Un ex-président de la CAQ nommé au Conseil exécutif

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cgelinas
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La Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault réhabilite son ancien président, Stéphane Le Bouyonnec, et le nomme secrétaire général associé au ministère du Conseil exécutif.

M. Le Bouyonnec avait plongé son parti dans l’embarras en 2018, lorsqu’il fut révélé qu’il était à la tête d’une entreprise reconnue pour ses prêts consentis à des taux usuraires.

À l’époque, le gouvernement libéral et l’opposition péquiste avaient dénoncé les choix professionnels du président de la CAQ, y voyant une façon de profiter des plus vulnérables de la société.

M. Le Bouyonnec avait dû démissionner comme président de la CAQ et candidat du parti dans le comté de La Prairie le 28 août 2018, en pleine campagne électorale.

Il s’occupera, à compter du 17 décembre 2020, du dossier de l’internet en région. La CAQ s’est engagée à brancher tous les Québécois à internet haute vitesse avant 2022, une promesse qui est loin d’être remplie.

« Le dossier de la couverture internet haute vitesse dans toutes les régions du Québec est une grande priorité pour notre gouvernement », a déclaré Ewan Sauves, attaché de presse du premier ministre Legault.

« Avec sa longue feuille de route dans le domaine des télécommunications, Stéphane Le Bouyonnec a le profil idéal pour relever ce défi au sein de l’appareil gouvernemental », a-t-il ajouté.

« De la partisanerie à haute vitesse »

La nomination de M. Le Bouyonnec ravive le débat sur les nominations partisanes, l’opposition accusant M. Legault de gérer les nominations à partir de sa liste de contacts personnels.

« Le 16 décembre 2020, le jour non pas de l’internet, mais bien de la partisanerie à haute vitesse », a gazouillé le député libéral Gaétan Barrette.

« Le Bouyonnec nommé à un des postes les mieux payés de l’État. […] Non mais ça ne s’invente pas. Ça fera le top-5 des nominations partisanes ! » a-t-il poursuivi.

Mercredi, le Conseil des ministres a aussi nommé Charles Sirois, cofondateur de la CAQ, comme membre du conseil d’administration de l’École de technologie supérieure.

En octobre dernier, le gouvernement de la CAQ avait nommé un ancien attaché politique de l’Action démocratique du Québec (ADQ), le parti qu’elle a avalé, comme sous-ministre de l’Éducation.

La CAQ a également récemment nommé Denis Dolbec, chef de cabinet du ministre des Finances Eric Girard, à la tête de la Régie des alcools, des courses et des jeux.

L’ex-attachée de presse du premier ministre, Valérie Noël-Létourneau, est aujourd’hui conseillère chargée des projets spéciaux de la délégation générale du Québec à New York.

Mme Noël-Létourneau relève directement de la déléguée générale, Catherine Loubier, elle aussi une proche de M. Legault.

Dans l’opposition et au pouvoir, François Legault s’est maintes fois engagé à se tenir loin de toute nomination partisane.

Seule la compétence devrait entraîner une nomination, disait-il, avec une moue de dédain pour « les p’tits amis » du pouvoir ayant obtenu des emplois en raison de leur allégeance politique.

Du changement ?

« François Legault ressemble de plus en plus à Jean Charest », a réagi jeudi le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

« Après avoir défendu le mépris des règles éthiques de son ami banquier Pierre Fitzgibbon, voici le retour des nominations partisanes.

« Quand les Québécoises et les Québécois ont voté pour du changement en 2018, je ne suis pas sûr qu’ils s’attendaient à ce que les petits amis du régime libéral soient remplacés par les amis personnels du chef de la CAQ », a-t-il ajouté.

Selon le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, la nomination de M. Le Bouyonnec est la dixième nomination partisane de la CAQ.

« Ça ne s’invente pas : l’ancien président de la CAQ qui offrait des prêts à des taux usuraires interdits au Québec est de retour dans le giron caquiste », s’est étonné M. St-Pierre Plamondon sur les réseaux sociaux.

« Après avoir promis que c’était « tolérance zéro » en matière d’éthique, François Legault a décidément choisi que cette règle ne s’appliquait plus à son gouvernement », a-t-il renchéri.




Source: La Presse




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PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE<br /><br />Stéphane Le Bouyonnec avait mis son parti dans l’embarras en 2018, lorsque les médias avaient révélé qu’il était à la tête d’une entreprise reconnue pour ses prêts consentis à des taux usuraires.
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Stéphane Le Bouyonnec avait mis son parti dans l’embarras en 2018, lorsque les médias avaient révélé qu’il était à la tête d’une entreprise reconnue pour ses prêts consentis à des taux usuraires.
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Claude Gélinas, Éditeur
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