Vers une explosion des prix au Dollarama

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cgelinas
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La paralysie de l’un des plus gros ports au monde, en Chine, en raison de la COVID-19, risque de faire exploser le prix des objets vendus au Dollarama et des cadeaux de Noël, selon des PME de logistique.

« Toute la chaîne logistique est vraiment affectée », prévient Maxime Bélanger, président du Groupe Xtreme de transport international, de Saint-Eustache, dont les ventes dépassent les 40 M$.

« On a même des clients qui ont dû congédier du monde parce qu’ils sont en manque de matières premières », va jusqu’à dire le dirigeant de l’entreprise.

Depuis la découverte mercredi dernier d’un cas de COVID-19 parmi les employés, le port de Ningbo-Zhoushan, situé à 250 kilomètres au sud de Shanghai, est paralysé.

Or, ce port est le troisième au monde. L’an dernier, plus de 1,2 milliard de tonnes de marchandises ont transité par ses quais.

Hausses de prix en vue

D’après Chantal Grenier, directrice du maritime chez Groupe Xtreme, l’ampleur de la crise est telle que les grands détaillants risquent d’y goûter.

« Les gens qui sont habitués d’aller au Dollarama vont s’apercevoir vite que ça va coûter pas mal plus cher. On n’a plus de conteneurs. Les armateurs ne sont plus capables de les faire bouger parce que les ports ferment », souligne-t-elle.

Pire encore, elle craint même que les magasins puissent carrément manquer de produits, provoquant des pénuries, si rien ne s’arrange vite.

« On approche de la grosse saison en prévision de Noël, au mois d’août, pour avoir les produits à temps pour les Fêtes, les jouets et tous les produits qui viennent de la Chine. Ça commence maintenant », explique Chantal Grenier.

Navires détournés

Pour Nicolas Aubert, président du transitaire international WJ Jones, d’une douzaine d’employés, les conséquences sont bel et bien réelles, même si les événements surviennent à l’autre bout du monde.

« C’est certain qu’il y a des compagnies qui vont se faire prendre avec pas de marchandises sur les tablettes », analyse-t-il.

« Mon équipe de coordination s’arrache les cheveux avec nos agents en Chine pour trouver de l’espace disponible. On a quatre navires en destination de Ningbo détournés vers d’autres ports en Chine », illustre-t-il. Avant la fermeture du port en question, il y avait une attente de deux mois. Aujourd’hui, on craint une « congestion majeure » dans les autres terminaux.

« Pour sortir le conteneur sous une pile, c’est impensable. Sans parler des gens qui ont de la nourriture périssable alimentaire dans des conteneurs réfrigérés. Ça peut avoir un impact dramatique », souligne Nicolas Aubert. Pour Marc Cadieux, PDG de l’Association du camionnage du Québec (ACQ), ces temps d’attente pourraient augmenter les coûts d’exploitation chez nous.

« Ça va créer des goulots d’étranglement. C’est au bout de la Chine que l’on va écoper, alors que l’on a déjà des problèmes de main-d’œuvre aussi », dit-il.

« Il faudra prévoir des délais supplémentaires d’approvisionnement, sans compter que notre industrie souffre déjà de manque de main-d’œuvre », pense aussi Benoit Therrien, président du média Truck Stop Québec.

Regain de contaminations

Depuis un mois, la Chine fait face à un regain de contaminations sur son sol.

Or, l’arrêt de ce terminal du port de Ningbo-Zhoushan risque d’aggraver davantage la situation du transport maritime, sous forte pression du fait des restrictions sanitaires et du redémarrage de l’économie, qui ont fait bondir la demande de biens.

D’autant plus qu’en mai, la fermeture temporaire du port chinois de Yantian (sud) en raison du coronavirus avait déjà entraîné des semaines de retard pour l’expédition de marchandises un peu partout.




Source: AFP et TVA




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Fichiers joints
Maxime Bélanger, président du Groupe Xtreme, a des partenariats dans plus de 120 pays. D’après lui, la congestion qui s’en vient dans le transport des marchandises va continuer de donner bien des maux de tête aux distributeurs et aux détaillants.
Maxime Bélanger, président du Groupe Xtreme, a des partenariats dans plus de 120 pays. D’après lui, la congestion qui s’en vient dans le transport des marchandises va continuer de donner bien des maux de tête aux distributeurs et aux détaillants.
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Claude Gélinas, Éditeur
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