Des primes de 12 000 à 18 000 $ pour les infirmières

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cgelinas
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23 septembre 2021


Le gouvernement Legault donnera des primes de 12 000 $ à 18 000 $ aux infirmières pour les attirer et les garder dans un réseau de la santé « dysfonctionnel », le temps qu’une « petite révolution » le rende vivable pour des employés désabusés par le temps supplémentaire obligatoire.

«Le défi qu’on a, c’est de réorganiser le travail pour être capable d’offrir une conciliation famille-travail, une prévisibilité aux infirmières dans leurs horaires. Être capable de leur donner une vie de famille, une vie personnelle raisonnable, et surtout, surtout arrêter de leur demander de faire du temps supplémentaire obligatoire», a lancé le premier ministre François Legault.

À court terme, il ouvre les vannes et budgète près d’un milliard en primes pour inciter les infirmières, infirmières auxiliaires, perfusionnistes et inhalothérapeutes à prendre des postes à temps plein. Il s’agit d’une «passerelle» en attendant l’application de la nouvelle convention collective, qui va permettre une réorganisation du travail.

M. Legault d’une «petite révolution» dans la gestion du réseau de la santé, qui est «presque dysfonctionnel» actuellement. Avec les bonis, il veut faire passer le ratio d’employés à temps plein de 60 % à 75 %. C’est le seul chemin possible vers des horaires stables et prévisibles, dit-il. «C’est beaucoup d’argent, mais on pense que la situation le justifie», a expliqué M. Legault.

L’objectif du Québec : recruter 4300 infirmières cet automne pour gonfler des effectifs amochés par la pandémie. D’ailleurs, il risque toujours de perdre 7500 soignants le 15 octobre avec la directive sur la vaccination obligatoire.

La FIQ sceptique

La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec Nancy Bédard est heureuse que le gouvernement Legault prenne des engagements sur des principes comme la conciliation travail-famille. Mais elle doute que les infirmières retournent en masse dans le réseau public sans une promesse claire sur la fin du temps supplémentaire obligatoire.

«Pour appliquer sur un poste à temps plein, il faut avoir confiance que ça va changer. Elles en ont eu des promesses depuis 15 ans, et il n’y a pas d’engagement ferme sur la fin du TSO. Est-ce que les principes annoncés aujourd’hui en plus des primes vont suffire ? On va le voir, mais j’en doute», commente-t-elle.

Mais on revient à l’analogie de l’œuf et de la poule évoqué par M. Legault la semaine dernière. Québec mise sur les primes pour avoir plus de personnel, ce qui permettra aux gestionnaires de garantir des horaires sur plusieurs semaines, et de réduire de façon importante le TSO, ce qui va donc rendre le système plus humain. Christian Dubé promet des indicateurs et un plan.

Québec a d’autres stratégies : le gouvernement va embaucher une armée de 3000 adjoints administratifs qui auront pour tâche de remplir la paperasse qui occupe présentement le temps des infirmières. «On aimerait mieux qu'ils passent ce temps-là à soigner des patients», a dit M. Legault.

Fini les agences

Le ministre de la Santé enverra aussi un mot d’ordre aux PDG des CISSSS et CIUSSSS : les agences privées n’auront plus droit qu’aux postes de soirs, de nuits et de fins de semaine. C’était un irritant majeur décrié par les syndicats. Christian Dubé « va s’assurer qu’à l’avenir les meilleurs horaires de travail vont d’abord être offerts aux infirmières du réseau public », a dit M. Legault.

«On a très bien compris que l’essentiel pour les infirmières, ce n’est pas l’argent, c’est la qualité de vie, c’est d’être capable d’arrêter d’avoir du temps supplémentaire obligatoire, d’avoir de la prévisibilité. Il faut que le réseau public de la santé soit la meilleure place pour les infirmières pour travailler, pas les agences privées», a dit M. Legault.

À plus long terme, il veut attirer plus de gens dans la formation. Il faut s’attendre lors de la mise à jour économique à des incitatifs financiers aux étudiants qui s’inscrivent dans des programmes qui forment du personnel de la santé. « Ça peut être un boni pour chacune des trois années du bac par exemple », a dit M. Legault.

De grosses primes

15 000$: Pour toutes les infirmières à temps pleins déjà dans le réseau, ainsi que celles à temps partiel qui appliqueront sur un poste à temps plein.

12 000$: Pour les infirmières qui sont à la retraite ou dans le secteur privé et qui obtiennent un poste à temps plein

Ces deux primes sont majorées de 3000 $ dans les régions qui souffrent d’une pénurie aiguë de personnel.

L’Outaouais

L’Abitibi-Témiscamingue

La Gaspésie

La Côte-Nord

Le Nord-du-Québec

Un tiers de la prime est versé immédiatement. Les deux tiers seront donnés dans un an.


Double trempette:

Pour les retraitées, Québec va s’assurer qu’elles conservent leur pleine pension.


« Une infirmière qui est à la retraite, qui va travailler dans le privé, il n'y a personne qui lui enlève sa pension. Pourquoi, quand elle revient chez nous, il faudrait qu'elle diminue sa pension » - Christian Dubé



Source: TVA



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