Livre vert sur la police: Québec veut faire plus de place au privé

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cgelinas
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La ministre de la Sécurité publique voit d'un bon œil l'arrivée du privé pour venir épauler les services de police au Québec.

En entrevue à TVA Nouvelles, elle y est allée de cette réflexion alors qu'un comité se penche sur les façons d'optimiser le travail des policiers.

La pression étant forte afin de réformer la loi de la police, qui n'a pas été retouchée depuis 20 ans, la ministre a mandaté un comité pour lui donner des pistes d'amélioration.

«Je ne veux pas que ce soit une réforme cosmétique ou un exercice de relations publiques, je veux une vraie réforme qui va répondre aux défis de 2020, mais aussi de 2025 et de 2030», a expliqué Geneviève Guilbault.

Le comité devra tenir compte des nouvelles technologies, du profilage racial, de la réduction des coûts et du bien-être des policiers.

«Il faut s'assurer que nos policiers soient outillés pour enrayer ces problématiques-là et il y a toute l'évolution du droit», a ajouté la ministre de la Sécurité publique.

Elle n'écarte pas l'idée de faire appel au privé. «Est-ce qu'il y a des choses qui pourraient être confiées au privé? Des choses plus mineures. Par exemple, l'administration de certains règlements municipaux, la gestion de la circulation routière, la gestion de certaines patrouilles préventives, des stationnements», s'est-elle questionnée.

Elle pousse sa réflexion et évoque l'arrimage de services d'enquêtes pour résoudre des crimes économiques et s'attaquer à la cybercriminalité.

«Est-ce qu'il y a lieu de créer des mécanismes pour un meilleur partage d'informations entre les policiers et le privé pour pouvoir aller plus vite dans des enquêtes? Souvent, quelques heures, quelques jours, ça peut changer quelque chose», a poursuivi la ministre.

Certains pays le font déjà. Elle cite en exemple le FBI qui travaille avec des institutions bancaires, ainsi que les escouades en Grande-Bretagne qui luttent contre le blanchiment d’argent.

«Ce sont des exemples qui méritent au moins d'être étudiés. Est-ce que c'est parfait là-bas? Probablement pas. Mais est-ce qu'on pourrait s'en inspirer pour faire mieux ici? Possiblement!», a-t-elle avancé.

Une cinquantaine de corps de police embauchent 15 000 agents au Québec, ce qui représente environ 2 milliards $ annuellement, dont un milliard pour la Sûreté du Québec.

«Le recours au privé pourrait avoir cette incidence-là aussi collatérale d’aussi baiser les coûts de la police. Ça, ce serait un gain pour les contribuables», a souligné la ministre.

Des consultations publiques se tiendront cet automne et le dépôt d'un rapport est attendu pour le printemps prochain.


Source: Journal de Montréal


Consultez aussi le "Livre vert", intitulé "Réalité policière au Québec : modernité, confiance et efficience sur l’organisation policière au Québec".


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L'arrivée du privé pour venir épauler les services de police au Québec?
La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, voit ça d'un bon œil.

On comprend qu'un marché potentiel de quelques 2 milliards de dollars par année, au Québec, puisse émoustiller l'intérêt des fournisseurs privés de services dits "complémentaires" à ceux de la police.

Alors qu'aux États-Unis, dans la foulée de l'affaire George Floyd, le mouvement Black Lives Matter et les Antifas ont uni leur voie pour réclamer la fin du financement des services de police de nombreuses villes démocrates, comme Baltimore, Portland, Philadelphie, Hartford, Seattle et bien d'autres, où des élus réclament des changements, on retrouve San Francisco, San Diego, Los Angeles, Oakland, Denver, Durham, Winston-Salem, Chicago, New York et Washington D.C.

Source: https://www.axios.com/cities-defund-the ... d1c9b.html

Au Québec, le définancement envisagé de la police pourrait arriver directement du bureau de la ministre avec un éventuel recours au privé.
  • l'administration de certains règlements municipaux;
  • la gestion de la circulation routière;
  • la gestion de certaines patrouilles préventives; et
  • la gestion des stationnements.
Et même l'arrimage de services d'enquêtes pour résoudre des crimes économiques et s'attaquer à la cybercriminalité.

La ministre Geneviève Guilbault parle d'épauler la police mais dans les faits, c'est une habile manoeuvre pour définancer la police afin de financer le privé.

Difficile de savoir si les citoyens seraient mieux servis.

#Police #LivreVert

Si vous ne l'avez pas encore lu, je vous suggère de lire le Livre vert de la police, ici:

Source: Mon intro pour ma publication, dans Facebook
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Dans le Livre vert de la police, au point 3.3, on retrouve l'information qui suit, à propos du partage des responsabilités.

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Outre les corps de police, différents acteurs fournissant des services de sécurité sont à l’œuvre au Québec. Poursuivant le plus souvent des fins analogues, notamment de protéger les personnes et les biens, ils mènent également de manière distincte des activités qui tendent à se compléter.

Dans le cadre de leur mission, les policiers travaillent ainsi en collaboration avec d’autres agents de la paix, dont :
  • les contrôleurs routiers;
  • les agents de protection de la faune;
  • les constables spéciaux œuvrant dans différents milieux;
  • les agents de services correctionnels.
Pour leur part, les agences de sécurité privée offrent des services complémentaires à ceux assurés par les agents de la paix. Au milieu des années 2000, des changements législatifs majeurs ont mené à une importante réforme du dispositif d’encadrement de l’industrie de la sécurité privée au Québec. Entrée en vigueur graduellement entre 2008 et 2010, la Loi sur la sécurité privée encadre davantage ce secteur d’activité et a permis la création du Bureau de la sécurité privée.

Depuis un certain temps à l’échelle mondiale, on remarque un recours accru à des civils par les organisations policières, soit à l’interne par l’entremise d’employés non policiers, soit à l’externe en faisant appel à l’industrie de la sécurité privée : on appelle ce phénomène la « civilarisation ».

Pour ce qui est du recours à des ressources externes, des agences de sécurité privée proposent, par exemple, leurs services afin d’améliorer l’efficacité de la desserte policière ou de la compléter en offrant de s’acquitter de certaines tâches qui, de leur avis, ne requièrent pas de formation policière ou de statut d’agent de la paix, notamment :
  • l’application de certains règlements municipaux;
  • la gestion de la circulation;
  • le contrôle des stationnements;
  • la patrouille préventive;
  • la sécurité lors d’événements majeurs.
Certains intervenants sont d’avis qu’une plus grande mise à profit de ressources civiles, qu’elles proviennent de l’interne ou de l’externe, pourrait contribuer à diminuer les coûts associés à la desserte policière en plus d’améliorer la sécurité des citoyens en permettant aux policiers de centrer leurs efforts sur leur mission première.

D’autres estiment que les compétences de civils dans le domaine des savoirs technologiques ou d’autres champs d’expertise de pointe pourraient être davantage mises à contribution.

Réalité policière au Québec : modernité, confiance, efficience

Cela dit, un recours accru à des civils pour l’exécution de certaines tâches traditionnellement effectuées par des policiers peut poser des enjeux, notamment en matière de relations de travail et à l’égard de la disponibilité de main-d’œuvre qualifiée, de l’indépendance, de l’imputabilité et de la perception du public
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