« Oui, on utilise trop de pesticides », dit le ministre de l'Agriculture du Québec

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cgelinas
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Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) reconnaît qu'« on utilise trop de pesticides » au Québec. Lors de l'étude des crédits de son ministère, jeudi, André Lamontagne a été pressé de questions en lien avec la publication du livre du fonctionnaire Louis Robert.

Le lanceur d'alerte dénonce l'utilisation généralisée de pesticides «tueurs d'abeilles», alors que la science a démontré qu'ils ne sont pas utiles dans un contexte québécois.

«Nos cibles visent à réduire l'utilisation des pesticides qu'on utilise», assure le ministre dans la foulée de son admission. L'encadrement des prescriptions de certains produits a déjà porté ses fruits, comme pour l'atrazine.

«Vous avez la lourde responsabilité de transformer le monde agricole», a dit au ministre le député du Parti québécois Sylvain Roy, lors de l'étude des crédits.

Le ministre promet des changements importants dans son ministère.

Le livre de Louis Robert, qui critique l'influence des lobbys sur le MAPAQ, a été qualifié d'«événement majeur dans le débat sur notre agriculture depuis le rapport Pronovost» par le fondateur de l'Union paysanne, Roméo Bouchard.

Le ministre n'a pas voulu qualifier le lanceur d'alerte de «courageux», comme le lui a demandé l'opposition officielle. André Lamontagne a même tenu à mentionner que lui-même n'avait jamais ressenti de pression de quiconque.

Pas d'argent public pour les pesticides, dit le ministre

Le ministre Lamontagne a été questionné sur une enquête de Radio-Canada qui révélait en décembre que l'argent des Québécois avait payé l'usage controversé de pesticides.

Du glyphosate et d'autres produits pulvérisés juste avant la récolte ont été remboursés par la Financière agricole, ce qui a causé un malaise parmi les fonctionnaires.

«On a signifié à la Financière agricole que ce n’était pas une pratique acceptable», a dit André Lamontagne qui affirme avoir exigé que cela ne se reproduise plus.

Le ministre s'attend à la fin de l'« ambiguïté » des agronomes

Louis Robert dénonce le fait qu'un agronome qui conseille les agriculteurs sur leur usage des pesticides peut aussi être employé d'une entreprise qui vend ces mêmes pesticides.

Le ministre Lamontagne souhaite qu’il n’y ait «plus d'ambiguïté entre le conseil et la vente».

Pour cela, il rappelle que son gouvernement a mandaté l'Office des professions pour qu'il formule des recommandations afin de réformer la Loi sur les agronomes, d'ici octobre 2021.

«La loi va certainement refléter l’esprit de ce qu’on a demandé», a dit le ministre, mais il ne s’est pas montré favorable à une mise sous tutelle de l’Ordre, comme le réclame Louis Robert.

Quelque 3000 agronomes travaillent dans les champs du Québec, dont 175 au MAPAQ. C'est 30 de plus qu'il y a trois ans, s'est félicité le ministre.




Source: MSN / Radio-Canada




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cgelinas
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Des «forces obscures» dans un écosystème agricole vicié Plus de trois ans après que le lanceur d’alerte Louis Robert a fait grand bruit pour la première fois, il persiste et signe: les pouvoirs publics ont laissé «les loups entrer dans la bergerie».

Dans un livre publié mercredi, il tourne le projecteur vers ces «forces obscures» qui ont pris en otage la production agricole et créé un «écosystème organisationnel vicié».

On y apprend en détail les pressions qu’il a subies pendant 30 ans à l’intérieur même du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

En 2018, des enquêtes du «Devoir» et de Radio-Canada révèlaient l’ingérence du privé et le climat de contrôle à l’intérieur d’un centre de recherche sur les pesticides financé par des fonds publics.

«On n’a pas encore appuyé sur les bons leviers pour faire changer les choses.» — Louis Robert, en entrevue Malgré tout le battage médiatique, cette année encore «la majorité des champs en grande culture de maïs et soya vont à nouveau être semés avec des semences traitées aux insecticides», laisse-t-il tomber.

Ces pages, Louis Robert ne les a pas écrites par «vengeance personnelle», assure-t-il, mais pour «diagnostiquer les causes du problème le mieux possible».




Source: MSN / Le Devoir




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