Scarlett Johansson, invertébrée parmi d’autres

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cgelinas
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Hollywood est probablement la capitale mondiale du politiquement correct. Scarlett Johansson vient d’en faire l’expérience. Elle s’est permis, dans une entrevue au magazine As If, de critiquer le politiquement correct et les lobbies qui, d’une manière ou d’une autre, instaurent une censure dans le milieu des arts.

Il faut rappeler qu’elle a dû renoncer à un rôle récemment. Elle devait jouer une trans, ce qui a choqué la « communauté trans », qui y voyait une forme « d’appropriation culturelle » adaptée à l’identité de genre.

Censure

Elle vient de rétropédaler et s’est excusée. Mieux ! Elle en profite pour faire son autocritique publique en disant reconnaître ses privilèges comme Blanche et « cisgenre » (il faudra revenir un jour sur ce concept débile).

En gros, elle s’excuse d’avoir défié l’idéologie dominante. À la québécoise, on dira qu’elle fait publiquement une séance de pardon mononcle.

Cette censure est globale.

Comment ne pas penser ici à Louis-Jean Cormier, le formidable chansonnier, qui a dû lui aussi se soumettre à une semblable autocritique en 2018 après avoir osé contester la sacro-sainte parité, en soutenant qu’il préférait embaucher les individus en fonction de leur talent plutôt qu’en fonction de leur sexe.

Ou encore à Robert Lepage, le génial dramaturge, qui après avoir résisté un peu mollement à la censure de sa pièce SLAV, s’est lamentablement excusé il y a quelques mois en se soumettant idéologiquement à ceux qui le persécutaient.

Faut-il que le politiquement correct soit d’une puissance écrasante pour plier ainsi un après l’autre les créateurs qui osent le questionner ? Celui qui ose se dresser contre lui passera pour un raciste ou un sexiste. Il fabrique ainsi à la tonne des invertébrés. Il conditionne tout le monde à se coucher devant la menace d’une controverse.

Mais la question du politiquement correct va bien plus loin et se résume, à bien des égards, à la guerre de plus en plus ouvertement menée contre ce diable que serait l’homme blanc, et plus encore, l’homme blanc hétérosexuel.

Contre ce salaud absolu, tout est permis. On le dépeint comme un monstre, et il faudrait s’en prendre à tous les symboles qui, d’une manière ou d’une autre, l’incarnent positivement.

C’est probablement à cette lumière qu’on peut comprendre l’offensive lancée contre James Bond, l’as des espions britanniques. La nouvelle circule beaucoup ces jours-ci : le nouvel agent 007 serait une femme noire.

007

Il n’y a évidemment aucun problème à ce qu’une femme noire incarne une espionne de classe mondiale. Et nul ne doute que ce personnage pourrait être fascinant. L’immense majorité applaudirait sa création.

Mais c’est une chose de créer un tel personnage et de le promouvoir, et c’en est une autre de le créer pour remplacer James Bond, comme s’il fallait l’enterrer pour qu’un autre soit possible.

Cette guerre symbolique, qui pousse à piétiner sans cesse la majorité, comme s’il fallait l’humilier, devient exaspérante. Aux USA, elle pousse même bien des gens à la révolte en votant Trump.

Mais cela, les gardiens du politiquement correct refusent de le comprendre.


Source: Journal de Montréal
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