Ultime cri du cœur des anti-Phare

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cgelinas
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«Les dés sont jetés» pour les opposants au projet Le Phare. Ils ont tenté une ultime fois, mercredi, de convaincre l’administration Labeaume de ne pas adopter les modifications réglementaires, permettant la construction du complexe dont le plus haut édifice atteindra 65 étages.

Ils étaient environ 150 rassemblés à l’édifice Andrée-P.-Boucher. Même s’ils étaient moitié moins nombreux que lors des précédentes séances, les critiques envers le projet de 755 millions $ du Groupe Dallaire n’en étaient pas moins sévères.

Le premier, le président du conseil de quartier Saint-Louis, Bernard Drouin, est venu faire part de sa déception. «Force est de constater que le projet ne suscite pas l’enthousiasme dans notre quartier. Nous ne sommes pas convaincus que ce projet mérite d’aller de l’avant.»

Un représentant de l’Ordre des architectes, Pierre D’Anjou, a aussi émis certains doutes sur la qualité du projet et sur le fait que la Ville doit déroger à son programme particulier d’urbanisme pour permettre la construction. «Nous déplorons que la Ville s’en écarte. Ça ne respecte pas l’esprit des lois en vigueur», a-t-il dit, rappelant que les grands principes qui doivent guider ce genre de projet est notamment une densité douce et comprendre de la mixité sociale.

Des résidents comme Mireille Bonin et Jacques Villeneuve ont pris à partie le manque de consultations. Pour eux, c’est comme si le Groupe Dallaire avait eu des faveurs, faisant fi des commentaires des citoyens.

«C’est un déni de démocratie en choisissant l’article 74.4», a lancé Mme Bonin. Elle réfère au fait que la Ville soustrait le projet à un référendum comme lui permet la loi. «C’est comme si on avait oublié les gens qui sont contre le projet», a ajouté M. Villeneuve.

À ce sujet, le citoyen Carol Landry a voulu rappeler que le slogan d’Équipe Labeaume à l’élection de 2017 était pourtant «Réussir notre ville ensemble».

Devant ce tir groupé, une professeure spécialiste en décision multicritère, Irène Abizeid, a remis en question le processus de décision public à la Ville de Québec. «Je ne suis ni pour ni contre le projet, mais on a l’impression que le processus manque de transparence et ne donne pas assez de place à l’inclusion», a-t-elle lancé en guise d’avertissement aux élus Marie-Josée Savard et Rémy Normand, qui accueillaient les doléances des citoyens. Le promoteur Michel Dallaire se trouvait aussi dans la salle.

Autant de commentaires qui a mené Christian Savard de Vivre en ville à demander à la Ville de surseoir au projet, le temps de refaire les devoirs.

Le président de l’organisme, Alexandre Turgeon, rappelle que le projet n’est pas nécessaire et peut entraver d’autres projets ailleurs en ville.

«Place Québec n’aboutit pas parce que les promoteurs ont peur du Phare», avance-t-il. Selon lui, nous n’avons pas le même contexte démographique d’une ville comme Toronto pour nous permettre un projet à aussi haute densité. «On attend 70 000 personnes de plus à Québec d’ici 2035, Toronto a ça en six mois, ils peuvent se permettre des édifices autant en hauteur.»

Demande rejetée

Plus tôt en journée, la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, a rejeté la demande faite la veille par le conseiller de Démocratie Québec. Le représentant du district Cap-aux-Diamants, Jean Rousseau, avait interpellé le gouvernement de François Legault pour qu’il suspende le projet du Phare pendant au moins un an. Il souhaitait que la Coalition avenir Québec prenne le temps de réfléchir à la reconfiguration de la tête des ponts avant que Groupe Dallaire débute les travaux pour éviter de faire vivre un enfer aux automobilistes pendant 10 ans.

«Nous ne nous mêlerons pas d’un projet entre un promoteur privé et la Ville», a laissé entendre en substance, celle qui est aussi ministre responsable de la Capitale-Nationale. Mme Guilbault n’a pas voulu avancer de date à laquelle pourrait débuter des travaux de reconfiguration du fameux «spaghetti» à la tête des ponts, tout en réitérant la volonté de son gouvernement d’aller de l’avant.


Source: Le Soleil
Claude Gélinas, Éditeur
chaudiere.ca

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