L’arrivée difficile à la garderie

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L’arrivée difficile à la garderie

Article rédigé par Martine L'espérance
Lundi, mars 3rd, 2008

«Ma petite pleure chaque fois que je la laisse avec l’éducatrice.»

Cette dernière m’a dit qu’une fois que je suis dans l’auto et hors de sa vue, ma fille ne pleure plus. Mais je me sens quand même très coupable.

Réconforter. Faites-lui comprendre que vous savez comment elle se sent, rassurez-la en lui disant que vous allez revenir et, autant que possible, essayez de rentrer à l’heure prévue. Ainsi, vous l’aiderez à développer un sentiment de confiance et de sécurité qui lui permettra de mieux supporter vos départs. Ne vous esquivez pas sans lui dire que vous partez: cela diminuerait son sentiment de sécurité. Votre enfant ressent aussi vos émotions au moment du départ; alors, même si vous êtes bouleversée, il est important que vous communiquiez à votre enfant une attitude positive et détendue pour l’aider à maîtriser ses émotions.

Jouer. Les jeux de rôles imitant les départs et arrivées peuvent aider votre enfant à se sentir davantage maître de la situation. Il est important de laisser votre enfant décider du déroulement de ces petites mises en situation. Elle voudra peut-être alterner les rôles: être celle qui part (vous) ou celle qui reste (elle-même). Pendant le jeu, elle aura l’occasion de démêler ses pensées et ses émotions et d’essayer différentes stratégies d’adaptation qu’elle pourra appliquer dans la vraie vie. Si vous prêtez attention à ce qu’elle dit et fait quand elle vous imite, vous trouverez peut être des solutions que vous pourrez essayer la prochaine fois que vous quitterez la maison.

Enseigner. Proposez à votre enfant différentes stratégies pour mieux faire face à vos départs. Certains enfants aiment tenir leur animal en peluche préféré dans leurs bras ou avoir une photo de leur mère qu’ils peuvent regarder quand elle est partie. Laissez votre fille trouver des idées et des stratégies qu’elle pourra essayer.

Si vous vous sentez coupable de laisser votre enfant, il réagit peut-être à ces sentiments et devient anxieux lui-même. Par conséquent, il est très important de montrer que vous êtes persuadé(e) que votre enfant et que son éducatrice vont passer une bonne journée après votre départ.

Objets

1. Apportez un objet familier de la maison à la garderie (toutou, couverture). Les odeurs familières rassureront votre enfant.

Rituel

2. Ayez des rituels, rituel du départ, rituel du retour. La stabilité permet de construire un sentiment de sécurité. Un horaire stable facilite l’intégration. L’enfant sait par exemple qu’après la collation d’après-midi tous les jours papa vient me chercher et que tous les matins maman vient me reconduire après que le grand frère soit parti pour l’école.

3. Amusez vous à créer des rituels de salutations, 2 câlins, 4 bisous et 3 «bye-bye» et maman s’en va travailler. Soyez fidèles à ces marques d’affection.

Un article sur ce thème intitulé «Les gros chagrins du matin» est paru dans le Magazine Enfants Québec, tout sur le bébé en avril 2001.

La garderie une expérience difficile pour certains

Service de garde

Parents : Documentation : Service de garde : La garderie une expérience difficile pour certains

Éducation Coup-de-fil

En général, les jeunes enfants sont heureux d’aller à la garderie. Si la plupart d’entre eux s’acclimatent facilement à cette réalité, on ne peut en dire autant de tous. Certains comme Francis, 3 ans, pleure souvent, pique des crises de colère à la moindre contrariété et semble soucieux. Rappelons-nous ce qu’on leur dit alors le plus souvent:
  • «C’est le fun, tu as des petits amis»;
  • «Tu fais toutes sortes d’activités agréables»;
  • «Tu peux jouer avec beaucoup de nouveaux jouets qu’on n’a pas à la maison»;
  • «Ton éducatrice est gentille»;
  • «Tu es bien chanceux».
Le paradis, quoi! Mais sa réalité, quelle est-elle?
  • La garderie est une coupure du milieu familial; il se sépare de ses parents.
  • Il se retrouve dans un nouveau milieu, où des adultes inconnus vont prendre soin de lui.
  • On le laisse parmi beaucoup d’enfants, alors qu’à la maison, il est le seul ou il a un ou deux frères ou sœurs, rarement plus.
  • Il a des consignes nouvelles à observer, différentes de celles de la maison, de même qu’une alimentation différente et de nouvelles façons d’agir pour un grand nombre de détails de la vie courante.
  • Maman ou papa le laisse dans cet endroit non familier et… disparaît!
Décidément, tout cela représente beaucoup d’adaptations pour un petit qui n’aime pas trop l’inconnu. Que faire si notre bout de chou fait partie de la minorité d’enfants pour lesquels la garderie représente une dure épreuve? Voici quelques pistes:
  1. Écouter ce que l’enfant a à dire, sans le raisonner et essayer de comprendre son vrai message sous ses mots et ses comportements. Parfois, un dialogue avec son toutou préféré, en présence de l’enfant, peut faciliter grandement les choses!
  2. Lui dire concrètement ce qu’il va faire dans la journée à la garderie. (ex: jeu – collation – jeu encore – dîner – petite sieste – jeu – retour de maman ou papa). Il est important que l’enfant sache qui va venir le chercher pour le retour à la maison et quand.
  3. On peut lui laisser, attaché au fond de sa poche, un petit article personnel du parent en gage de votre retour (ex: vieille clé).
  4. Au moment de laisser l’enfant à l’éducatrice, évitez de partir à la sauvette ou à son insu. Il doit vous voir partir, et de grâce, ne prolongez pas les au revoir. L’enfant pleurera peut-être – et même probablement – mais cela vaut beaucoup mieux que de lui laisser craindre que vous ayez disparu à tout jamais…
  5. À la maison, affichez ses dessins, bricolages et autres réalisations et parlez aussi souvent que possible de la garderie.
    • Plusieurs parents dont les enfants réagissent de cette manière ont l’impression de l’abandonner, et partent le cœur gros, en se sentant coupables. Si tel est votre cas, ne vous inquiétez pas. Votre petit mousse va apprendre par son expérience, parfois vite, parfois plus lentement, que vous revenez toujours.
Claude Gélinas, Éditeur
chaudiere.ca

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