Le télétravail menace peut-être votre emploi

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cgelinas
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Au sortir de la pandémie, le télétravail sera là pour de bon. Les conséquences négatives, pour bien des Québécois, demeurent insoupçonnées.

Votre emploi exige-t-il que vous soyez présent au bureau ? Si vos tâches peuvent être effectuées depuis votre maison de campagne, alors pourquoi ne pourraient-elles pas l’être de l’Inde ou du Maroc ? Le télétravail généralisé incitera-t-il vos patrons à délocaliser certaines activités dans un pays où les travailleurs sont nombreux et les salaires moins élevés ?

Ces questions commencent à inquiéter bien des professionnels, qui se croyaient jusqu’à présent à l’abri de la compétition internationale. Ils sont architectes, avocats ou ingénieurs, et ils comprennent que le coût de leur travail dans des pays émergents peut être jusqu’à 30 fois moins élevé.

Un designer web et un programmeur qui travaillent depuis un an à partir de la maison pourraient-ils être remplacés par des travailleurs qualifiés de pays émergents ?

La décision appartiendra à leur employeur. Au sortir de la pandémie, les entreprises endettées chercheront des façons d’économiser. Elles évalueront les écarts de coûts, les avantages et les inconvénients.

« Télémigration »

À l’ère du télétravail généralisé, on commence de plus en plus à parler de « télémigration ». Bien entendu, ce ne sont pas toutes les tâches qui sont menacées par la délocalisation. Mais avec les nouveaux moyens technologiques, les traducteurs instantanés et la main-d’œuvre qualifiée disponible à l’étranger, la tentation sera forte pour plusieurs entreprises de services de déplacer une partie des tâches.

Déjà, au Québec, certains services de gestion de la paye sous-traitent plusieurs mandats dans des pays émergents, tout comme les centres d’appels. De plus en plus de sociétés indiennes, thaïlandaises ou pakistanaises offrent de la sous-traitance à bas prix. Du montage vidéo aux services bancaires en passant par le marketing ou le travail d’ingénierie, un large éventail de services est désormais disponible. Des millions d’emplois sont concernés en Occident.

Avant les confinements, plusieurs patrons ne croyaient pas que leurs employés seraient aussi efficaces en travaillant à distance.

Ils ont changé d’avis et 82 % des employeurs voient maintenant le télétravail de manière plus positive, selon un sondage de la Chambre de commerce et de l’industrie de Québec.

Plus les salaires sont élevés dans un secteur, plus la pression sera forte sur les entreprises pour dénicher une main-d’œuvre meilleur marché.

Ne vous attendez toutefois pas à des vagues de licenciements à court terme. Le phénomène pourrait être insidieux et progressif.

Transition

Moins de postes seront créés. Les filiales étrangères de nos entreprises recruteront de plus en plus de télétravailleurs pour effectuer des tâches habituellement faites au Québec.

Difficile d’évaluer l’ampleur du déplacement d’emplois auquel nous pourrions assister.

Le prochain chapitre de la mondialisation se jouera vraisemblablement dans le secteur des services.

Nos travailleurs d’usine et nos agriculteurs y ont déjà goûté.

Ce sera différent avec les professionnels, car leur employeur ne fermera pas du jour au lendemain... mais ils seront confrontés à une nouvelle réalité, parce que les technologies et la pandémie n’ont pas fini de faire tomber des barrières.




Source: Journal de Montréal




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Claude Gélinas, Éditeur
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