Sidney Gottlieb: Le fameux programme de contrôle de l’esprit de la CIA a-t-il créé un tueur infâme?

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cgelinas
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2 mars 2020


MK-Ultra était le nom de code d’un programme gouvernemental notoire de contrôle de l’esprit mené dans les années 1950 et 1960 dans lequel la CIA a ordonné aux scientifiques de doser des cobayes humains sans méfiance avec du LSD et d’autres médicaments. Le programme a récemment fait les manchettes lorsqu’une jurée dans le cas de l’un de ces cobayes — le défunt mafieux de Boston Whitey Bulger, à qui la CIA avait injecté du LSD lorsqu’il était un jeune détenu — a déclaré qu’elle n’aurait pas voté pour le condamner pour 11 meurtres si elle avait su ce que le gouvernement américain lui avait fait. Bulger, qui a reçu du LSD plus de 50 fois, allait terroriser South Boston en tant que chef notoirement violent du gang de Winter Hill.

Dans un nouvel épisode de « Buried Treasure », un article régulier du podcast Yahoo News « Skullduggery », Michael Isikoff et Daniel Klaidman interviewent l’historien et journaliste Stephen Kinzer, l’auteur du nouveau livre« Poisoner in Chief: Sidney Gottlieb and the CIA Search for Mind Control ». C’est une biographie de l’homme derrière MK-Ultra, un chimiste nommé Sidney Gottlieb, qui a également conçu des poisons que l’agence utilisait pour tenter d’assassiner des dirigeants étrangers tels que Fidel Castro et Patrice Lumumba. Ce qui suit est une transcription éditée de l’entrevue.


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Yahoo News: Commençons par parler à nos auditeurs de Sidney Gottlieb. Qui était-il?

Stephen Kinzer: J’ai consacré une grande partie de ma carrière à essayer de découvrir ce qui se passe derrière la façade de la politique publique et de la diplomatie publique que nous pouvons voir. J’ai découvert beaucoup de choses au cours de cette recherche. ... C’est la première fois que je suis choqué. Je n’arrive toujours pas à croire que cela s’est produit, qu’il y avait une chose telle que MK-Ultra et qu’il y avait une personne comme Sidney Gottlieb. Il vivait dans une invisibilité totale. Donc dans un sens, mon livre est la biographie d’un homme qui n’était pas là.

Vous avez approché un ancien directeur de la CIA, qui a déclaré ne pas savoir qui était Sidney Gottlieb.

Gottlieb s’est presque complètement effacé, et c’était son désir. Il menait les expériences les plus extrêmes sur des êtres humains qui aient jamais été menées par une agence ou un agent du gouvernement américain. Il avait ce qui était, en fait, un permis de tuer. ... Gottlieb était probablement l’Américain inconnu le plus puissant du 20ème siècle.

Est-il possible que l’une des raisons pour lesquelles Sidney Gottlieb a échappé à l’attention est que la CIA n’a jamais affronté les choses horribles qu’il faisait?

Ils ont finalement dit, essentiellement, que Gottlieb était une sorte de wacko. Il n’a pas été bien supervisé, les choses ont déraflé, le projet est devenu insaisissable, il y a eu des problèmes de supervision. ... Tout était de la faute de Sidney. C’est une manière d’éliminer toute responsabilité institutionnelle de la CIA.

Comment s’est-il inscrit à la CIA ?

Sidney Gottlieb rejoint la CIA dans ses premières années, en 1951. ... Presque tous les officiers supérieurs de la CIA venaient d’une classe sociale particulière. C’étaient des produits de cuillère en argent de l’aristocratie américaine, qui se connaissaient depuis l’école préparatoire, et les mêmes collèges, et les banques d’investissement, et les cabinets d’avocats. Sidney Gottlieb était complètement différent ... du reste d’entre eux. Il est le fils d’immigrants juifs. Il a grandi dans le Bronx. Il bégayait. Il avait une boiterie. Il était donc très étranger. ... [Les fonctionnaires de l’Agence] savaient que ce qu’il faisait était brutal, sanglant et causait un nombre indénu de morts. Ils ne voulaient pas mettre quelqu’un de leur propre classe sociale dans la position d’avoir à superviser ce projet qu’ils savaient être très horrible.

Ce que Sidney Gottlieb dirigeait était un programme clandestin visant à contrôler l’esprit [et] à expérimenter avec le LSD sur certains des Américains les plus vulnérables sans aucun consentement.

L’idée derrière MK-Ultra était de trouver une substance qui permettrait à la CIA de contrôler l’esprit des gens et de les manipuler et de les faire faire des choses qu’ils ne feraient jamais autrement. Et puis, si vous avez eu de la chance, oubliez simplement qu’ils les avaient déjà faits. ... [Gottlieb] a décidé qu’avant de pouvoir trouver un moyen d’insérer un nouvel esprit dans le cerveau de quelqu’un, vous deviez d’abord trouver un moyen de faire exploser l’esprit qui était là-dedans.

... Il a utilisé tous les types de combinaisons de médicaments qu’il pouvait imaginer, ainsi que la privation sensorielle, l’hypnose, l’électrochoc et toutes sortes d’autres techniques, toutes visant à essayer de trouver un moyen de détruire un esprit humain. ... Derrière lui, il a laissé une trace de blessés et de morts en nombre que personne ne peut même estimer car les dossiers ont tous été détruits lorsque Gottlieb a quitté la CIA.

Il s’agissait donc d’un programme de la guerre froide lancé au début des années 1950. Et comme beaucoup d’autres choses de l’époque de la guerre froide, il est né de la crainte que les Soviétiques et le communisme international faisaient quelque chose comme ça, et donc nous ne pouvions pas avoir un écart de contrôle de l’esprit, pour ainsi dire. Que savons-nous de ce que les Soviétiques ont fait et de ce que les services de renseignement américains pensaient que les Soviétiques faisaient?

Ce sont deux choses très différentes: ce que faisaient les Soviétiques et ce que nous pensions que les Soviétiques faisaient. Je me suis donc posé la même question. ... Qu’est-ce qui a conduit les premiers directeurs de la CIA, et en particulier Allen Dulles, puis la personne qu’il a embauchée pour diriger ce projet MK-Ultra, Sidney Gottlieb, à croire qu’il existait une chose telle que le contrôle de l’esprit? En fin de compte, après 10 ans, Sidney Gottlieb a finalement conclu qu’il n’y avait pas de contrôle de l’esprit. ... Mais qu’est-ce qui leur a fait penser que c’était possible ? ... Je pense que c’est lié au conditionnement culturel avec lequel ils ont été élevés. Pensez à tous les livres, et aux histoires, et aux films, sur le contrôle de l’esprit. ... Il y a des histoires d’Edgar Allan Poe, et des histoires de Sherlock Holmes, et des films comme « Le cabinet du Dr Caligari » et « Gaslight ». Ces gars-là ont grandi en regardant ces films, et en lisant ces histoires, et je pense qu’ils croyaient que puisque la fiction pouvait l’imaginer, il y avait probablement un élément de vérité. Cela a également nourri leur désir de se lancer dans ce projet.

Il y avait « Le candidat de la Mandchourie », un roman puis un film, sorti au début des années 1960, qui parlait du contrôle mental coréen programmant un Américain pour assassiner un candidat à la présidence. Et ironiquement, c’est le livre « La recherche du candidat de la Mandchourie », de John Marks, dans les années 1970, qui, je crois, a révélé pour la première fois l’existence de MK-Ultra?

Tu as raison. Lorsque Sidney Gottlieb a quitté la CIA en 1973, avec son mentor de longue date, Richard Helms, qui était à l’époque le directeur de la CIA, les deux se sont assis et ont rapidement décidé que tous les fichiers de MK-Ultra devraient être détruits. Gottlieb a en fait dû se rendre au centre des archives de la CIA à Wharton, en Virginie, et superviser la destruction de sept caisses de documents. ... Une archive inestimable a été perdue.

Plus tard, au milieu des années 1970, ce chercheur, John Marks, a décidé de déposer une demande en vertu de la Loi sur l’accès à l’information auprès de la CIA, demandant s’il y avait d’autres documents. ... Cette demande a atterri à un moment où la CIA était sous les ordres d’un nouveau président, Jimmy Carter, de s’ouvrir et d’être plus honnête. ... [Une] recherche s’est avérée ... un ensemble d’enregistrements qui énumère les comptes de dépenses pour de nombreuses personnes impliquées dans MK-Ultra. À partir de ces dossiers, nous avons pu nous faire une idée de ces 149 sous-projets. ... « La recherche du candidat de la Mandchourie » est la base de recherches ultérieures qui ont approfondi notre compréhension de ce projet.

Les expériences de la CIA et de Sidney Gottlieb utilisant le LSD sur des personnes sans méfiance, d’une manière qui s’est infiltrée et a aidé ... est-il exagéré de dire qu’il a contribué à créer la contre-culture dans les années 1960, en particulier à San Francisco? [Y avait]des gens comme Timothy Leary et Ken Kesey ... expérimenter et utiliser le LSD à cause de ce programme?

Sidney Gottlieb était fasciné par le LSD. C’était une drogue nouvellement découverte. Il n’avait été découvert que dans les années 1940. Il était incolore, inodore et avait des effets étonnants en très petites quantités. Gottlieb lui-même a utilisé du LSD, selon sa propre estimation, au moins 200 fois.

Lui et les gens autour de lui ont commencé à sentir que peut-être ce médicament pourrait être ce que l’un d’eux a appelé « la clé qui pourrait débloquer l’univers. » En d’autres termes, cela pourrait être la réponse à quelle est la substance qui peut ouvrir l’esprit des gens à un contrôle extérieur? Ainsi, en 1953, Gottlieb persuada la CIA d’acheter l’ensemble de l’approvisionnement mondial en LSD. Il était alors en cours de fabrication ... par une société en Suisse, la société Sandoz. Tout ce LSD est venu aux États-Unis, et est venu à la CIA. Gottlieb l’a utilisé pour deux types d’expériences. Certaines ont été horriblement brutales, menées dans des prisons aux États-Unis et dans des maisons sûres en Europe et en Asie de l’Est. Beaucoup de gens ont été nourris avec des surdoses sans qu’on leur dise ce qu’on leur donnait.

... Une expérience à la prison fédérale de Lexington, Ky. ... Sept détenus afro-américains ont reçu trois doses de LSD chaque jour pendant 77 jours alors qu’ils étaient enfermés dans une pièce rembourrée. Donc, si le but de cette expérience était de savoir si une telle surdose pourrait détruire un esprit humain. La réponse est évidemment oui.

... [Mais] qui ont été parmi les premières personnes qui se sont inscrites pour prendre du LSD dans ces expériences bénignes de LSD? Eh bien, l’un d’eux était Ken Kesey, qui a continué à écrire « One Flew Over the Cuckoo’s Nest » qui est devenu une grande bible de la contre-culture. Un autre était le poète Allen Ginsberg, qui écoutait « Tristan et Isolde » sur ses écouteurs tout en prenant du LSD. Un autre était Robert Hunter, le parolier de Grateful Dead. Ces gars-là ont tous ramené le LSD à la maison avec eux. Ils se sont retournés contre tous leurs amis. C’est ainsi que Grateful Dead a obtenu son LSD.

On dirait que nous avons beaucoup à remercier Sidney Gottlieb pour...

Plus tard dans la vie, tous ces gens ont réalisé que leur LSD venait de la CIA. J’ai trouvé une interview avec John Lennon dans laquelle on l’a interrogé sur le LSD, et il a dit: « Nous devons toujours nous rappeler de remercier la CIA. » ... Et bien sûr, l’ironie est ... la drogue que Gottlieb espérait donner à la CIA l’outil pour contrôler l’esprit des gens a en fait fini par alimenter une rébellion générationnelle qui visait à détruire tout ce en quoi la CIA croyait.

L’une des histoires les plus fascinantes de votre livre est celle de Whitey Bulger. Racontez-nous comment il est devenu un sujet de MK-Ultra.

Whitey Bulger s’inscrit parfaitement dans la catégorie dont je viens de parler. Ainsi, sous la supervision de Gottlieb, un certain nombre de prisons fédérales ont commencé à faire des expériences avec le LSD en utilisant des détenus. Et, bien sûr, c’est une population idéale parce que ces gens sont totalement dépendants du médecin de la prison et du directeur de la prison.

Au milieu des années 1950, alors que MK-Ultra était à son apogée, Whitey Bulger, le célèbre gangster de Boston, était en prison en tant que pirate de l’air de camion à Atlanta, en Géorgie. Il a été approché par le médecin de la prison, qui lui a dit que la prison allait participer à un grand projet visant à trouver un remède contre la schizophrénie. Et si Bulger acceptait de prendre une certaine drogue sur laquelle ils enquêtaient, il pourrait avoir certaines considérations [comme] une peine de prison plus courte et de meilleures conditions.

On lui a donc donné du LSD pendant des mois, au moins 50 fois, sans qu’on lui dise ce que c’était. Il a écrit plus tard quelle expérience cauchemardesque c’était et comment ... toute sa vie, il ne s’en est jamais remis. Des années plus tard, quand il a découvert que ce médecin travaillait en fait sur un projet de la CIA et n’essayait pas de guérir la schizophrénie, il a dit à d’autres membres de son gang: « Je retourne à Atlanta. Je vais trouver ce gars-là, et je vais le tuer. »

Il n’a pas trouvé ce médecin, qui est mort de causes apparemment naturelles peu de temps après, mais certainement Bulger est intéressant parce qu’il est l’un des rares sujets MK-Ultra qui est sorti plus tard et a expliqué ce qui lui était arrivé.

Gottlieb a été impliqué dans une autre opération très prioritaire de la CIA dans les années 1960 et ce fut les complots pour assassiner Fidel Castro. Racontez-nous cette histoire.

MK-Ultra n’avait pas de fin ferme, mais il s’est en quelque sorte éteint vers la fin des années 50 et au début des années 60. Gottlieb, comme je l’ai dit plus tôt, avait réalisé ... ces médicaments comme le LSD étaient trop peu fiables pour être utilisés comme outils de contrôle de l’esprit. ... Mais Gottlieb est ensuite passé à une toute nouvelle phase de sa carrière. Il était le chimiste en chef de la CIA. Ainsi, lorsque le président Eisenhower a ordonné l’assassinat de Fidel Castro à l’été 1960 et que la CIA a décidé d’utiliser du poison, il était tout à fait logique que Sidney Gottlieb obtienne la mission. Il en savait plus sur les poisons que n’importe qui à la CIA, n’importe qui aux États-Unis, et je vais deviner plus que quiconque dans le monde. Il était obsédé par la découverte de toutes sortes de poisons naturels, et il recevait les gallbladders de crocodiles d’Afrique et d’écorces empoisonnées d’Asie du Sud-Est et d’arbustes d’Amérique centrale. Tout ce qui pouvait être considéré comme un poison qu’il assemblait.

C’est donc Gottlieb qui a concocté tous les poisons destinés à tuer Fidel Castro. Celui qui était censé faire tomber sa barbe, et celui qui le ferait paraître désorienté en public, mais aussi ceux qui étaient censés être fatals. C’est Gottlieb qui a fabriqué les L-pilules — j’ai appris un tout nouveau vocabulaire en écrivant ce livre — c’est-à-dire mortel. Ces autres pilules mortelles, quand vous le déposez dans le thé de quelqu’un, ils meurent. Gottlieb les a fabriqués, et ils ont été livrés à Cuba pour être utilisés dans le meurtre de Castro. Gottlieb a fabriqué une combinaison de poison, qui était entachée d’un virus à l’intérieur qui rongerait la peau de Castro s’il la mettait. Gottlieb a fabriqué un stylo empoisonné avec une aiguille hypodermique qui était superthin de sorte que s’il était coincé dans la cuisse de Castro par derrière, il ne le sentirait même pas.

Y a-t-il une indication que Gottlieb a été tenu responsable?

Vers la fin de sa vie, Gottlieb était confronté à deux situations différentes. L’un était interne, les gens autour de lui dans ses dernières années ont tous dit qu’il était évidemment hanté par quelque chose dont il ne parlerait pas. Une personne qui lui a rendu visite à cette époque a déclaré qu’il était hanté par la culpabilité. Euh, c’était un homme détruit, s’il avait été catholique, il serait allé dans un monastère. Il était donc évidemment profondément troublé, mais il n’en parlerait jamais. Puis un autre facteur qui a ajouté à son anxiété était qu’après de nombreuses années, quelques poursuites semblaient se rapprocher de lui.

Quelles ont été ces poursuites?

L’une concernait un cas qui découlait de l’empoisonnement par le LSD d’un jeune Américain qui avait rencontré un gars boiteux dans un bar à Paris et dont la vie a été détruite par la suite. Alors évidemment, ce type avait été empoisonné par Gottlieb. Il a fallu 20 ans pour que cette affaire commence à se faire une place dans le système judiciaire. Enfin, une date de procès a été fixée au début de 1999. ... Alors que l’affaire était sur le point d’être jugée, Gottlieb est mort. La cause du décès n’a jamais été annoncée. ... J’ai trouvé quelques personnes qui soupçonnent vraiment qu’il aurait pu se tuer pour éviter d’avoir à témoigner, qu’il est essentiellement tombé sur son épée plutôt que d’être mis dans une position où il aurait à trahir des secrets qu’il avait juré de garder. Personne ne sait si c’est vrai, mais c’est une note de bas de page très intrigante à la mort de Gottlieb en 1999.




Source: Yahoo! News




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Stephen Kinzer, professeur à l’Université Brown, dans son bureau de Providence, au Royaume-Uni, le 30 janvier. (David Goldman/AP)
Stephen Kinzer, professeur à l’Université Brown, dans son bureau de Providence, au Royaume-Uni, le 30 janvier. (David Goldman/AP)
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Gottlieb, à gauche, un ancien chef scientifique de la CIA, s’entretient avec son avocat, Terry Lenzner, avant de témoigner devant un sous-comité sénatorial de la santé le 21 septembre 1977. (AP) Monsieur le Président, monsieur le président,
Gottlieb, à gauche, un ancien chef scientifique de la CIA, s’entretient avec son avocat, Terry Lenzner, avant de témoigner devant un sous-comité sénatorial de la santé le 21 septembre 1977. (AP) Monsieur le Président, monsieur le président,
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