Un tarif devrait être apposé sur la congestion routière

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cgelinas
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Un tarif devrait être apposé sur la congestion routière, selon une étude

Il est plus que temps que les villes canadiennes les plus congestionnées mettent un prix sur leurs biens fonciers les plus précieux, soutient un nouveau rapport de la Commission de l'écofiscalité du Canada.

Il n'est pas question ici de complexes résidentiels luxueux ou de mégacentres commerciaux, mais plutôt des routes qui permettent de sillonner les villes.

« Nous avons un bien qui se raréfie durant les périodes de pointe, ce sont nos routes, et leur valeur n'est pas chiffrée », fait valoir Chris Ragan, professeur d'économie à l'Université McGill qui dirige le groupe de réflexion.

« Nous ne faisons pas payer l'accès aux routes, et pourtant la règle fondamentale en économie est que si un prix n'est pas apposé sur une ressource, elle devient rapidement surutilisée. »

— Chris Ragan, professeur d'économie à l'Université McGill


La congestion routière est le sujet du plus récent rapport déposé par la commission. Il s'agit de la deuxième étude majeure réalisée par le groupe formé de 10 économistes.

La Commission de l'écofiscalité du Canada est un organisme indépendant financé par le secteur privé et appuyé par un comité consultatif qui réunit notamment le fondateur du Parti réformiste Preston Manning, l'ancien premier ministre libéral du Canada Paul Martin, l'ancien premier ministre libéral du Québec Jean Charest et le président et directeur général de Suncor Énergie, Steve Williams.

Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a promis de s'attaquer plus sérieusement aux changements climatiques et aura un défi de taille à relever en dirigeant la délégation canadienne à la conférence de Paris sur le climat qui s'ouvrira dans quelques semaines.

Selon M. Ragan, « la tarification de la congestion » est autant justifiée d'un point de vue économique qu'environnemental.

« Nous voyons principalement la congestion routière comme une perte de temps, on le ressent viscéralement et on déteste ça. Mais c'est en fait bien pire que ça. Il y a tous ces autres coûts que la plupart d'entre nous ne voient pas directement. »

— Chris Ragan, professeur d'économie à l'Université McGill


Le rapport de 49 pages contient une foule de faits fascinants : jusqu'à 50 % de la congestion locale est causée par des automobilistes qui cherchent désespérément une place de stationnement, 90 % des biens que nous consommons sont transportés par camion et les coûts du trafic routier à Toronto s'élèvent à 7 milliards de dollars annuellement.

L'étude s'attarde à cinq modèles de « tarification de la congestion » qui sont présentement testés à différents endroits dans le monde et propose des applications concrètes pour quatre villes canadiennes : Calgary, Montréal, Toronto et Vancouver.

Chaque ville devra adapter le modèle à sa réalité, des changements législatifs devront être effectués par les provinces pour permettre la perception de droits de péage et le gouvernement fédéral pourrait être sollicité pour lancer des projets pilotes, suggère le rapport.

Le modèle des routes ou des ponts à péage n'a jamais été très populaire au Canada, même s'il est courant ailleurs dans le monde.

M. Ragan estime que c'est en partie parce que les gouvernements voient les péages uniquement comme une source potentielle de revenu. Ils choisissent souvent de construire de nouvelles routes pour diminuer la congestion, une erreur selon M. Ragan.

« On l'observe dans plusieurs villes à travers le monde: lorsqu'on augmente la capacité du réseau routier, ça ne réduit pas le trafic », indique l'économiste.

Sa proposition de tarification pour réduire la congestion est « un parfait exemple de politique d'écofiscalité, où on met un prix sur le problème et on recycle les revenus pour générer des bénéfices économiques », avance-t-il.

Le Parti libéral a été porté au pouvoir le 19 octobre avec une plateforme électorale qui propose notamment des investissements majeurs dans les infrastructures, incluant les transports.

La tarification de la congestion « constitue la pièce manquante de la stratégie de transport des grandes villes » qui va de pair avec le renouvellement des infrastructures, peut-on lire dans le rapport.

« Nous avons évidemment besoin des infrastructures, mentionne M. Ragan. Mais on va en tirer le maximum de bénéfices si on ajoute une tarification à la congestion. »


Source: Radio-Canada
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cgelinas
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Eric Côté

Encore une idée complètement débile.

L'étude mentionne-t'elle que l'automobiliste paye déjà en fonction de son usage ?

Juste dans le prix de l'essence, voici les taxes ajoutés au prix et a quoi elle servent :

Taxe d'accise sur l'essence : taxe fédérale établie selon un montant fixe et non comme un pourcentage. Elle est de 10 cents/litre.

- voir la raison pourquoi il y'a une taxe d'accise...

Taxe sur les carburants : taxe québécoise établie selon un montant fixe. Elle est de 19,2 cents/litre. Cependant, cette taxe est réduite dans certaines régions frontalières, périphériques et spécifiques.

- voir la raison de cette taxe québécoise...

Taxe sur l'essence (Grand Montréal) : taxe perçue par le gouvernement du Québec et remise à l'Agence métropolitaine de transport (AMT) comme contribution au transport en commun. Il s'agit d'un montant fixe au litre, soit 3 cents.

TPS (Taxe sur les produits et services) et TVQ (Taxe de vente du Québec) : deux taxes à la consommation que l'on connaît déjà bien et qui s’appliquent par-dessus toutes les autres taxes. Oui : on taxe les taxes…

--

Robin Dubois

Les automobilistes versent déjà, juste au gouvernement du Québec, plus de 3,5 millirads en taxes et droits. En contrepartie, le gouvernement investit environ 2,8 milliards par année en infrastructures.

Les automobilistes sont donc déjà surtaxés car ils reçoivent moins que ce qu'ils paient.

http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/nation ... 22109.html

http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... -routieres

--

jacques grenier

Organisme indépendant financé par l'industrie privée.

"Y rise de nous encore".

Ça sent Power Corp. à plein nez.

--

Nicolas Lavallée

Tout l'urbanisme contemporain a été édifié selon les recommandations du lobby pétrolier, à savoir beaucoup de routes pour les voitures, un étalement urbain qui éloigne les citoyens les uns des autres et de leur travail, peu de place aux infrastructures facilitant le transport en commun, etc...

Et maintenant que tout ceci est construit de cette manière, on trouve des moyens, des justifications, des subterfuges pour égorger les familles en les appauvrissant toujours un peu plus chaque jours, alors qu'on leur a imposé ce modèle à travers lequel on cherche maintenant à les culpabiliser.

La clique de magouilleurs en amont de cette supercherie: Paul Martin, John James Charest (Jean), Preston Manning et un très proche de la famille Desmarais.

Rien de bon n'est à prévoir!

--

Geneviève Breton

La logique, c'est d'offrir d'abord un système de transports en commun efficace, abordable et pratique. Ensuite, si c'est toujours nécessaire, on taxe les gens qui préfèrent utiliser leur voitures aux heures de pointe (pas dans les autres moments la journée).

Ici, on offre un système de transports en commun merdique et on diabolise l'automobiliste. Il serait temps qu'on élise des gens qui voient au bien être de l'ensemble de la population sans assouvir leur vengeance personnelle sur les personnes qui ne pensent pas comme eux (en l'occurrence, les automobilistes).

--

Alain Hubert

N'importe quoi.

On voit bien que ces gens vivent dans leur petit monde isolé, loin de la réalité économique sur le terrain.

Car même si cette idée avait un seul mérite, nous savons très bien que l'argent ainsi récolté n'irait toujours pas à l'entretient et la restauration des infrastructure des réseaux routiers.

Exactement comme c'est le cas présentement avec nos taxes et impôts.
Claude Gélinas, Éditeur
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