Le serment à la Reine, par les députés élus, au Québec

Répondre
Avatar du membre
cgelinas
Administrateur
Messages : 7781
Enregistré le : 25 mai 2010, 22:07
Localisation : Lévis, QC
Contact :

Dans le web et les médias sociaux, il est présentement question de l'arrivée d'un nouveau Roi pour remplacer la Reine Élisabeth II. Il s'agit de "Joseph Gregory Hallett is King John III".

Il y a une bonne présentation de cet important changement "coronal", dans ce vidéo:


C'est Josée Rivard qui m'a fait réfléchir avec son vidéo où elle explique que si c'est avéré que la Reine a été démise de ses fonctions et qu'elle est remplacée par un "nouveau" Roi, que valent les serments d'allégeance prononcés par 100% de nos députés élus, à l'Assemblée nationale du Québec?


C'est une excellente question.


J'ai donc été voir quel était le serment prononcé, très exactement.
Chaque député élu à l’Assemblée nationale prête deux serments. Voici ce qu’il doit déclarer:
  • « Je, [nom du député], déclare solennellement que je serai fidèle et porterai vraie allégeance à Sa Majesté la reine Élisabeth II. »
  • « Je, [nom du député], déclare sous serment que je serai loyal envers le peuple du Québec et que j’exercerai mes fonctions de député avec honnêteté et justice, dans le respect de la Constitution du Québec. »
On voit que nos députés ont déclaré qu'ils seraient fidèles à la Reine et qu'ils lui porteraient une "vraie allégeance". C'est contraignant, certes mais en même temps, je me demande si c'est assez pour rendre leur travail de député irrecevable ou alors, carrément illégitime (si la Reine a bel et bien été démise).



Pratique contestée

C'est Sol Zanetti de Québec solidaire, en octobre 2018, qui avait précisé que ce serment d'allégeance a été mis en place dans les colonies britanniques pour contrer les catholiques. « C’est une discrimination religieuse. À l’époque, c’était comme prêter serment au pape de l’Église anglicane », évoquant du coup une pratique « désuète ».

Sol Zanetti avait aussi dit "Prêter serment à la reine, c’est complètement paradoxal pour un État qui veut être laïque. Comme indépendantiste, c’est une négation de notre liberté de conscience" ce qui ne devrait jamais se produire mais qui, pourtant, se produit à chaque jour où nos députés élus, au Québec, travaillent.

Finalement, il avait rappelé que « C’est humiliant pour nous, c’est contraire aux libertés individuelles, mais aussi irrespectueux pour tous les peuples qui ont subi la colonisation britannique, comme les Acadiens » et c'est bien vrai.

Des députés péquistes, dont Martine Ouellet et Alexandre Cloutier partageaient ce malaise, en 2016.

Autrement dit, le simple fait de prononcer ce serment de fidélité à la Reine dérange (et n'a pas sa place, à mon sens personnel) mais est-ce assez pour stopper le travail de notre Assemblée nationale provinciale et de ses députés élus?


Source: Radio-Canada

Je vous invite aussi à lire à propos du statut politique et constitutionnel du Québec.



Ce qu'en disait Lord Durham (un anti-Québécois notoire)
Les malheureuses dissensions nationales, qui sont la cause de malheurs très étendus, s'aggraveraient au moment présent s'il survenait un changement qui donnerait à la majorité plus de pouvoir qu'elle n'en a possédé jusqu'aujourd'hui.

Le plan par lequel on se proposerait d'assurer la tranquillité du gouvernement du Bas-Canada doit renfermer les moyens de terminer à l'Assemblée l'agitation des querelles nationales, en établissant pour toujours le caractère national de la province.

Je n'entretiens aucun doute sur le caractère national qui doit être donné au Bas-Canada ; ce doit être celui de l'Empire britannique, celui de la majorité de la population de l'Amérique britannique, celui de la race supérieure qui doit à une époque prochaine dominer sur tout le continent de l'Amérique du Nord.

Sans opérer le changement ni trop vite ni trop rudement pour ne pas froisser les esprits et ne pas sacrifier le bien-être de la génération actuelle, la fin première et ferme du Gouvernement britannique doit à l'avenir consister à établir dans la province une population de lois et de langue anglaises, et de n'en confier le gouvernement qu'à une Assemblée décidément anglaise.

Source: Lord Durham



Bon, le plan de Lord Durham, en 1837 et en 1838, n'a pas fonctionné comme prévu... du moins, pas jusqu'à aujourd'hui.

Le but de Lord Durham était que la population ne soit pas soumise à une majorité française. Le serment d'allégeance à la Reine prenait alors tout son sens.

Juste là, sachant dans quel état d'esprit ce genre de serment d'allégeance a été imposé, ça ne fait aujourd'hui aucun sens de le garder obligatoire (comme c'est ENCORE le cas, en ce moment, la CAQ n'ayant RIEN fait pour supprimer cette obligation malsaine et originalement malveillante envers les français qui représentent aujourd'hui la majorité des Québécois).

Sur la page où j'ai pris l'extrait ci-haut, il est aussi écrit:
Si les querelles des deux races sont irréconciliables, on peut rétorquer que la justice exige la soumission de la minorité à la suprématie des anciens et plus nombreux occupants de la province, et non que la minorité prétende forcer la majorité à prendre ses institutions et ses coutumes.
En gros, on comprend qu'aujourd'hui, la majorité francophone du Québec ne devrait pas être forcée par la minorité anglaise ou britannique (selon l'esprit de ce texte).

Mais ça devrait être la même chose en regard de l'OMS, de l'ONU ou des parasites étrangers (Gates, Soros et complices) qui veulent, eux aussi, soumettre le peuple québécois à "leurs institutions" (pharmaceutiques, financières et sociales).



Alors, nos députés peuvent-ils encore exercer si la Reine est démise de ses fonctions de souveraine?

Cette question demeure. Tout le monde s'interroge.

À première vue, selon moi, bien que le serment soit obligatoire, il ne semble pas contraignant pour l'exercice du "devoir" d'un député élu puisque son 2e serment le lie au "peuple du Québec".

Ainsi, je ne saurais dire si les deux serments sont mutuellement indissociables ou indépendants, l'un de l'autre. Et qui plus est, si le 2e serment est suffisant pour que le député élu puisse continuer à siéger à l'Assemblée nationale, de manière légitime.

S'il y a un constitutionnaliste qui pourrait aider à démêler ça, ce serait apprécié.



Pour l'heure

Au moment de publier ceci, ce n'est pas encore totalement clair ou officiel si la Reine a été démise.

Du même souffle, le nouveau Roi Hallett n'est pas encore officiellement installé dans son pouvoir et ce, malgré le fait qu'il ait un site web. Il y a un historique de sabotage de l'arrivée de ce Roi qui remonte loin dans le temps.

Si on en croit le narratif, l'arrivée de ce Roi aurait des conséquences positives pour tous les peuples du monde, à commencer par ceux faisant partie du Commonwealth. À savoir le Canada et sa province du Québec.


C'est donc un important sujet car si la Reine n'est plus en fonction, il se pourrait que les travaux des députés élus du Québec ne soient plus valables.

Incluant le projet de loi 61 qui va à l'encontre des intérêts du peuple québécois.

Un dossier à suivre...


-- -- --


La Reine est officiellement dévolue dans les articles de loi fédéraux depuis 1985 (sous Brian Mulroney) et ils se doivent de nommer un nouveau souverain.

Jacques-Antoine Normandin a demandé le nom du nouveau souverain mais ne l'aurait pas reçu. Il a personnellement prêté serment à la Reine (il a le droit de le faire) mais pour nos élus provinciaux, ce n'est pas clair exactement à quoi ils prêtent allégeance.

-- selon Chevrier Freud qui a mentionné ceci dans son court vidéo.


-- -- --
Fichiers joints
ce-que-voulait-lord-durham-contre-les-francais.jpg
ce-que-voulait-lord-durham-contre-les-francais.jpg (70.92 Kio) Vu 1103 fois
nouveau-roi-de-la-grande-bretagne.png
nouveau-roi-de-la-grande-bretagne.png (787.73 Kio) Vu 1103 fois
Claude Gélinas, Éditeur
chaudiere.ca

Blogues: Montréal | Québec | Lévis | Emploi | Éducation | Placements | Transports
Dons: PayPal | DonorBox Web: Achetez vos noms de domaines au plus bas prix...
Répondre