Le Port de Montréal, service public paralysé : des impacts immédiats, importants et concrets pour la population

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Montréal, le 23 avril 2021 — Le Syndicat des débardeurs, SCFP, section locale 375 ayant fait parvenir un préavis de grève générale d’une durée illimitée débutant lundi à l’Association des employeurs maritimes (AEM), l’Administration portuaire de Montréal (APM) déplore une situation qui aura des impacts importants et concrets pour la population et les PME d’ici, avec un arrêt complet et illimité des opérations portuaires dès aujourd’hui, une grève partielle étant déjà en cours pour le week-end.

La grève générale illimitée débutant lundi mettra à l’arrêt pour une durée indéterminée une infrastructure publique qui est au service de millions de Québécois et de Canadiens et où circule une valeur de 275 M$ de biens chaque jour, allant des produits agroalimentaires aux produits pharmaceutiques, en passant par des matériaux de construction et des produits phares exportés par nos entreprises d’ici. Une récente étude économique estime qu’une interruption des activités portuaires représente une perte de 10 M$ à 25 M$ par jour pour l’économie. Rappelons que l’incertitude liée au conflit de travail qui perdure depuis des mois a déjà des impacts bien concrets, notamment le détournement de certains navires vers des ports concurrents par les lignes maritimes.

« Le Port de Montréal est une infrastructure stratégique au service des entreprises importatrices et exportatrices ainsi que des citoyens du Québec et du Canada. Ce nouvel arrêt de travail est un frein au rôle-clé que jouent les opérations portuaires dans la relance économique et entraînera des impacts importants et très concrets pour la population et les PME d’ici », a déclaré M. Martin Imbleau, président-directeur général de l’Administration portuaire de Montréal. « Ce sont des matières premières destinées à nos usines, des ordinateurs pour le télétravail et des fruits exotiques frais qui n’arrivent plus sur nos quais, ou encore du sirop d’érable et du porc des producteurs québécois qui ne peuvent plus être distribués aux quatre coins du monde via le port de Montréal. Il est donc urgent d’en venir à une entente entre les deux parties. »

Au cours des derniers jours, les principales associations d’affaires québécoises et canadiennes ont à nouveau sonné l’alarme dans des déclarations communes. De plus, selon un nouveau sondage mené par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, près du tiers des PME canadiennes estiment qu’une 2e grève aurait des répercussions négatives sur leur entreprise. Au Québec, c’est 53% des entrepreneurs qui appréhendent les effets.

Des impacts importants

L’épisode récent de grève partielle, après un seul week-end d’arrêt, a déjà des impacts importants avec près de 10 000 conteneurs EVP (équivalents vingt pieds) cloués au sol, une accumulation et des délais au niveau des convois ferroviaires et l’obligation pour les lignes maritimes qui ont des navires en route vers Montréal de revoir leur logistique.

Rappelons que les épisodes totalisant 19 jours de grève à l’été 2020 ont entraîné des impacts importants pour l’économie, alors que 20 navires ont dû être détournés. Au total, 80 000 conteneurs EVP (équivalents vingt pieds) remplis de marchandise que nous consommons au quotidien ont été acheminés vers des ports concurrents ou encore ont été cloués au sol.

Selon la grappe industrielle en transport et logistique CargoM, plus de 6 300 entreprises du Grand Montréal en transport et logistique qui soutiennent les opérations portuaires sont aussi touchées directement par une grève au port.

Perturbation de plusieurs services portuaires

Le préavis de 72 heures déposé ce matin prévoit une grève générale d’une durée illimitée des débardeurs débutant le lundi 26 avril, entraînant la cessation complète de la manutention des marchandises et des services d’amarrage ordinairement fournis par les débardeurs dans les terminaux du port de Montréal. Rappelons qu’une grève partielle étant déjà en cours, aucun service ne sera non plus offert durant le week-end précédant la grève générale illimitée.

La manutention de vrac liquide, le service Oceanex (terminal Bickerdike) et le terminal céréalier (Viterra) ne seront pas touchés par cette situation.




Source: Port de Montréal




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L’APM prend acte du préavis pour une loi spéciale fédérale sur la reprise et le maintien des activités portuaires, une reconnaissance du caractère stratégique de celles-ci

Montréal, le 25 avril 2021 — L’Administration portuaire de Montréal (APM) prend acte du préavis du gouvernement fédéral pour une loi spéciale en faveur de la reprise et du maintien des activités portuaires à Montréal, un signal clair de la reconnaissance du caractère stratégique du Port de Montréal.

« Après plusieurs épisodes de grève en 2020 et 2021, qui ont eu et ont toujours des impacts économiques et logistiques importants, il est essentiel que le Port de Montréal puisse jouer pleinement et durablement son rôle stratégique de moteur économique au service de la population et des PME d’ici, et ce sans interruption », a déclaré Martin Imbleau, président-directeur général de l’Administration portuaire de Montréal.

Actuellement, une grève partielle en cours et un préavis de grève générale d’une durée illimitée transmis par le Syndicat ont comme conséquence un arrêt complet des opérations de manutention des marchandises depuis vendredi dernier. Les clients du Port de Montréal doivent s’attendre à des délais dans la livraison de leurs marchandises pour les prochains jours, voire les prochaines semaines.

Une valeur moyenne de 275 M$ de biens circule chaque jour sur les quais du Port de Montréal, allant des produits agroalimentaires aux produits pharmaceutiques, en passant par des matériaux de construction et des produits phares exportés par nos entreprises d’ici. Une récente étude économique estime qu’une interruption prolongée des activités portuaires représente une perte de 10 M$ à 25 M$ par jour pour l’économie.

Rappelons que les épisodes de grève de l’été 2020 ont entraîné des impacts importants avec, notamment, 80 000 conteneurs EVP (équivalents vingt pieds) cloués au sol ou détournés et une vingtaine de navires détournés vers des ports concurrents, une tendance qui s’est poursuivie dans les derniers mois chez certaines lignes maritimes compte tenu de l’incertitude liée au conflit de travail.

L’épisode récent de grève partielle, après un seul week-end d’arrêt, a déjà des impacts importants avec près de 10 000 conteneurs EVP cloués au sol, une accumulation et des délais au niveau des convois ferroviaires et l’obligation pour les lignes maritimes qui ont des navires en route vers Montréal de revoir leur logistique.




Source: Port de Montréal




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Les débardeurs du port de Montréal entament ce matin leur grève générale illimitée. Cette grève pourrait être interrompue rapidement avec le dépôt d'un projet de loi à Ottawa prévoyant la reprise et le maintien des opérations au port.

Les 1150 membres du Syndicat des débardeurs de Montréal, des grands contremaîtres au personnel d'entretien de la section locale 375 du SCFP, ont prévu interrompre dès 7 h tout travail de manutention des marchandises et d'amarrage des navires.

Outre le port de Montréal, le terminal à conteneurs de Contrecoeur, situé en aval sur la Rive-Sud, doit aussi cesser toute activité de même nature.

Seuls le terminal céréalier, le service Oceanex et la manutention de vrac liquide pourront poursuivre leurs activités, avait précisé le syndicat, vendredi, lors de l'annonce de son avis de grève. Ces secteurs ne seront pas touchés en vertu de dispositions du Code canadien du travail, avait-il indiqué.

Une rencontre est néanmoins prévue à 9 h, lundi, entre le syndicat et des représentants de l’Association des employeurs maritimes (AEM) en présence d'un médiateur fédéral.

La grève pourrait toutefois être interrompue par un projet de loi prévoyant la reprise et le maintien des opérations au port. Ledit projet de loi pourrait être déposé à la Chambre des communes par la ministre du Travail, Filomena Tassi, au plus tôt mardi matin.

Des mots de la ministre, il s'agit de l’option la moins favorisée par Ottawa. Nous croyons au processus de négociation collective, a-t-elle assuré, mais toutes les autres solutions sont épuisées.

Le fédéral a donc décidé d'agir pour éviter que les Canadiens subissent les contrecoups de cette grève, qui vient causer des dommages importants et potentiellement durables aux économies du Canada, du Québec et de Montréal, a ajouté la ministre Tassi.

En soirée dimanche, le premier ministre Justin Trudeau a commenté le dossier lors d'une entrevue à l'émission Tout le monde en parle.

Chaque jour où il y a des arrêts de travail, on voit des petites entreprises à travers le Québec souffrir parce qu’elles ne reçoivent pas leurs denrées, mais aussi, on voit des compagnies décider de passer leurs commandes via le port de Boston, par exemple, parce que Montréal n’est pas fiable dans leur perspective, a-t-il déploré.
On est là pour encourager la négociation, mais on ne peut pas accepter qu’il y ait des dommages économiques massifs.

Une citation de: Justin Trudeau, premier ministre du Canada
Du côté du Nouveau Parti démocratique (NPD), on qualifie de complètement inacceptable et pitoyable la volonté du gouvernement d'instaurer une loi pour forcer le retour au travail alors que la grève n'est même pas commencée.

Le gouvernement libéral vient de complètement déstabiliser et déséquilibrer les parties à la table de négociation en laissant planer cette menace d’une loi spéciale. Il vient de prendre fait et partie pour la partie patronale, contre les travailleurs, a soutenu le député Alexandre Boulerice en entrevue.

Si le port de Montréal arrêtait de mettre de la pression sur les horaires des travailleurs, il n’y en aurait pas de grève demain. Le syndicat a dit qu’il était prêt à retourner à la table de négociation, a-t-il ajouté.

Le ministre québécois de l'Économie Pierre Fitzgibbon, qui avait appelé Ottawa à intervenir dans ce dossier, s'est quant à lui prononcé dimanche en début d'après-midi en faveur du projet de loi fédéral.

Il est toujours mieux de négocier que de passer par une loi spéciale, a-t-il écrit sur Twitter, mais la situation est critique pour nos entreprises.

Une grève générale illimitée après des grèves partielles

Les débardeurs, dont la convention collective est échue depuis décembre 2018, en ont contre les changements unilatéraux apportés par l'AEM à leurs horaires de travail, qui devaient justement débuter lundi et qui ont été annoncés jeudi, en pleines négociations.

Ces modifications, avait déploré le syndicat, surviennent au moment où les discussions avec l'employeur achoppent sur la question, notamment, des horaires et de la conciliation travail-vie personnelle.

Michel Murray, conseilleur syndical des débardeurs, a d'ailleurs affirmé que les employés seraient prêts à rentrer au travail lundi si l'employeur renonçait à la modification des horaires de travail. Il a déploré le silence de l'AEM dans les derniers jours.
Ça pourrait être évité dans les prochaines minutes si l'employeur avait daigné au cours des 48 dernières heures répondre à notre offre.

Une citation de :Michel Murray, porte-parole du syndicat des débardeurs du port de Montréal
Les débardeurs avaient déjà entrepris une grève partielle deux semaines plus tôt, après que l'Association des employeurs maritimes (AEM) eut annoncé son intention de « suspendre certaines conditions de rémunération ».

Depuis le 16 avril dernier, les débardeurs sont donc en grève les week-ends – une mesure qui est venue s'ajouter à celle de refuser de faire des heures supplémentaires.

L'AEM a réitéré sa position dimanche dans une déclaration écrite, affirmant que les raisons qui justifient la fin de la rémunération des heures non travaillées sont toujours valides puisque tout le monde s’entend sur la baisse de volume.

Concernant l'instauration des horaires à quart, l'AEM soutient toujours agir ainsi pour s'ajuster à l’impact de la grève partielle du syndicat pour maintenir la flexibilité de la chaîne d’approvisionnement.

Le milieu des affaires retient son souffle

Avec la grève générale illimitée, ultime recours pour faire pression sur l'employeur, les débardeurs assurent ne pas vouloir « nuire à l'économie montréalaise ». Nous voulons exercer notre droit fondamental de négocier collectivement, a déclaré Michel Murray.

L'interruption des services vient malgré tout perturber les activités des entreprises qui doivent faire transiter leurs marchandises par le port de Montréal.

Pour Véronique Proulx, présidence-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec, l'impression de déjà-vu est manifeste. L'été dernier, après avoir entamé une grève d'un peu moins de deux semaines, les débardeurs avaient conclu une trêve d'une durée de sept mois.

Plusieurs entreprises [avaient] perdu des contrats, des clients, faute de pouvoir expédier à temps, a rappelé Mme Proulx en entrevue à RDI, dimanche matin.
La marchandise ne circulera plus. Pour les manufacturiers et les exportateurs, qui sont les plus grands utilisateurs du port de Montréal, c’est un peu catastrophique.

Une citation de: Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et Exportateurs du Québec
Depuis la fin de cette trêve, en mars dernier, l'incertitude plane, à tel point que certaines entreprises ont choisi de se tourner vers d'autres solutions pour éviter la paralysie de leurs chaînes de production, notamment en redirigeant leurs conteneurs vers le port d'Halifax. Bien que jugées nécessaires, ces mesures sont coûteuses, selon Mme Proulx.

Qui plus est, cette grève générale illimitée survient alors que les entreprises tentent de se relever après une dure année de pandémie qui a bouleversé leurs activités et leurs échéanciers. On n’a pas besoin de ça, a lâché la PDG de Manufacturiers et Exportateurs du Québec.

À l'instar du ministre Fitzgibbon, Mme Proulx espérait elle aussi qu'Ottawa intervienne sans plus tarder pour régler ce conflit de travail qui perdure.

Jusqu'à présent, au moins trois médiateurs ont été nommés par le ministère du Travail, mais la sortie de crise se fait toujours attendre.

Depuis deux ans et demi, notre gouvernement a fourni au [syndicat] et à l'AEM un soutien important à la négociation pour les aider à conclure une entente, y compris plus de 100 séances de négociation par médiation, a affirmé dimanche la ministre Filomena Tassi.

Force est de constater que les parties restent très éloignées alors qu’un nouvel arrêt de travail se poursuit, a-t-elle écrit sur Twitter.




Source: Radio-Canada




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Justin Trudeau a déclaré ceci en lien avec la grève générale illimitée des débardeurs, au Port de Montréal, depuis ce matin, le lundi, 26 avril 2021:

"On est là pour encourager la négociation, mais on ne peut pas accepter qu’il y ait des dommages économiques massifs."

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/17 ... debardeurs

https://forum.chaudiere.ca/viewtopic.php?f=19&t=2409

C'est regrettable que le PM n'ait pas la même sensibilité pour les MILLIONS de Canadiens qui subissent d'importants contrecoups de la crise-COVID qui a cours depuis plus d'un an.

Cette crise a mené et mène ENCORE au ralentissement ou à la fermeture de pans entiers de l'économie canadienne.

Comment se fait-il que Justin Trudeau n'ait aucune intention d'agir pour mettre fin à la crise-COVID comme il menace de le faire pour la grève des débardeurs, au Port de Montréal?

N'y a-t-il pas assez de "dommages économiques massifs" en regard de la crise-COVID, au Canada?

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Cette grève montre au grand jour l'hypocrisie d'une part très importante de la classe politique qui ne demande aucun compte à Justin Trudeau pour ces paroles inacceptables, vu l'impact COLOSSAL de la crise-COVID sur de nombreux aspects de la vie des Canadiens.




Source: Ma publication, dans Facebook

La photo de Justin Trudeau vient de son point de presse du 23 avril 2021 intitulé "PM Trudeau provides COVID-19 update, announces Pfizer booster shot deal".




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