent que les utilisateurs des médias sociaux s'engagent davantage avec un contenu incendiaire.

"Facebook a choisi maintes et maintes fois d'optimiser pour ses propres intérêts, comme gagner plus d'argent", a déclaré Haugen.

"Lorsque nous vivons dans un environnement d'information rempli de contenus colériques, haineux et polarisants, cela érode notre confiance civique, cela érode notre foi les uns dans les autres, cela érode notre capacité à vouloir prendre soin les uns des autres", a-t-elle ajouté. "La version de Facebook qui existe aujourd'hui déchire nos sociétés et provoque des violences ethniques dans le monde."

Haugen a finalement décidé plus tôt cette année qu'elle ne pouvait plus rester sur Facebook, a-t-elle dit, et a secrètement copié des dizaines de milliers de pages de recherche interne.

"J'ai réalisé:" D'accord, je vais devoir le faire de manière systémique, et je dois sortir suffisamment pour que personne ne puisse remettre en question que c'est réel "", a-t-elle déclaré.

Haugen a quitté l'entreprise en mai 2021.

Concernant l'insurrection du 6 janvier, Haugen a critiqué Facebook pour avoir abandonné les protocoles de sécurité électorale qui faisaient partie d'un programme connu sous le nom d'« intégrité civique » trop rapidement après le vote – et, surtout, avant que le président Joe Biden ne prête serment. Les extrémistes ont ensuite armé Facebook pour planifier l'émeute du Capitole. Des publications sur Facebook ont ​​été citées à plusieurs reprises par des procureurs fédéraux dans des affaires contre les insurgés du Capitole.

Peu de temps après les élections, « ils nous ont dit : 'Nous sommes en train de dissoudre l'intégrité civique.' Comme, en gros, ils ont dit: 'Oh bien, nous avons passé les élections. Il n'y a pas eu d'émeutes. Nous pouvons nous débarrasser de l'intégrité civique maintenant. Avance rapide de quelques mois, nous avons eu l'insurrection », a déclaré Haugen.

Facebook a appris la semaine dernière que Haugen devait apparaître sur "60 Minutes" et a envoyé un message préventif au personnel défendant les actions de Facebook vendredi.

"Les médias sociaux ont eu un grand impact sur la société ces dernières années, et Facebook est souvent un lieu où se déroule une grande partie de ce débat", a déclaré le mémo de 1 500 mots écrit par Nick Clegg, vice-président des politiques et des affaires mondiales de Facebook. "Mais les preuves disponibles ne soutiennent tout simplement pas l'idée que Facebook, ou les médias sociaux en général, sont la principale cause de polarisation."

La note, qui a été obtenue par le New York Times , a déclaré que "l'augmentation de la polarisation politique aux États-Unis est antérieure aux médias sociaux de plusieurs décennies". Clegg a salué les mesures prises par la société pour réprimer les discours de haine et les messages inexacts et incendiaires.

Clegg a poursuivi sa défense de Facebook dimanche matin, repoussant les preuves du trésor documentaire de Haugen selon lesquelles Instagram a un impact négatif sur l'image corporelle.

Avec un "tiers de la population mondiale" engagé avec Facebook, "bien sûr, vous voyez le bon, le mauvais et le laid apparaître sur notre plate-forme", a-t-il déclaré sur "Sources fiables" de CNN.

« Notre travail consiste à essayer d'atténuer le mal, de le réduire et d'amplifier le bien », et c'est ce que les recherches internes de Facebook l'aident à faire, a-t-il insisté.

[Éditeur: quelle déclaration hypocrite venant de celui qui nourrit les trolls et les "fact checkers", ouf!]

Clegg a admis que la recherche sur Facebook montre qu'Instagram peut nuire davantage aux problèmes d'image corporelle pour certains adolescents «déjà» en difficulté. Facebook vise à "atténuer" cet effet, mais ne sera pas en mesure de l'éliminer, a-t-il affirmé.




Source: Yahoo! News

Lien Twitter de Nick Clegg de Facebook qui répond aux accusations du WSJ.




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